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Belfort poursuit la conversion à l’hydrogène de ses autobus Rédigé par Philippe Schwoerer le 16 Août 2024 à 06:00 0 commentaires

Alors que les détracteurs de l’hydrogène exploitent le moindre recul des collectivités pour annoncer la fin de cette énergie dans les transports en commun, les conversions s’intensifient dans d’autres territoires. Ainsi à Belfort qui a commandé à Solaris la livraison de 8 autobus articulés électriques à pile hydrogène Urbino 18.

 

De premiers bus H2 en 2023

Le contrat signé entre le constructeur polonais d’autobus Solaris et le Syndicat mixte des transports en commun du Territoire de Belfort (SMTC) prévoit la livraison des huit autobus dans le courant du second semestre de l’année prochaine. Ils seront sous la responsabilité de la Régie des transports du Territoire de Belfort (RTTB) qui gère localement la mobilité, notamment le réseau Optymo.

Ce dernier est l’un des premiers en France à poursuivre sa feuille de route pour une activité décarbonée grâce à la molécule H2. L’année dernière, l’opérateur a reçu ses sept premiers exemplaires. Le modèle alors retenu était le standard de 12 mètres proposé par le constructeur belge Van Hool, mis en faillite dans le courant de la présente année 2024. Pour leur avitaillement, une station a été installée au dépôt de Danjoutin par Hynamics.

En toute transparence, Optymo avaient publié quelques chiffres intéressants sur son site. Notamment une comparaison des prix : 282 436 euros pour un autobus diesel contre 695 449 euros pour l’électrique à pile H2. Grâce à des aides s’élevant à 274 611 euros par unité, l’effort effectué par la SMTC n’était plus que de 138 402 euros.

 

350 km d’autonomie

Les autobus Solaris Urbino 18 commandés seront équipés d’une pile à combustible d’une puissance de 100 kW, d’un réservoir en composite pouvant recevoir un peu plus de 50 kg d’hydrogène à une pression de 350 bars, et d’une batterie auxiliaire d’une capacité énergétique de 60 kWh. L’autonomie de ce véhicule pouvant transporter 140 passagers est ainsi de l’ordre de 350 km.

L’ensemble des éléments prend place sur le toit du véhicule, animant un moteur électrique d’une puissance de 240 kW. Pour le confort des passagers, les bus seront équipés d’une climatisation à haut rendement avec fonction pompe à chaleur. Les conducteurs pourront compter sur un dispositif de surveillance des angles morts. A destination du responsable de la flotte, le système de suivi et de gestion à distance eSConnect.

Ces derniers mois, Solaris a reçu d’autres commandes d’autobus à hydrogène pour la France : 4 pour Artois Mobilités + 22 qui seront livrés à Ile-de-France Mobilités. Le constructeur a fourni la moitié des autobus électriques à pile H2 circulant actuellement Europe, soit plus de 220 unités qui assurent leur service dans 25 villes.

 

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