Ce sont sept millions d’euros qui viennent d’être levés par BlackLeaf pour poursuivre sa feuille de route vers une production vertueuse du graphène. Pour rappel, ce matériau pourrait bien révolutionner les performances des batteries pour véhicules électriques.
Non, le nom « BlackLeaf » ne fait pas référence à une voiture électrique de marque Nissan qui serait proposée en noir dans une série limitée. Cette appellation veut tout simplement renvoyer l’image d’une fine feuille de graphène. Ce matériau est attendu dans bien des domaines.
Ainsi pour produire une encre ou une peinture conductrice de courant, obtenir du béton bas carbone, disposer de pièces robustes et légères dans l’aéronautique, rendre plus efficaces les unités stationnaires de stockage d’énergie, parvenir à des batteries de nouvelle génération pour les voitures électriques, etc.
Avec les cellules au graphène, les électromobilistes apprécieraient très certainement d’utiliser des véhicules plus légers et dotés de davantage d’autonomie pour un temps de recharge pas plus long que d’effectuer un plein en carburant.
L’entreprise alsacienne créée en 2018 voit grand puisqu’elle compte s’imposer partout en devenant à horizon 2025 « la première capacité de graphène en Europe ». Lauréate de l’appel à projets « Première usine » orchestré par Bpifrance dans le cadre du plan d’investissement France 2030, elle est à voir comme une Spin-off de la recherche académique de notre pays, actuellement en train de développer son outil de production.
La feuille de route de BlackLeaf prévoit l’ouverture au troisième trimestre de cette année d’une première unité équipée de trois lignes de production. Dès 2025, la capacité de cet ensemble atteindrait les 10 tonnes de graphène par mois. A ce stade, l’effectif serait passé de 12 collaborateurs actuellement à une quarantaine de personnes. L’entreprise espère ouvrir sa seconde usine deux ans plus tard.
« Cette grande évolutivité n’est pas seulement une promesse, elle témoigne de notre dévouement inébranlable à soutenir les aspirations industrielles », promet BlackLeaf.
Les sept millions d’euros proviennent de diverses origines, avec l’accompagnement d’un pool bancaire composé de Bpifrance, le CIC, BNP Paribas et le Crédit Agricole Alsace Vosges.
« Notre objectif est à la fois de mettre en place une vraie capacité de production industrielle et, en parallèle, de développer des solutions et produits mettant en œuvre du graphène. Jusqu’à présent, l’approche dominante a été de se focaliser sur la production de graphène, or le marché est orienté ‘solutions’ et c’est cette approche que souhaite privilégier BlackLeaf – de manière à raccourcir les délais de prises de commandes », a expliqué Ynnick Lafue à la tête de l’entreprise.
Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *
Constructeurs, importateurs, collectivités, entreprises ou particuliers, rejoignez-nous et bénéficiez des nombreux avantages accordés à nos membres.
Vous souhaitez rester au courant des dernières nouveautés et recevoir une notification dès qu'un article est publié, inscrivez-vous à notre newsletter !