Le constructeur chinois BYD annonce avoir dépassé le seuil des 5 millions de ventes de véhicules à énergie alternative à travers le monde, principalement des voitures et poids lourds électriques.
Impossible aujourd’hui d’ignorer la place prise par BYD (« Build Your Dreams », c’est-à-dire « Construisez vos rêves ») dans la mobilité électrique. L’entreprise a une manière bien à elle de procéder : construire des usines au cœur des nouveaux marchés qu’elle compte conquérir.
Elle l’a déjà fait en France il y a quelques années en ouvrant à Beauvais, dans l’Oise, une unité d’assemblage d’autobus électriques. Devant le peu d’intérêt rencontré dans notre pays pour ses modèles, le constructeur chinois a fini par transférer cette activité en Hongrie.
Concernant les voitures branchées, il compte ouvrir une usine en Europe avec des perspectives importantes. Il est question de 800 000 véhicules produits à l’année pour notre continent d’ici la fin de la présente décennie 2020. En France ? Il en est sérieusement question. Cette fois-ci le gouvernement a compris tout le potentiel en matière d’emplois dans notre pays.
Pour BYD, s’installer ici serait un moyen de s’assurer de toujours bénéficier d’un attrait auprès des automobilistes en conservant l’éligibilité de ses voitures électriques au bonus écologique. Ce serait sans doute pareil avec une production dans un autre pays européen.
La valse des courtisans pour une installation de BYD dans l’un ou l’autre pays d’Europe ne devrait pas s’épuiser de sitôt. Il y a désormais une raison toute symbolique à cela : ce constructeur apparaît désormais comme le premier de tous à avoir dépassé les 5 millions de véhicules à énergie alternative produits.
Fondé en 1995 pour fabriquer des batteries, il a fallu à BYD 13 ans pour franchir le seuil du premier million de ventes, mais seulement 18 mois de plus pour atteindre les 3 millions, et moitié moins pour parvenir aux 5 millions. L’année 2022 a été la meilleure sur un exercice complet avec 1,86 million de véhicules à énergie alternative et une part toujours plus grande en modèles électriques.
Et 2023 s’annonce encore meilleur pour BYD : déjà 1,5 million d’unités de janvier à juillet, dont 92 469 de ventes à l’étranger. Pour comparaison, et sur cette même période des 7 premiers mois de la présente année, Nio n’a vendu que 75 000 voitures électriques à travers le monde. Et pourtant cette seconde marque chinoise est parfois plus connue du fait de ses stations d’échange de batteries.
Si, en plus de nos constructeurs nationaux, BYD et Tesla ouvraient en France une usine de véhicules électriques, le leadership de notre pays sur le sujet serait établi pour sans doute de nombreuses années. Rien n’est moins sûr cependant. La stratégie de l’industriel chinois a d’abord été d’étendre depuis 2010 sa présence à l’international avec des taxis et des autobus.
On trouve désormais ces derniers dans 400 villes de 70 pays. Mais où en France ? Ailleurs dans le monde, le Brésil a réservé un bien meilleur accueil au groupe asiatique. Résultat : Ce dernier va ouvrir 3 nouvelles usines dans ce pays. Aux Etats-Unis, il est très présent sur le marché des autobus scolaires. Là aussi l’activité se développe.
L’usine européenne de BYD en France, ce serait vraiment un grand coup de chance. On l’imagine davantage en Europe de l’est ou du côté de l’Espagne, des zones ouvertes à la marque depuis quelques années déjà.
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