C’est pour développer des motos électriques de compétition que Yamaha Motor vient de nouer un partenariat avec Electric Motion SAS qui diffuse ses deux-roues branchés sous la marque EM.
Fondée en 2009, la marque EM est fière de construire ses motos électriques en Occitanie, à Saint-Brès (34). Ses modèles conçus pour avaler un peu tous les terrains sont recherchés aussi bien pour les loisirs que la compétition. Pour preuve le lien qui unit Electric Motion au champion du monde de Trial-E Gaël Chatagno dont le contrat a déjà été renouvelé pour l’année prochaine. Ce qu’il a ainsi commenté dernièrement : « Très heureux de poursuivre mon aventure avec EM en 2025 ! ».
Le pilote se montre plein d’enthousiasme : « Nous avons réalisé de belles choses et nous évoluons constamment depuis 5 ans. Je compte travailler dur avec le team pour aller chercher plus loin l’an prochain, je sais que nous en avons les moyens ! ». Il tient à souligner : « Ce sera ma sixième année à leur côté, je tiens à remercier Philippe et toute l’équipe de me faire confiance une année de plus ».
Philippe, c’est Philippe Aresten, le président fondateur de l’entreprise. Ce dernier rappelle les fruits de cette collaboration pour 2024 : « L’objectif global de la saison a été atteint avec 3 magnifiques podiums dont une superbe victoire lors de la dernière manche, positionnant Gaël et sa Factor-e de production, devant les meilleurs pilotes et motos thermiques et électriques, dans la catégorie ultra compétitive Trial 2 du championnat du monde FIM Trial ».
L’Epure Factor-e, c’est l’une des six motos électriques actuellement au catalogue d’EM. Homologuée en équivalent 125 cm3, elle e été développée pour se placer comme « la moto de trial la plus performante du marché ». A son berceau, l’ancien champion du monde Marc Colomer qui a collaboré avec les ingénieurs du bureau d’étude d’Electric Motion.
Elle existe en deux versions qui se distinguent déjà par la capacité énergétique de la batterie lithium-ion sous 50,4 V : 1,8 ou 2,5 kWh, pour une autonomie respective de l’ordre de 38 ou 50 km. Deux kilos séparent les deux packs qui accusent sur la balance 11 ou 13 kg, influençant aussi le poids de la moto (73 ou 75 kg).
Le moteur est identique pour les deux modèles. Il développe une puissance nominale de 5 kW qui peut grimper en pic jusque 18 kW, pour un couple maximal de 1 400 Nm. Le bloc de 5 kg dote les deux versions de la machine d’une vitesse de pointe de 85 km/h. Avec une garde au sol à 32 cm pour une hauteur de selle à 67 cm, l’Epure Factor-e est d’abord une moto de trial.
Le pack supérieur en fait aussi une compagne pour la randonnée. Passer de l’un à l’autre des univers est facilité par une boîte à 4 vitesses un peu particulière : 1 = Trial, pour la réactivité et le dynamismes ; 2 = Trial naturel, avec davantage de progressivité et de grip ; 3 = Mixte, qui pourra être le choix des débutants ; 4 – Randonnée, lorsqu’il s’agit d’aller plus loin.
La toute dernière moto électrique à intégrer le catalogue d’EM est cependant l’Escape SE classée dans la catégorie Trail et également homologuée en équivalent 125 cm3. Bien qu’elle soit plus lourde avec ses 82 kg, dont 14 kg pour la batterie, elle offre une autonomie supérieure, de l’ordre de 61 km, grâce à une capacité énergétique plus élevée (2,69 kWh) et à une vitesse de pointe qui ne dépasse pas les 75 km/h. Le rayon d’action profite du freinage régénératif.
Ce deux-roues est doté d’une puissance nominale de 6 kW, pour 11 kW en crête. Electric Motion destine plus particulièrement cette moto électrique aux débutants en la matière et aussi à ceux qui souhaitent avant tout évoluer silencieusement dans la nature en respectant l’environnement. On reste bien sûr sur une machine tout-terrain avec d’excellentes capacités de franchissement.
Grâce à une application smartphone, le fonctionnement et les réactions de l’Escape SE peuvent être adaptés aux envies et aux besoins du parcours. A titre indicatif, sans compter la livraison, cette moto électrique est proposée à un tarif qui tourne autour des 6 000 euros HT.
Voilà donc un aperçu des productions de l’entreprise française dans laquelle Yamaha Motor vient de prendre une participation dont les modalités n’ont pas été révélées dans les communiqués récents des deux parties. Le constructeur japonais évoque un partenariat stratégique avec l’objectif « d’accroître la présence des deux sociétés sur le marché des motos électriques », mais aussi « d’explorer les possibilités offertes par les motos électriques de compétition ».
Pour moyens d’action, les deux partenaires « mettront en commun leur expertise et leurs capacités respectives pour explorer des pistes de collaboration dans le développement technologique ». Aujourd’hui, EM vend des machines branchées dans une quarantaine de pays à travers le monde, avec une part de 85 % en dehors de l’Hexagone. C’est entre autres le fruit des résultats obtenus en compétition. Rentable depuis cinq ans, et avec un chiffre d’affaires en pleine croissance, Electric Motion emploie une vingtaine de salariés.
Concernant le rapprochement avec Yamaha Motor, Philippe Aresten se réjouit : « Cette marque m’a toujours tenu à cœur, surtout après avoir collaboré professionnellement il y a 20 ans. La technologie d’avant-garde développée au sein de notre entreprise est à la base de l’intérêt manifesté par Yamaha Motor Company ».
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