Parmi les véhicules particulièrement performants pour la mobilité durable : les vélos à assistance électrique. Karbikes développe un concept bientôt commercialisé qui gomme plusieurs aspects pouvant encore freiner l’adoption des VAE. Avec une fabrication en France, la jeune entreprise figure parmi les membres fondateurs de l’association Aveli.
Plus proches des nouvelles technologies que de la bagnole, les jeunes générations s’intéressent davantage aux engins de mobilité douce. Ainsi les trottinettes, monoroues, et vélos. Plus largement, les VAE devraient encore gagner du terrain auprès d’un peu toutes les tranches d’âge. Deux freins majeurs à leur adoption sont cependant régulièrement mis en avant : l’usage les jours de pluie et la sécurité.
Concernant cette dernière, les pistes cyclables se déploient. Les usagers peuvent témoigner que des progrès restent à faire dans le domaine. Ils ont l’habitude d’être frôlés dans les rues lorsque le tracé les fait rouler à contresens des autres véhicules ou que la largeur de la rue est un peu chiche pour effectuer les dépassements.
Développer une carrosserie autour d’eux rend davantage visibles les vélos à assistance électrique qui deviennent aussi plus stables sur quatre roues équipées d’une suspension efficace. C’est la formule choisie par Karbikes pour ses engins ne dépassant pas 80 cm de largeur afin de pouvoir emprunter les pistes cyclables.
Le concept devrait limiter le nombre de chutes. Notamment aux redémarrages devant les feux verts dans la circulation alors qu’il faut retrouver l’équilibre sans trop dévier de sa trajectoire. A ce sujet, le site Internet de Karbikes rappelle que « 75 % des accidents à vélo sont dus à une perte d’équilibre du cycliste ».
Construite sur un châssis métallique, la carrosserie est équipée de clignotants et d’un feu stop pour informer les autres usagers alentour. Un klaxon et un système d’alarme complètent les éléments qui concurrent à apporter davantage de sécurité.
La pluie et les intempéries constituent un autre frein à l’adoption au quotidien des vélos à assistance électrique. Certes une carrosserie ne permettra pas de rouler par tous les temps. Sous la neige et en cas de verglas, même les voitures et autobus peuvent être mis en difficultés. En revanche la carrosserie des engins de Karbikes, lorsqu’elle est fermée de tous les côtés, protège bien de la pluie les occupants à bord.
En plus de celui qui pédale, un adulte ou deux enfants peuvent être transportés à l’arrière. Ce qui en fait un véhicule idéal pour déposer et récupérer ces derniers à l’école. Au moment de faire les courses, la banquette rabattable permet d’obtenir, pour un poids de charge maximal de 150 kg, un volume de coffre jusqu’à 400 litres. C’est plus que les 388 l offerts par défaut dans la Renault Zoé.
A noter que la jeune entreprise installée à Strasbourg (67) prévoit une déclinaison à destination des professionnels pour le transport de marchandises dans un mètre cube d’espace.
Les meilleures idées naissent souvent dans le cerveau de ceux qui cherchent un moyen de résoudre quelques équations personnelles, puis d’en partager les résultats. C’est le cas de Gaëlle Richard et Lucas Vançon. Ces deux « ingénieurs écolos passionnés de vélo » souhaitaient se déplacer de façon décarbonée pour être les plus légers possibles sur l’environnement et le climat.
Embarquant un moteur d’une puissance de 250 W se désactivant à 25 km/h, les Karbikes répondent aux exigences de la directive européenne en matière de vélos à assistance électrique. Grâce à une batterie d’une capacité énergétique de 1,2 kWh, une autonomie d’un minimum de 75 km est promise.
Dans une vidéo mise en ligne il y a 7 mois sur la chaîne Youtube de l’entreprise, il est indiqué qu’elle pourrait s’étendre jusque 160 km. Et ce, grâce à l’aérodynamisme de la carrosserie, au freinage régénératif, au panneau solaire de 100 Wc pour une surface de 0,5 m2, et à l’effort du cycliste.
Pour profiter au mieux des beaux jours, le toit est découvrable, les vitres et la porte du coffre sont rétractables. A noter que le poste de pilotage est entièrement réglable.
En visionnant les deux ans de vidéos qui séparent le prototype du modèle proche de la commercialisation, on passe, d’un engin d’apparence bricolée comme ceux des étudiants qui participent aux challenges de faible consommation en catégorie Urban Concept, à un modèle beaucoup plus abouti.
Il donne envie de s’y intéresser et de l’essayer, et, surtout, de le voir se répandre dans nos rues. Les personnes intéressées peuvent déjà contacter Karbikes à partir du site Internet. L’annonce de la commercialisation ne devrait plus être très longue à arriver.
La jeune entreprise tient à une fabrication française avec des partenariats souvent locaux. Elle a matérialisé cet engagement en figurant parmi les 21 membres fondateurs de l’association Aveli (Acteurs des Véhicules Légers Intermédiaires).
Cette structure s’active à faire émerger une filière industrielle en France pour le développement des véhicules intermédiaires plus accessibles, plus efficients et plus durables qu’une voiture classique. S’unir rend plus fort et permet d’obtenir une meilleure visibilité. Bonne route à Karbikes.
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