Les vacances commencent en refermant la porte de chez soi. En font déjà partie les trajets pour se rendre sur son lieu de villégiature et en revenir. Autant les vivre au mieux, surtout lorsqu’il est possible d’adopter la zen attitude que permettent davantage les voitures électriques.
La première très bonne nouvelle, c’est que les concessionnaires d’autoroutes se sont sérieusement activés pour équiper en bornes de recharge à haute puissance toutes les aires de services. C’est-à-dire celles où l’on trouve déjà des pompes à carburant, de quoi se rafraîchir mais aussi se restaurer, a minima en grignotant.
Sauf à vouloir vraiment privilégier ou éviter certains réseaux parmi lesquels figurent Fastned, Ionity, Tesla, Total, Vianeo de Engie, Electra et Allego, il est donc désormais possible de s’affranchir d’une préparation ou de l’usage d’un planificateur pour les arrêts dédiés à la recharge. Comme avec une voiture diesel ou essence finalement.
En général dépourvues de services de restauration, les aires de repos, commencent tout juste à recevoir des bornes DC. Sur le réseau Vinci Autoroutes, devraient être opérationnelles pour les vacances les stations de la Bouterne (26) sur l’A7, Rivesaltes et Pia (66) le long de l’A9, et depuis l’A10, les aires de Saint-Palais Ouest et Est (17) et de Cézac (33).
En général, les planificateurs intégrés aux véhicules électriques ou disponibles en application mobile cherchent à réduire le temps passé sur l’autoroute. Ainsi en proposant une série d’arrêts où le véhicule sera immobilisé au minimum.
Ce qui signifie que sera dans la plupart des cas prise en compte la courbe de recharge de votre voiture pour une connexion aux meilleures puissances. D’où le plus souvent davantage d’arrêts, donc potentiellement plus de risques de rencontrer de mauvaises expériences lors des jours rouges et noirs sur les aires les plus fréquentées.
En outre les conseils des logiciels tiendront rarement compte de vos souhaits concernant la durée des haltes. Le planificateur vous fera ainsi recharger à un endroit parce qu’il vous permettra de gagner peut-être de deux à dix minutes sur le trajet total en n’y restant que huit minutes alors que vous pensez vous y détendre une bonne demi-heure, voire plus encore.
Rien de vraiment problématique si le système sait recalculer les arrêts suivants. Sauf que vous allez peut-être passer à côté des aires les plus agréables.
Le véritable intérêt d’utiliser les applications proposées en particulier par les opérateurs, c’est de permettre de vérifier la disponibilité des bornes. Sont-elles fonctionnelles et libres ? Tout en sachant que la réponse à cette question ne sera peut-être plus la même lorsque vous arriverez effectivement sur place. Pour éviter les mauvaises surprises, il est parfois possible de réserver un point de recharge. Ce qui peut représenter un vrai confort.
Une autre utilité des applications est de comparer les tarifs. Un planificateur pourra vous proposer un arrêt dans une station où le kilowattheure vous serait facturé plus cher que dans la suivante pourtant accessible avec le niveau de charge de votre batterie.
Ainsi, par exemple, si vous bénéficiez d’un abonnement préférentiel à un réseau du fait d’un accord entre l’opérateur et le constructeur de votre voiture électrique. C’est par exemple le cas de Renault et Kia avec Ionity.
L’environnement Tesla reste particulier. Pour les utilisateurs des modèles de la marque, la tarification est globalement intéressante, mais peut aussi dépendre de l’horaire d’utilisation. En outre il est parfois nécessaire de sortir de l’autoroute, ce qui peut être perçu comme une contrainte.
Même si les aires de services sont désormais équipées pour la recharge, l’augmentation du nombre des véhicules électriques posera certainement des problèmes en stations lors des grands départs et retours. L’idéal restera toujours d’éviter ces jours-là. Si pas possible, peut-être sera-t-il plus facile d’aménager les horaires, notamment en partant très tôt. Ce qui permettra déjà d’être normalement moins confronté à la chaleur.
