Les représentants de l’industrie automobile, l’Etat et les syndicats ont signé la semaine dernière un nouveau contrat stratégique de filière. Un contrat pour une période de quatre ans portant sur la période 2024-2027. Comme lors du précédent contrat de filière Automobile, le véhicule électrique occupe une place centrale dans cet accord. Cet engagement réciproque des différentes parties maintient en effet le cap vers la transition vers l’électrique. Pour respecter les Accords de Paris, la filière automobile s’assigne des objectifs ambitieux en termes de ventes de véhicules électriques. De son côté, l’Etat s’engage à poursuivre son soutien au secteur, notamment à travers des dispositifs de soutien à l’achat. Il continuera également à soutenir le déploiement d’infrastructures de recharge pour véhicules électriques sur l’ensemble du territoire.
La signature de ce nouveau contrat stratégique de filière intervient alors que l’industrie automobile se trouve à une période charnière. Elle doit rester innovante et compétitive tout en faisant face aux défis de la transition écologique. Ces défis impliquent la décarbonation de sa production ainsi que la fin en 2035 de la vente de véhicules thermiques. Le tout dans un contexte de concurrence internationale accrue avec la montée en puissance des constructeurs chinois. Ce nouveau contexte appelle une transformation sans précédent pour améliorer la compétitivité de la France. Une France qui doit aussi reconquérir de la souveraineté dans les nouvelles chaînes de valeur du véhicule électrique. Ce contrat vise à réaffirmer le rôle et l’apport de cette filière automobile de près d’un million de salariés. Un apport sur les plans industriel et technologique, mais aussi environnemental pour répondre aux besoins de nouvelles mobilités plus propres.
Certains objectifs de ce nouveau contrat de filière paraissent très ambitieux. Pourtant l’analyse du bilan du précédent contrat montre qu’ils demeurent atteignables. Ainsi, l’objectif d’une multiplication par cinq des ventes de véhicules 100% électriques a été atteint et même dépassé. Il faut dire que les constructeurs ont considérablement diversifié leur offre, avec 75 modèles disponibles en 2022. L’Etat a fortement soutenu cette dynamique à travers plusieurs dispositifs de soutien à l’achat. De même, dans le cadre du programme France 2030, il a aidé le déploiement de stations de recharge haute puissance. Avec 4 400 points de recharge rapide, les déplacements en itinérance ne posent plus guère de problèmes. Par contre, la réalisation de l’objectif des 100 000 points de charge ouverts au public a pris un peu de retard. La crise sanitaire a freiné le déploiement avant que celui-ci ne s’accélère pour atteindre l’objectif en mai 2023.
Quadrupler les ventes de véhicules électriques d’ici 2027
L’objectif majeur du nouveau contrat stratégique de filière consiste à multiplier par quatre les ventes de véhicules particuliers 100% électriques. Des ventes qui devraient ainsi passer de 206 000 en 2022 à près de 800 000 en 2027. La filière devra aussi s’attacher à produire en France les véhicules électriques de demain en relocalisant l’industrie automobile. Une nécessité pour créer des emplois pérennes et porteurs de sens pour les salariés. La réforme du bonus écologique incite d’ailleurs les constructeurs à au moins produire leurs véhicules électriques en Europe. Dans le contrat, l’Etat s’engage aussi à maintenir une enveloppe annuelle de 1,5 milliard d’euros pour soutenir l’acquisition de véhicules. Il se réserve néanmoins le droit de faire évoluer sa répartition entre les différents dispositifs. Par ailleurs, La décarbonation du transport des marchandises et du transport collectif de personnes constitue également une priorité du contrat.
Le gouvernement et la filière automobile s’engagent aussi à amplifier la dynamique du déploiement des bornes de recharge. Ceci avec une attention particulière pour la recharge rapide sur les grands axes du territoire. Le nouveau contrat de filière fixe ainsi un objectif de 25 000 points de recharge rapide d’ici 2027. Il fixe aussi un nouvel objectif de 400 000 points de recharge ouverts au public d’ici 2030. Le développement des infrastructures de recharge concernera également la recharge à domicile et dans les copropriétés. Reconduit, le programme Advenir bénéficiera de 200 millions d’euros supplémentaires. L’Etat vise aussi le déploiement de bornes de recharge en dépôt à destination des poids lourds. Il compte aussi favoriser le déploiement de stations de recharge hydrogène, ainsi que le développement de la recharge bidirectionnelle. Enfin, il veillera à l’anticipation et à la planification territoriale des besoins en raccordement électrique.
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