Pionnier des vélos électriques à PAC H2, Pragma Industries doit désormais composer avec une concurrence qui s’installe. Ainsi HydroRide commercialisant sous la marque Hyrid une gamme qui démarre même par une trottinette à selle.
En 2013, l’entreprise française Pragma Industries localisée à Biarritz a révélé son concept de vélo à assistance électrique Alpha à pile hydrogène. Intéressant davantage les professionnels que les cyclistes, cette solution se décline aujourd’hui en tricycle (Vufhy), cargo (Pelhycan) et en plateforme à aménager (Florhyan).
La présente année 2024 s’inscrit comme celle de la troisième génération du VAE polyvalent désormais nommé « Néo ». Le marché pour ces engins de mobilité douce est encore balbutiant. Pragma indique pour son modèle iconique une production de 250 exemplaires au cours de l’actuel exercice. Pas vraiment de quoi susciter le développement d’une concurrence.
La société suisse HydroRide s’est pourtant lancée dans l’aventure avec une gamme ciblant davantage les particuliers mais aussi les opérateurs de mobilité que cherche également à séduire la filiale Pragma Mobility du Français.
Ce dernier avance deux arguments qui se veulent convaincants. Tout d’abord une autonomie de l’ordre de 150 km, supérieure à celle d’un VAE classique à batterie. Ainsi qu’une rapidité de ravitaillement en énergie, de l’ordre de deux minutes. Ce qui suppose de disposer ou d’avoir accès à une station de distribution, voire même à une unité de production.
Le positionnement de HydroRide est différent, qui semble gommer les deux avantages poussés par Pragma. Déjà avec une autonomie bien plus chiche d’une soixantaine de kilomètres qui ne distingue a priori pas vraiment ces nouveaux vélos à hydrogène des modèles à batterie.
En revanche, il est proposé une petite centrale individuelle de production d’hydrogène. A titre indicatif, son prix est de 1 700 euros HT et hors frais de port pour une clientèle professionnelle (En promotion à 1 359 euros il y a quelques jours dans le cadre du salon Eurobike).
D’un poids de 18 kilos, avec pour dimensions 45 x 22 x 42 cm, elle est fournie avec un panneau solaire pour une production jusqu’à quatre grammes par heure après avoir ajouté de l’eau pure. Il lui faut donc un minimum de cinq heures pour remplir avec 20 grammes d’hydrogène le réservoir en forme de bouteille (25 x 6 cm) d’une capacité de 39 cl.
A condition d’avoir un second contenant, il est possible de ne pas attendre pour repartir. En quelques secondes un vide peut être échangé par un plein. Ce qui permet par exemple de doubler l’autonomie à environ 120 km. En fait, elle pourrait être multipliée par autant de réservoirs remplis à disposition. D’un poids de deux kilos, ils sont individuellement proposés à 150 euros HT.
Trois modèles sont accessibles aux particuliers comme aux professionnels, avec des caractéristiques très différentes. Proposé en B2B à 3 500 euros HT (2 799 euros pendant l’Eurobike), le Hyrid Sport Bike 1.0 se présente sous une ligne plutôt étonnamment fine pour un VAE H2. D’un poids de 23,5 kg, il embarque une pile de 180 W de puissance placée au niveau de la tige de selle, juste au-dessus du moteur pédalier.
D’apparence plus massive, le Sport Bike 2.0 s’en différencie par des roues à trois doubles bâtons à la place des rayons et un carénage intégral. Pour le même poids, il est équipé d’une PAC bien plus puissante (400 W). A disposition de son utilisateur : sept vitesses et trois modes d’assistance. Cette montée en gamme se traduit par un prix plus élevé : 3 900 euros.
Avec ses 19,5 kg, le plus léger des vélos à assistance hydrogène de la marque Hyrid est le modèle pliant qui emprunte la pile 180 W du Sport Bike 1.0. Son moteur est logé dans la roue arrière. Le modèle est affiché à 2 500 euros HT.
Ces trois références voient leur vitesse limite d’assistance fixée à 23 km/h. Tout comme pour la centrale H2 et les réservoirs qui sont proposés individuellement, il est indiqué un délai qui peut s’étendre jusqu’à trois mois entre la commande et la livraison.
Le vélo hydrogène conçu pour la location en libre service s’apparente à l’Hyrid Sport Bike 1.0, sauf qu’il est dessiné sans barre supérieure et que son moteur n’est plus dans le pédalier, mais dans la roue arrière. Le rendu plus urbain provient en particulier du panier installé à l’avant pour emporter par exemple quelques provisions ou le casse-croute du midi. Selon le site Internet de l’entreprise suisse, il reçoit la PAC 180 W (550 W sur la vidéo YouTube).
Ce qui n’est pas le cas de la trottinette à selle qui embarque une pile de 500 W, rendue nécessaire par le fait que l’utilisateur ne pédale pas sur cet engin. Ces deux-roues électriques très particuliers sont respectivement affichés à 2 500 et 3 900 euros.
Par rapport aux VAE à batterie lithium-ion, HydroRide souligne une utilisation des modèles H2 sur une plage bien plus vaste de températures, entre -10 et 50° C, sans perte d’autonomie. Egalement une meilleure résistance aux incendies.
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