L’heure du déjeuner, par exemple, est à éviter pour la recharge. Il vaudra mieux réaliser cette opération sur le créneau de 10 h 30 à 11 h 30, et la suivante au-delà de 14 h 00. Ce qui impactera les habitudes pour le déjeuner. Est-ce forcément un problème si c’est seulement deux fois sur la durée du séjour ?
Dans l’après-midi et en soirée, la plage d’horaires à éviter est souvent plus large et plus floue. C’est potentiellement chargé à partir de 16 h 00 et jusque 22 h 00 et parfois au-delà. Ce n’est cependant pas une science exacte, le phénomène pouvant être plus marqué dans certaines stations et bien moins dans d’autres. Et ce qui sera observé un jour ne le sera pas forcément le lendemain.
Sans doute avez-vous déjà entendu ce conseil qui consiste à débrancher sa voiture lorsque le niveau d’énergie dans la batterie est de 80 %. Ceci afin de permettre à un autre électromobiliste de se ravitailler en énergie. La courbe de recharge tend à baisser aux alentours de ce pourcentage.
Toutefois, comme avec beaucoup de recommandations, être stricte à ce sujet n’est pas l’essentiel. Avec beaucoup de personnes qui attendent, il pourra être préférable de libérer plus tôt la place si l’on a assez d’énergie ou que l’on sait pouvoir se brancher deux ou trois heure plus tard dans une autre station alors moins fréquentée.
A l’inverse, et à condition de surveiller le trafic, il pourra être intéressant d’aller au-delà des 80 ou 90 % avec une tarification au kilowattheure et sans pénalités horaires. Ce qui permettra peut-être d’éviter un arrêt aux pires moments ou d’arriver à destination avec une recharge en moins en cours de route.
Les voitures électriques étant aujourd’hui majoritairement des SUV, forcément rouler à 130 km/h est sanctionné par une consommation élevée. Rester sur la file de droite qui avancera un peu moins vite peut dans certains cas être payant. C’est par exemple le cas si cet effort permet de s’arrêter moins souvent ou moins longtemps. Les économies réalisées ne seront pas toujours sanctionnées par un temps de trajet beaucoup plus élevé.
A noter que l’éco-conduite, et plus encore sur l’autoroute, ce n’est pas rouler avec le niveau de régénération au maximum ni caler le régulateur de vitesse à 110 km/h à la place de 130. Au contraire, il convient de profiter au maximum des roues libres en étant, sauf ralentissements, au mode le moins puissant du freinage régénératif, à zéro même si le modèle le permet.
L’éco-conduite, c’est profiter du profil de la route pour consommer moins. Laisser filer la voiture à 130 km/h en descente sans appuyer sur l’accélérateur en fait partie. A l’inverse, dans les côtes, il n’y a pas de honte à se glisser dans la file pour véhicules lents pour n’évoluer qu’à 90 km/h en suivant en flot de camions.
Pour exemple un trajet de 800 km que j’ai réalisé en avril dernier en huit heures sans compter les deux arrêts, soit une vitesse moyenne de 100 km/h. Grâce à une consommation de 16,7 kWh/100 km sur un Kia e-Niro, je n’ai pas eu à passer une troisième fois par la case recharge.
Comme dans tous les domaines, ces conseils ne seront bons pour vous que si vous avez envie de vivre de façon plus agréable vos déplacements longs sur l’autoroute et que vous souhaitez avoir une démarche active.
Ils sont à prendre en compte en les mêlant avec votre propre expérience et les connaissances que vous pourriez déjà avoir du tracé, de votre véhicule électrique, des applications à disposition et de vos facilités de recharge.
Dans tous les cas, nous vous souhaitons de vivre une excellente période de vacances. C’est bien cela le principal.
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