Selon la troisième édition du baromètre Vedecom/Macif des véhicules autonomes, les navettes automatisées pourraient représenter le futur de la mobilité.
Consulter les archives de l’INA est souvent source d’amusement. On peut y retrouver des enquêtes menées sur la période de 1960 à 1980 sur la mobilité des années 2000. Les véhicules routiers et aériens autonomes étaient déjà souvent imaginés. La différence, c’est qu’aujourd’hui ces engins existent, ont déjà été testés en situations réelles, et sont parfois même mis en exploitation ou près de l’être.
Ce qui doit donner lieu à une autre interprétation des sondages réalisés actuellement sur le sujet. Il ne s’agit plus d’imaginer un avenir lointain à partir de livres ou séries futuristes, mais bien plutôt de se prononcer sur quasiment demain, en se basant sur les développements prometteurs en cours.
Les navettes autonomes sont désormais une réalité. Pour autant, est-ce que le public les perçoit comme utiles ? Oui, pour 9 Français sur 10, selon les rédacteurs du baromètre.
Si les navettes autonomes rencontrent un tel succès d’estime, est-ce à dire qu’elles doivent se développer dans tous les territoires ? Ce n’est pour l’instant l’avis que de 30 % des sondés. Ils sont 28 % à estimer que ces engins seront plutôt utiles dans les grandes villes, 19 % dans les petites et 16 % dans les villages.
« Ces chiffres s’expliquent avant tout par le fait que, jusqu’à présent, ce sont principalement dans les zones urbaines que les expérimentations de navettes automatisées ont eu lieu », interprètent les rédacteurs. Effectivement, les résultats changent quand une enquête est menée dans des zones rurales où des expérimentations de navettes électriques autonomes partagées ont véritablement eu lieu. Ainsi à Crest-Val de Drôme et Cœur de Brenne, respectivement localisés dans les départements de la Drôme et de l’Indre.
Les 346 habitants interrogés l’année dernière sur ces territoires se disent intéressés à hauteur de 54 % par le déploiement dans les 5 ans d’un tel service. Même si 32 % des personnes de ce panel se disent dubitatives, elles ont envisagé qu’elles pourraient tout de même y avoir recours s’il était mis en place.
Les répondants au sondage organisé auprès d’un peu plus de 4 000 personnes dans le cadre du baromètre entrevoient une assez large diversité d’utilisations pour ces navettes. Et en particulier afin de se rendre à des rendez-vous médicaux (51 %), à la gare la plus proche (45,8 %) ou au travail (45,3 %).
« La navette automatisée s’inscrirait particulièrement bien dans une logique de report modal, pour combler le déficit d’offre de transport », relèvent les rédacteurs, ciblant plus précisément les trajets entre le domicile et la gare la plus proche, et depuis celle de destination jusqu’au lieu de travail. Entre les aspirations du public et ce qu’ils pensent d’une telle offre, il semble y avoir un fossé.
Ainsi, 20,6 % des habitants en zones rurales estiment que ces véhicules automatisés ne seront jamais déployés dans leur commune. Un taux qui chute à 7,5 % chez ceux qui résident en milieu urbain. Ce qui amènent les partenaires à souhaiter le développement des expérimentations qui permettent de démontrer l’utilité et l’usage de ces services.
Les bons résultats enregistrés en faveur des navettes électriques autonomes partagées profitent de l’intérêt des Français pour les transports en commun. Selon les chiffres communiqués dans le cadre de ce nouveau baromètre, 56,5 % utilisent ces derniers. Pourtant, seulement 10,3 % du panel en fait aujourd’hui son premier mode pour se déplacer.
Les rédacteurs de l’enquête estiment cependant que la hausse des prix de l’énergie et l’impact environnemental de la voiture personnelle pourraient changer la donne. Ils s’appuient en cela sur 3 réponses qui se dégagent du sondage.
A 55,8 %, le coût constitue la principale raison d’utiliser les transports en commun. Même si elles sont en partie redescendues, les récentes tensions sur les prix des énergies laissent penser qu’à l’avenir le budget à consacrer aux modes individuels de déplacement restera nettement plus soutenu qu’il y a 3-4 ans. Par ailleurs 41,7 % des répondants ont mis en avant le côté écologique des transports en commun. L’efficacité de ce mode a aussi été mise en avant par 47,3 % du panel.
Selon le travail effectué dans le cadre de la nouvelle édition du baromètre, 20 % des Français choisiraient les transports en commun s’il y avait une offre compatible avec leurs besoins. Mais dans les zones rurales, 78,8 % des sondés ont regretté ne pas avoir le choix dans leur façon de se déplacer.
En intégrant les citadins, ils sont encore 1 sur 2 à devoir composer avec l’absence d’un service de proximité. Ainsi 5,1 % des personnes interrogées ont déclaré habiter à plus de 15 minutes à pied d’un arrêt.
« Pour augmenter l’utilisation des transports en commun, il faudra miser sur le volume et la qualité de service », en déduisent les rédacteurs. Ce qui ouvre toutes grandes les portes aux navettes électriques autonomes partagées.
[…] revanche, s’agissant du transport public, Renault Group voit une pertinence à proposer des véhicules autonomes. Cette solution permettrait en effet de répondre efficacement aux besoins croissants de mobilité […]
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