Si l’entreprise bretonne Easy-Watts est connue pour ses scooters électriques, il faudra s’habituer à ce qu’elle étoffe aussi sa gamme de motos. Ainsi avec la Motopai dont l’agilité et la maniabilité sont d’emblée annoncées par la fluidité de ses lignes et son poids de 62,8 kg.
On aurait presque honte de trouver belle la moto électrique Motopai, tellement c’est inhabituelle pour une machine exploitable en trail, enduro et motocross. La faute à sa finesse, son dessin équilibré et le mariage des couleurs qui l’habillent. Aussi homologuée pour la route, elle se classe dans les modèles branchés en équivalent 50 cm3.
Sa vitesse de pointe est donc de 45 km/h. Un mode de conduite permet même de la limiter à 30 km/h. Le deux-roues est emporté par un moteur brushless à transmission directe capable de développer jusqu’à 6 kW en pic, pour une puissance nominale de 3 kW et un couple maximal de 380 Nm. « Préparez-vous à vivre chaque trajet comme une aventure, où performances et sensations fortes sont au rendez-vous ! », promet son constructeur Easy-Watts.
Assemblée avec des cellules lithium-ion LG, la batterie 72 V – 34 Ah est dotée d’une capacité énergétique de 2,44 kWh. L’utilisateur de la Motopai peut en espérer une autonomie réelle d’une centaine de kilomètres en Eco, ou 80 voire 60 km en préférant piloter respectivement en mode mixte ou sport. En trois heures le pack extractible de 14 kg peut retrouver un niveau d’énergie de 80 % avec le chargeur externe 10 A. Trente minutes de plus suffisent à aller jusqu’au bout du plein d’électricité.
Pour une hauteur de 1,10 m, la Motopai présente un seuil de selle à 0,83 m. L’empreinte au sol de la machine est de 1,92 x 0,79 m. Elle supporte une charge maximale de 147,8 kg qui comprend les 62,8 kg du véhicule avec sa batterie. Une légèreté qui explique l’absence d’une marche arrière sur ce modèle à caractère sportif.
Réglables, les suspensions sont composées d’une fourche hydraulique et, à l’arrière, d’un combiné ressort avec amortisseur à gaz. Le freinage est assuré aux deux roues par un système hydraulique avec des disques d’un diamètre de 20 cm. Fidèle à son choix initial qu’il nous avait annoncé lors de notre visite sur place à Minihy-Tréguier, Easy-Watts n’a pas retenu pour cette moto la possibilité d’un ralentissement électrique avec régénération de la batterie.
Les roues de 19 pouces sont chaussées avec des pneus cross Hedesheng en 70/100 M/C 42M. A l’arrêt, l’engin peut reposer sur sa béquille latérale, guidon verrouillé. C’est le seul dispositif antivol de série. Aux deux bouts, l’éclairage est de type Led.
S’il ne donne pas l’heure, l’écran d’instrumentation TFT qui rappelle le nom de la moto affiche de manière très claire les informations principales. Aux extrémités latérales, deux cercles. Celui de gauche affiche de façons graphique et chiffré en temps réel la puissance exploitée. Dessous lui se lit le niveau de charge de la batterie en pourcentage et avec des tirets qui s’effacent de droite à gauche au fur et à mesure que les cellules se vident.
Reprenant la même présentation, le second cercle est dédié à la vitesse instantanée. A sa base est indiqué le mode de conduite actif. Au centre de l’afficheur s’incrémentent les kilomètres du l’odomètre et de l’usage en cours. L’espace tout en bas sert aux voyants de contrôle, par exemple pour signaler l’allumage des feux.
Bien que le mirroring ne soit pas proposé sur la Motopai, l’utilisateur a à sa disposition une prise USB qui permettra de recharger la batterie de son smartphone.
Après avoir essayé la version off-road, le youtubeur et sportif de l’extrême Pierre Soriot trouve la Motopai intéressante pour les pratiquants de balades en forêt. Lui-même s’est bien amusé à son guidon.
Les tarifs de la version homologuée démarrent à 5 390 euros, desquels il est possible de retrancher en 2024 un bonus de 610 euros. Le prix ainsi ramené à 4 780 euros peut encore descendre à 3 280 pour les professionnels franciliens qui peuvent profiter d’une aide de la région à 1 500 euros.
De série, les parties foncées peuvent s’éclaircir de vert ou de orange. Pour 80 euros, un kit de déco permet de personnaliser davantage cette moto électrique. Il existe en uni au choix en jaune, orange, rouge ou vert, déjà posé à la livraison. Egalement dans un dégradé depuis chacune de ces couleurs jusqu’à une teinte violette. Là, en revanche, ce sera à vous de poser les stickers. On imagine que beaucoup vont bien apprécier de devoir s’y coller.
Avant de commander, vous pouvez essayer la Motopai à l’une des adresses d’Easy-Watts (Minihy-Trégiuer, Rennes et Paris) ou dans son réseau de revendeurs. Un des points forts de cette marque est de pouvoir fournir rapidement les pièces détachées de ses deux-roues.
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