Annoncé en juin 2023, la marque Engie Vianeo compte mettre en service 12 000 points de recharge d’ici 2025. Avec ses chargeurs ultrarapides DC Siemens Sicharge D, l’enseigne se remarque de plus en plus sur les autoroutes, parmi d’autres opérateurs déjà bien implantés comme Fastned, Ionity, TotalEnergies, Tesla, etc.
Les électromobilistes pionniers qui circulent régulièrement ou occasionnellement sur les autoroutes ont déjà connu plusieurs ères : l’ère du grand désert de la recharge, l’ère de la planification simple chez soi des trajets bien en amont du départ, l’ère de la planification numérique tout juste avant de partir grâce à des application fiables prenant en compte différents éléments dont la météo, le trafic routier, le modèle de véhicule, l’énergie disponible, etc.
Nous en sommes actuellement à une nouvelle, qui ressemble de plus en plus à ce que vivent les automobilistes en général. Il s’agit de l’ère où il n’est plus vraiment besoin de se prendre la tête en planification avant de s’élancer sur l’autoroute, puisque toutes les aires de services sont désormais équipées d’une station de recharge pour véhicules électriques.
Pour précision, ces sites sont à distinguer des aires de repos qui n’offrent ni restauration ni ravitaillement en carburant. Encore un petit effort pour annoncer sur les grands panneaux au bord des autoroutes les prix et les enseignes pour les VE, et ce sera parfait !
C’est en se simplifiant la vie lors d’un grand déplacement que nous sommes tombés par hasard sur la station de recharge Engie Vianeo de Saint-Denis d’Orques, entre Le Mans et Laval, sur l’autoroute A81. En plus d’une borne tri-standard, quatre chargeurs Siemens Sicharge D à deux points CCS 160 kW étaient en place, dont deux déjà opérationnels.
Les deux autres portaient une banderole indiquant : « Borne de recharge bientôt disponible », avec traduction en anglais. Ce site fait un peu figure d’exception dans le maillage Engie Vianeo, car il est l’un des 16, pour un total de 85 superchargeurs, à être rattaché à une station-service Esso du réseau Certas Energy France.
C’est le fruit d’un programme qui a abouti à la création par les deux partenaires de la nouvelle entité SSEC. Revers de la médaille pour les électromobilistes, c’est là que la recharge y est la plus chère : 0,69 euro TTC le kilowattheure, hors commission d’un éventuel opérateur de mobilité intermédiaire comme Chargemap (+10 %), contre 0,57 euro dans les autres établissements arborant les mêmes couleurs.
En date du 23 avril 2024, Engie Vianeo communique sur 48 aires de services remportées lors des marchés lancés par les concessionnaires d’autoroutes Sanef, APRR et Vinci. C’est avec ce dernier que le nombre de stations finales, en l’état des contrats actuellement en cours, est le plus petit.
Quatorze aires de services font parties du lot, le long des autoroutes A19, A61, A83 et A89, pour 148 points de recharge. Les équipes d’Engie Vianeo sont chargées d’assurer l’exploitation de ce matériel pendant les 15 prochaines années.
Concernant APRR, les 16 stations localisées entre Paris et Lyon, et confiées à cet opérateur, sont toutes déjà ouvertes, avec également une disponibilité 24/7 pour les 107 bornes à chacune deux points de recharge CCS. C’est avec la Sanef que le plus gros contrat a été signé. Au total, 18 aires sont concernées, dans l’Est et le Nord de la France ainsi qu’en Normandie. Le parc de recharge est ici composé de 86 bornes pour un total de 190 points de recharge.
De grande taille et avec un grand écran 24 pouces multilingue et convivial, les chargeurs Siemens Sicharge D apparaissent robustes, fiables, modernes, simples d’utilisation, réactifs et efficaces. Annoncé pour être le plus efficient (96 %) sur le marché, ce modèle est conçu afin de régénérer les batteries jusqu’à une puissance de 300 kW avec les voitures électriques compatibles.
Ce flux n’est pas encore partout disponible sur le réseau Engie Vianeo. Le matériel du groupe allemand équipe 62 aires d’autoroutes pour ce maillage. Déjà 283 bornes sont dotées de la pleine puissance 300 kW, vers laquelle vont tendre aussi les 69 autres aujourd’hui limitées à 160 kW. Parmi ces dernières, celles de l’aire de Saint-Denis d’Orques que nous avons visitée.
Elles présentent donc cette ambivalence d’être les moins rapides mais les plus chères à exploiter. Sans doute en raison du partenariat avec Certas Energy France qui a nécessité de mettre sur la table quelque 10 millions d’euros en investissement initial.
Les 160 kW sont toutefois largement suffisants pour nombre de véhicules en circulation en France aujourd’hui. Ainsi le Kia e-Niro de 2021 que nous utilisions et dont la courbe de recharge ne peut s’étendre au-delà de 77 kW. Ce que nous avons pu vérifier lors de notre essai avec une batterie bien à température.
Un « grand écran 24 pouces » pourquoi pas, mais un toit/ombrière serait sans doute plus appréciable !
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