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Ambiances aux bornes de recharges sur les autoroutes de l’été 2024 Rédigé par Philippe Schwoerer le 07 Août 2024 à 10:28 1 commentaires

Le chassé-croisé entre les juilletistes et les aoûtiens a confirmé ce que beaucoup d’électromobilistes redoutaient : ça a coincé aux stations de recharge sur les autoroutes. N’est-ce cependant pas un phénomène normal ?

 

En cours de développement

Par rapport à l’été 2023, le gros progrès concernant le maillage en recharge rapide pour véhicules électriques s’évalue avec l’équipement en bornes de toutes les aires de services. Désormais les concessionnaires d’autoroutes s’attaquent aux aires de repos où il n’y a pas de distributeurs en carburant. C’est à l’été 2025 que l’on pourra constater cette amélioration.

La fréquence pour trouver des stations afin d’effectuer le plein en énergie sera alors meilleure que pour un véhicule essence ou diesel. En tablant directement sur les sites dépourvus des meilleures commodités, on pourra donc s’attendre à tomber sur des chargeurs moins sollicités. Mais cela, nous ne pourrons le constater, ou pas, qu’à partir de l’année prochaine.

En attendant, même si les zones de recharge ont connu et connaissent encore des moments de saturation, il est aussi important de remarquer que le réseau s’est intensifié en un an grâce à une mobilisation exemplaire de la part des sociétés concessionnaires d’autoroutes et des opérateurs de recharge qui ont remporté les appels d’offres.

 

Dimensionnement

Grâce à des bénévoles, certaines aires de services ont offert un accompagnement des électromobilistes pour faciliter l’accès à la recharge et la rotation aux bornes. Toutefois les situations d’attente se sont traduites par des avis mettant en cause le dimensionnement trop court des sites.

Quel est le bon dimensionnement d’une station de recharge ? Est-ce la capacité à n’être jamais saturée même les quelques jours dans l’année où le trafic autoroutier est le plus intense ? Sans doute que non. Chaque été, les files de voitures en attente d’un plein en essence ou gazole se renouvellent sans que les automobilistes critiquent massivement le phénomène en menaçant de passer à une autre énergie.

De même l’on n’attend pas d’un hypermarché qu’il double le nombre de caisses physiques pour faire face aux goulets d’étranglement des jours de réveillon, précédent la rentrée scolaire ou des samedis de début de mois. Les clients savent pertinemment qu’ils devront attendre plus que d’habitude, en particulier parce qu’ils n’ont pas pu différer leurs courses pour une raison ou une autre.

 

Passage de relais

Nombre d’automobilistes, pas forcément utilisateurs de voitures électriques, dégainent vite les critiques en insinuant que les opérateurs de recharge cherchent à faire au moins cher pour obtenir une rentabilité maximale au plus vite. C’est oublier que les premières années n’ont pas permis à ces sociétés d’effectuer des profits. Ces derniers restent essentiels pour, en particulier, rémunérer leurs salariées.

Les actionnaires ne sont pas les seuls à espérer que les entreprises soient rentables. Maintenant que les stations sont davantage fréquentées, les tarifs commencent à descendre. Parfois en souscrivant un abonnement au montant raisonnable, le prix du kilowattheure de la recharge rapide est nettement moins cher qu’en se branchant sur une borne 22 kW AC départementale.

Pour rappel, la tarification de cette dernière doit tenir compte des obligations fixées par l’Etat afin de stabiliser la fourniture d’énergie sur le terme. A leur niveau, nombre de syndicats de l’énergie ont effectué un travail sérieux qui a véritablement permis de lancer le VE. La seconde vitesse est désormais enclenchée avec des opérateurs privés qui disposent de capitaux plus importants et commencent à se nourrir des revenus récompensant leur démarche.

 

Comportements

Si l’affluence s’est parfois transformée en attentes interminables aux bornes de recharge il y a quelques jours, c’est aussi en raison des comportements de certains électromobilistes et assimilés. N’était-il pas possible pour un bon nombre de différer le jour ou l’horaire de départ ? Le prétexte de la location du samedi au samedi peut souvent être assoupli. Par exemple en partant la veille du début du séjour et en dormant ailleurs.

Si l’on veut tout de même partir aux heures noires ou rouges, il reste possible d’éviter la tranche 11 h 30 à 15 h 00 qui correspond aux rushs dans les stations de recharge. Ces jours-là, lorsque ça coince aux bornes, les utilisateurs de véhicules hybrides rechargeables peuvent par civisme éviter de se brancher.`

Le comble reste tout de même du côté des utilisateurs de voitures électriques qui laissent, sans raison valable, se poursuivre la recharge jusque 100 % alors que la puissance du flux a nettement faibli. Parfois même ils ne retirent le véhicule que des dizaines de minutes après la fin de leur repas, ne se souciant pas du tout des autres électromobilistes. Honte à eux !

Cet égoïsme risque d’obliger les opérateurs à prendre des décisions radicales comme bloquer automatiquement la recharge au-dessus de 80 % ou ajouter des pénalités à leurs tarifs au bout d’un certain temps. Ce qui serait nuisible pour les utilisateurs de VE embarquant des batteries de moyenne capacité énergétique.

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Commentaires

  • Chaussade
    jeu Août 22 2024

    J’ai rencontré cette saturation des bornes sur l’aire de Boismandé Est sur l’A20 dans le sens des rentrées sur Paris, le samedi 17 août. J’ai repris l’autoroute et j’ai pris la première sortie pour rentrer sur l’autoroute dans le sens vers Limoges. J’ai pu aisément recharger ma voiture à l’aire de Boismandé Ouest. J’ai repris mon chemin vers Paris à la sortie suivante. Au total 16 km en plus ! Mais cela valait la peine !

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