Depuis des dizaines d’années, les motards parviennent à conserver un sympathique rituel : s’adresser un signe de salutation en se croisant. Les utilisateurs de voitures électriques pourraient y gagner beaucoup à ressentir un sentiment de communauté au-delà des marques et des modèles qu’ils utilisent.
Avant l’apparition de la génération lithium-ion des véhicules électriques, les utilisateurs de voitures électriques Citroën, Peugeot et Renault à batterie nickel-cadmium formaient une communauté au sein de laquelle ils n’hésitaient pas à se faire découvrir leurs modèles et à s’entraider pour l’entretien et les réparations.
Ensemble, ils ont rêvé de la commercialisation des Nissan Leaf, Mitsubishi i-MiEV, Renault Zoé, BMW i3 et Tesla Model S dès que les constructeurs ont commencé à communiquer dessus. Sans compter les engins qui sont restés au bord du chemin comme l’Heuliez Friendly devenue Mia ou la Bolloré Bluecar dont la version commercialisable a finalement déçu. L’envie d’avancer ensemble été présente.
Le premier à recevoir un nouveau modèle n’hésitait pas à le montrer aux autres, et même à passer le volant afin de partager un sain enthousiasme. Des rendez-vous étaient organisés pour se retrouver et s’échanger les dernières nouvelles électromobiles. Les barrières étaient même tombées entre automobilistes branchés et amateurs de deux-roues.
Où est-elle aujourd’hui cette communauté des électromobilistes ? Aux bornes de recharge, souvent, les utilisateurs de Renault Zoé ne parlent plus aux teslaistes, ou ceux qui roulent en Peugeot e-208 ne s’intéressent pas aux automobilistes en VE coréens. Et c’est bien dommage, car la solidarité s’éloigne.
La conversion relativement rapide actuellement en marche vers l’électrique n’a pas permis de faire ressentir à la plupart des électromobilistes un sentiment de communauté justifiable par l’adoption d’une nouvelle mobilité. Il existe toujours des événements qui veulent rassembler un maximum de modèles différents de véhicules électriques. Ils sont encore parfois l’occasion de nouer de sympathiques relations.
Ce n’est cependant plus une généralité. Et pourtant, en cas de difficulté devant une borne, ce n’est pas tant la marque du VE qui compte que l’expérience personnelle de ce matériel de recharge. Cloisonner, c’est s’isoler. Sourire, c’est à l’inverse adresser un signe de reconnaissance. De quoi garder une porte ouverte à une électromobilité solidaire au-delà de toutes les raisons de s’enfermer dans des clivages.
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