Dans un communiqué de presse daté du 10 mai 2023, Ford a annoncé tester la technologie de la pile à combustible hydrogène sur son utilitaire léger électrique E-Transit. Cette expérimentation devrait être menée outre-Manche à travers un consortium d’innovation. Le conditionnel est de mise car le constructeur a rapidement supprimé sa publication, sans commentaire. Elle reste toutefois accessible en cache quelques jours plus tard.
« Ford a une légitimité inégalée dans le domaine des véhicules utilitaires avec l’indétrônable Transit, et nous sommes ravis d’explorer de nouvelles voies pour combiner livraisons propres et robustesse sur la route », se réjouissait Tim Slatter, président de Ford Grande Bretagne.
Stellantis et Renault poussent déjà leurs pions concernant les utilitaires légers électriques à PAC H2. Il est parfaitement compréhensible que la concurrence s’organise en conséquence. L’intérêt est de doter les engins d’une autonomie supérieure à celle des modèles à batterie, avec un ravitaillement en énergie dont le temps d’exécution est comparable à celui des diesel.
A travers un consortium financé en partie par l’Advanced Propulsion Center (APC), Ford embarque avec lui entre autres des entreprises spécialisées en technologie automobile et des opérateurs de flottes. Dans la liste, l’épicier en ligne Ocado qui pourra expérimenter les véhicules dans ses conditions réelles d’exploitation.
Les différents partenaires n’ont pas intégré le consortium dirigé par Ford pour faire de la figuration. Chacun a une mission à accomplir. Ainsi le pétrolier énergéticien BP doit travailler sur les besoins en infrastructures d’avitaillement en hydrogène. Spécialisé dans la conception de groupes motopropulseurs, Cambustion est chargé de valider la pile à combustible.
Viritech s’est illustrée l’année dernière en présentant l’Apricale, un hypercar à hydrogène d’une puissance de mille chevaux. Cette société d’ingénierie devrait se montrer plus calme avec les systèmes de stockage de l’hydrogène en lien avec le projet mené par Ford. Sans doute en collaborant étroitement avec Cygnet Texkimp qui a pour rôle de fournir « l’outillage en fibre de carbone pour les réservoirs sous pression ».
Etudiés de près pendant 3 ans, c’est-à-dire jusqu’en 2025, 8 Ford E-Transit équipés d’une pile à combustible a relativement haute puissance seront mis en circulation sur plusieurs périodes de 6 mois. Ce qui permettra de recueillir des données diverses.
Ainsi un aperçu du coût total de détention et d’exploitation d’un grand fourgon zéro émission qui pourra être utilisé aussi facilement que son équivalent diesel. Sans doute quelques retouches seront apportées entre les sessions.
Autre point qui sera évalué avec une grande attention : le recyclage des composants en fin de vie.
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