Le groupe allemand Rheinmetall spécialisé aussi bien dans l’armement que dans l’automobile a remporté une commande très importante pour la fourniture de pompes de refroidissement qui équiperont des camions électriques sous 800 V.
Le communiqué de presse daté du 7 décembre 2023 est volontairement peu précis. Qui a passé l’ordre ? Un constructeur automobile, de renommée mondiale, et client de Rheinmetall depuis 20 ans. Peu précis, mais suffisamment toutefois pour exclure Tesla dont la production du premier roadster a été lancée en 2008, soit seulement 15 ans en arrière. Idem pour Nikola créé en 2014.
Il reste donc toute une liste de marques historiques, dont quelques-unes sont déjà bien avancées concernant les poids lourds électriques. En se limitant à l’Europe, on a déjà Mercedes, Volvo, Renault et MAN. Toutefois l’équipementier précise : « Il s’agit de la première commande de la division camions électriques du constructeur, marquant un élargissement réussi de la relation du groupe avec le client ».
Peut-on alors en déduire que le passeur d’ordre mystère est plus novice en matière de poids lourds à batterie ? Combien de pompes ont-elles été commandées ? Plusieurs centaines de milliers. Quel est le montant du contrat ? Il se chiffre en dizaines de millions d’euros.
Pour de tels volumes, on peut déjà en conclure que le constructeur des poids lourds qui recevront cette pompe de refroidissement référencée CWA 2000 au catalogue de Rheinmetall est fermement persuadé du succès de ses modèles branchés à venir.
L’importante commande n’est cependant pas à honorer de suite et d’un seul coup. La production de la pompe débutera en 2025, avec des livraisons étalées jusqu’en 2030. L’entreprise allemande se réjouit d’avoir remporté un appel d’offres qui l’opposait à de solides concurrents.
La CWA 2000 a été conçue pour les véhicules électriques fonctionnant sous 800 V, c’est-à-dire compatible avec une recharge à haute puissance de 400 kW. Avec pour autre avantage de permettre l’utilisation d’un câblage plus fin, avec moins de matériaux, dont le cuivre.
Au final, cette solution se traduit par une dissipation des calories plus faible au niveau de l’architecture électrique du véhicule. Ce qui autorise à sous-dimensionner le système de refroidissement tout en bénéficiant d’une efficacité accrue.
Pouvant fonctionner sur une plage de température du fluide caloporteur comprise entre -40 et 90° C, cette pompe affiche un débit de 15 m3 à l’heure sous une pression de 2,5 bars. Selon Rheinmetall, grâce à « des roulements composés d’un matériau spécial optimisé pour les applications d’eau de refroidissement », ce matériel serait « quasiment insensible à l’usure ».
Désormais bien positionné sur le marché des véhicules électriques, l’équipementier allemand s’attend à recevoir de nouvelles commandes de ce type provenant d’autres constructeurs.
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