Renault Group s’intéresse depuis plusieurs années à la conduite autonome. Il avait cependant mis son développement un peu en jachère au profit de celui du véhicule électrique. Aujourd’hui, de développement revient sur le devant de la scène avec néanmoins une clarification de la position du constructeur. Pour le véhicule individuel, Renault Group concentrera ses efforts sur les aides à la conduite qui apportent confort et sécurité. Le Groupe estime que le passage au stade suivant de la conduite autonome ne se justifie pas. Par contre, il juge cette solution très pertinente pour le transport public. Renault mise clairement sur le développement des navettes autonomes et travaille sur un miniBus autonome. En partenariat avec la société WeRide, il lancera d’ailleurs une expérimentation lors du tournoi de tennis de Rolland Garros.
Renault travaille depuis près de dix ans sur la voiture autonome. Les évolutions technologiques permettent d’ailleurs d’offrir aujourd’hui des fonctionnalités d’assistance et de délégation de conduite de plus en plus performantes. Pour le véhicule individuel, Renault Group continuera de concentrer ses efforts sur les aides à la conduite. Des ADAS qui rendent ses véhicules sûrs et agréables à conduire en toute confiance. Si l’automatisation plus poussée du véhicule reste techniquement possible, Renault n’en fait pas une priorité à court terme. Rapporté aux bénéfices de conduite, le coût induit à faire supporter aux clients rendrait la demande insuffisante voire anecdotique. Pour autant, le Groupe assure que l’architecture de ses voitures pourra évoluer en fonction des circonstances. Ceci notamment si les attentes, la réglementation ou encore le coût de ces technologies rendent cette rupture envisageable.
En revanche, s’agissant du transport public, Renault Group voit une pertinence à proposer des véhicules autonomes. Cette solution permettrait en effet de répondre efficacement aux besoins croissants de mobilité décarbonée des territoires. Plus flexibles, ces miniBus électriques autonomes pourront fonctionner 7j/7 et 24h/24 en toute sécurité. Ils constitueront une alternative zéro émission ou un complément efficient en coûts et CO2/km.passager aux solutions existantes (train, tramway, bus). Avec une autonomie de niveau L4, une simple supervision à distance suffira pour opérer une flotte de véhicule. L’absence d’opérateur à bord compensera les surcoûts de l’automatisation. On estime le besoin annuel à plusieurs milliers de miniBus dans les prochaines années. Rien qu’en Europe, plus de 400 grandes villes vont progressivement devenir des zones à faibles émissions. Les navettes autonomes pourraient leur permettre de continuer à assurer la mobilité de leurs populations.
Renault Group entend devenir un acteur majeur de cette mobilité durable et autonome. Le Groupe développe à cet effet une plateforme de miniBus électrique robotisée et prééquipée. Une plateforme qui accueillera différentes solutions d’automatisation de partenaires spécialisés comme EasyMile, Milla ou WeRide. Le travail de développement a déjà débuté avec l’intégration des technologies sur des prototypes du nouveau Renault Master électrique XDD. Renault a conservé le style de l’utilitaire qui pourra accueillir 22 passagers dont 13 debout. Il a toutefois abaissé le plancher de 250 mm pour une meilleure accessibilité. Pour le déploiement à grande échelle de navettes autonomes, Renault Group initie aujourd’hui un partenariat avec WeRide. Une société devenue une référence mondiale du véhicule autonome avec plus de 700 véhicules autonomes en service. Des véhicules ayant parcouru plus de 28 millions de km en Asie, au Moyen-Orient et en Amérique du Nord.
En partenariat avec WeRide, Renault lancera d’ailleurs une expérimentation lors du tournoi de tennis de Roland Garros. Du 26 mai au 9 juin, des navettes électriques autonomes faciliteront l’accès au stade. Elles circuleront entre le Parking P2 aux abords du Bois de Boulogne et l’entrée Place de la Porte d’Auteuil. L’expérimentation devrait montrer la maturité des nouvelles technologies pour des services de transport public automatisé. Après ce test, Renault a prévu de poursuivre le projet Mach 2 qu’il a annoncé en 2023. Ainsi, dès 2026, une flotte de miniBus électriques automatisés intégrera le réseau de transport public de Châteauroux Métropole. Ces navettes devraient permettre de transporter de 20 à 30 personnes, rouler à 70 km/h et avoir 200 kilomètres d’autonomie. Renault s’attaquera ensuite à l’étape de l’arrivée sur le marché. Il aura alors pour cibles les villes, les grandes usines et les grands hôtels.
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