Pour la métropole finistérienne, le recours au financement participatif pour son programme baptisé « Mon réseau s’agrandit » permet d’associer les habitants de la ville de Brest sur place et installés un peu partout dans le monde à un projet majeur en rapport avec la transition énergétique du territoire.
La part consacrée à la campagne ouverte jusqu’à Noël prochain sur la plateforme Villyz est avant tout symbolique. Elle pourrait représenter au maximum un million d’euros sur une enveloppe totale estimée à 230,25 millions couverte à hauteur de 186,5 millions par un prêt bancaire et 43,5 millions par des subventions.
Dans le détail, ces dernières proviennent de trois sources : l’Etat pour 20,9 millions d’euros, la région Bretagne avec 17 millions, et le fonds Feder de l’Union européenne qui ajoute 5,6 millions.
A l’ouverture de l’appel au financement participatif fin septembre dernier, l’objectif minimal était de réunir par ce biais 125 000 euros. Au 24 octobre 2023, jour de l’écriture du présent article, les promesses enregistrées ont déjà dépassé les 166 000 euros, avec pour effet d’élever la limite à 250 000 euros. Si ce seuil venait également à être franchi, l’objectif passerait automatiquement à 500 000 euros, avant d’atteindre le plafond du million.
Pour les personnes prêtes à jouer le jeu, l’opération se présente sous la forme d’un prêt à remboursement linéaire, rémunéré à 4 %, avec des échéances trimestrielles. La part maximale par investisseur citoyen a été fixée à 5 000 euros. Pour une telle somme, il recevra au bout de l’opération 5 541,53 euros, selon le simulateur disponible sur Villyz.
Attention : Ces 541,53 euros reçus en intérêts sont fiscalement soumis à un PFU (prélèvement forfaitaire unique) de 30 % : 17,2 % au titre des prélèvements sociaux, et 12,8 % en acompte de l’impôt sur le revenu. Toutefois les contribuables seuls dont le revenu fiscal de référence de l’année précédente est inférieur à 25 000 euros (50 000 euros pour un couple) peuvent être dispensés de régler ce dernier.
C’est la règle en vigueur depuis le 1er janvier 2018 concernant les gains réalisés avec des opérations de financement participatif en France.
A quoi doit servir cette manne ? A ouvrir deux nouvelles lignes de transport en commun dans la métropole de Brest. Ainsi la D de bus à haut niveau de service. D’une longueur de 4,3 kilomètres et ponctuée de 13 stations, elle sera parcourue par 9 autobus électriques pour desservir le quartier de Lambézellec qui s’étend sur 1 300 hectares. A l’autre bout, le pôle multimodal de la gare.
Ce terminus sera également celui de la future ligne B de tramway qui serait opérationnelle en 2026. Les 8 rames mettront environ 17 minutes pour parvenir aux hôpitaux de la ville, en empruntant un parcours de 5,1 km marqué par 11 arrêts.
La métropole envisage que son nouveau réseau de transports en commun soit fréquenté annuellement par 3,5 millions de voyageurs.
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