C’est en Australie que les deux groupes miniers vont tester les capacités des énormes tombereaux électriques que développent actuellement les constructeurs Komatsu et Caterpillar.
Les deux groupes miniers Rio Tinto et BHP travaillent sur la baisse des émissions de gaz à effet de serre liées à leurs activités. Pour exemple, l’utilisation des véhicules diesel pesait en 2020 chez ce dernier 40 % des rejets de CO2 en additionnant les périmètres Scope 1 (émissions directes de GES) et Scope 2 (émissions indirectes liées à l’énergie).
Dès l’année suivante, les deux entreprises ont décidé de soutenir activement le développement et la validation des camions miniers Caterpillar 793 et Komatsu 930. En retour, elles vont pouvoir chacune essayer en situations réelles les prototypes des deux engins sur des sites de la région de Pilbara, en Australie occidentale. Ce qui devrait être une première mondiale dans le domaine, notamment par la possibilité de découvrir deux modèles différents.
Rio Tinto et BHP recevront chacun dans le courant du deuxième semestre de cette année 2024 un exemplaire du Caterpillar 793, lequel, est, comme nous l’avions déjà indiqué l’année dernière, déjà existant. Les deux sociétés devront en revanche attendre 2026 pour essayer dans les mêmes conditions le Komatsu 930.
Ce que les deux constructeurs sont en train de mettre actuellement au point, ce n’est ni plus ni moins que la carte maîtresse pour parvenir à la neutralité carbone que Rio Tinto et BHP envisagent à échéance 2050. Voilà pourquoi Caterpillar, Komatsu et ces deux sociétés sont à cette étape qui vise à accélérer le lancement de ces engins au caractère exceptionnel.
Pour rappel, le Cat 793 est crédité d’une charge utile nominale de 231 tonnes. Ces tests indépendants porteront bien sûr en partie sur les batteries et leurs recharges statiques et dynamiques. L’idée est aussi « d’évaluer les performances et la productivité » des deux tombereaux dans l’environnement de Pilbara.
Pour disposer d’une autonomie suffisante à la journée, les sites d’exploitation doivent de préférence présenter une topologie qui favorise la régénération des cellules grâce à de longues descentes dévalées à plein, alors que les retours s’effectuent à vide. Avec ce partenariat, les deux camions seront perfectionnés avant de parvenir au stade commercial.
« Remplacer le gazole comme source de carburant nous oblige à développer un tout nouvel écosystème opérationnel pour entourer la flotte. Nous devons réfléchir à la façon dont nous planifions nos mines, exploitons nos réseaux de transport et prendre en compte les considérations supplémentaires en matière de sécurité et d’exploitation que ces changements apporteront », a expliqué Geraldine Slattery.
« C’est pourquoi les essais sont si essentiels à notre succès alors que nous cherchons à tester et à apprendre comment ces nouvelles technologies fonctionneront dans la pratique et s’intégreront dans nos mines », a ajouté la présidente de BHP Australie.
Les deux entreprises sont également bien conscientes qu’elles devront effectuer les recharges avec de l’électricité d’origine renouvelable.
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