En se limitant aux achats effectués par des particuliers, les Français ont acheté en 2022 environ 738 000 vélos électriques, contre 733 000 voitures particulières neuves, toutes énergies d’alimentation confondues. Une première dans l’Hexagone !
J’aime bien me répéter en disant qu’il est désormais loin le temps où l’utilisation des vélos électriques se devait d’être réservée aux personnes âgées ou souffrant d’une faiblesse médicale. Urbain, pliant, sportif, cargo, pour enfant ou avec de gros pneus pour rouler sur les sols meubles, le VAE se décline en différentes familles pour des usages très variés.
A force de répéter qu’il peut remplacer la voiture individuelle et les transports en commun dans bien des conditions, notamment pour les trajets entre le domicile et le lieu de travail, ses ventes s’envolent désormais vers le seuil très symbolique du million d’exemplaires vendus neufs à l’année. En 2022, le chemin était presque atteint aux trois quarts avec 738 000 unités.
En parallèle, la distance moyenne parcourue à l’année s’est allongée de 22 % en deux ans, pour se fixer en 2022 à 1 072 kilomètres. Des chiffres qui apparaissent encore modestes face aux 15 000 ou 20 000 km qu’une voiture particulière encaisse encore souvent dans un foyer. C’est qu’il existe encore deux freins puissants à l’utilisation des vélos électriques : la peur du vol (80 %) et le sentiment de ne pas avoir à disposition suffisamment de pistes cyclables (78 %).
Pour son enquête, Que Choisir a exploité les 3 147 réponses retournées par les abonnés à sa newsletter. Ce vaste panel donne des idées intéressantes sur l’utilisation des vélos électriques par les Français, sans toutefois constituer une image très précise de l’usage effectué par la communauté entière des électrocyclistes.
Cependant, certains points transmettent des tendances relativement fidèles. Ainsi pour les lieux d’achat des VAE, principalement dans les magasins de cycles (63 %) qui proposent souvent une diversité de marques et d’accessoires, tout en rassurant sur les capacités à effectuer l’entretien.
A l’opposé, parce qu’il permet difficilement de réaliser un essai, Internet (8 %) a moins la cote à ce sujet. Bien qu’il soit toujours possible de découvrir l’engin chez un commerçant qui a pignon sur rue puis d’effectuer ensuite une commande sur le Net à moindre prix pour le même modèle. Curieusement, la part des grandes enseignes de sport (22 %) apparaît relativement peu élevée, au regard des prix pratiqués, de la diversité, de la qualité et du SAV offert.
L’infographie Que Choisir montre qu’il faut compter en moyenne entre 2 000 et 3 000 euros pour s’offrir un vélo électrique Moustache, Cube, Giant, Lapierre, Kalkhoff ou O2Fell. Contre 1 287 euros chez Decathlon dans la gamme B’Twin. Cette chaîne n’hésite d’ailleurs pas actuellement à casser encore les prix sur des modèles plébiscités déjà par de nombreux utilisateurs.
En mélangeant le tout, Que Choisir parvient à un prix d’achat moyen de 2 034 euros avant application des aides à l’acquisition. On se doute cependant qu’entre un modèle urbain et un VTT, les tarifs ne sont pas les mêmes. L’association avance une moyenne respective de 1 736 et 2 556 euros. Plus polyvalent, le genre VTC se place presque très précisément entre les deux : 2 166 euros.
Il ressort de l’enquête de Que Choisir que ce sont les particuliers achetant les modèles les plus chers qui roulent ensuite le plus avec leur VAE. Le budget alloué à l’entretien a été calculé à 51 euros, avec des opérations portant principalement sur les freins, les roues y compris les pneus, la batterie et la chaîne. Les répondants sont 40 % à avoir dû effectuer une ou plusieurs réparations l’année dernière.
Les abonnés à la newsletter de Que Choisir ont indiqué à hauteur de 97 % être satisfaits de leur vélo électrique, se disant prêts à en conseiller l’achat à des proches. Ce sont principalement les usagers des moins coûteux qui espèrent passer à un modèle plus léger, équipé d’un moteur plus coupleux ou d’une batterie de meilleure capacité énergétique pour davantage d’autonomie après recharge, ou d’une autre catégorie.
C’est du côté de la famille des pliants que l’on trouve le plus d’électrocyclistes (35 %) souhaitant évoluer vers un autre genre. D’abord imaginés pour être embarqués dans le coffre d’une voiture ou la soute d’un camping-car, ils semblent trop souvent avoir été achetés pour leur prix moyen attractif de l’ordre de 1 200 euros, dans l’idée de les prendre avec soi dans les transports en commun, et/ou en imaginant les monter à l’appartement.
Un passage pas forcément complétement négatif si ces engins n’ont pas dégoûté leurs utilisateurs des VAE, mais les ont au contraire convaincus de mieux s’équiper, en meilleure connaissance de cause.
Voici deux liens pour aller plus loin : – Accès à l’infographie Que Choisir – Comparatif Que Choisir entre 49 VAE
[…] nouveau vélo longtail qui est en fait un vélo rallongé qui facilite le transport de charges. Ces vélos sont souvent utilisés par les familles pour transporter leurs enfants, par les livreurs pour acheminer des colis ou […]
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