Notre récente visite des ateliers de l’entreprise Eccity, fabricant de scooters électriques à Mouans Sartoux dans les Alpes-Maritimes, a été l’occasion d’échanger avec son président, Christophe Cornillon, au sujet des nouvelles modalités du bonus écologique.
Le 1er décembre 2024 est paru au journal officiel, le décret modifiant les modalités d’attribution du nouveau bonus écologique. Le message est clair : le bonus ne concerne plus que les véhicules neufs de type voiture particulière et il est dorénavant soumis à un plafond de ressources. Pour les 2/3 roues, quadricycles, camionnettes et même vélo, c’est terminé.
La surprime de 1000 € pour les résidents ou travailleurs des ZFE-m est supprimée.
La prime à la conversion souvent cumulative avec le bonus écologique est également supprimée.
Il faudra noter le petit effort de revalorisation du plafond de ressource qui permet de bénéficier d’un bonus « retrofit » et son maintien de fait, pour réhabiliter un ancien modèle thermique en électrique pour les voitures particulières, camionnettes, 2/3 roues, quadricycles et petit train de tourisme.
Pour Christophe Cornillon c’est la douche froide. Fabricant français de scooters électriques depuis plus de 14 ans, le maintien du bonus pour les voitures particulières mais pas pour les 2/3 roues est incohérent et inégalitaire.
« Nous sommes constamment encouragés à décarboner notre mobilité. La mobilité électrique est une solution efficace pour y arriver. Les scooters électriques sont bien plus abordables que les voitures électriques et permettent donc à des personnes de plus faibles ressources d’accéder à une mobilité plus écologique. Conserver le bonus uniquement pour les voitures mais plus pour les 2 roues/3 roues, exclue de fait les personnes aux revenus les plus faibles alors que ces aides devraient justement renforcer le pouvoir d’achat des ménages les plus modestes. Comment pourra-t-on atteindre les ambitions climat annoncées pour 2030 en véhiculant de tels messages ?«
De plus, Christophe nous explique que l’impact environnemental d’un de ses scooters est bien plus faible qu’une voiture.
« Notre modèle économique nous permet de pouvoir suivre le scooter toute sa vie. Nous pouvons même l’améliorer au fur et à mesure que les technologies de batterie progressent par exemple. Toutes les pièces sont remplaçables et nous proposons même de revendre les scooters de nos clients lorsqu’ils souhaitent s’en séparer. De nombreuses collectivités nous font confiance et notre véhicule est une opportunité pour elles de décarboner leur flotte à un coût raisonnable avec une garantie de maintenance. Le scooter reste le véhicule le moins cher et le plus facile à réparer parmi les véhicules électriques mis sur le marché aujourd’hui. Evidemment, le scooter ne peut pas remplacer totalement la voiture en terme d’usage. Mais pour des trajets domicile-travail de proximité, il devient même beaucoup plus pratique. La version en 3 roues augmente d’autant plus la stabilité et la sécurité de l’usager.«
« Notre modèle économique nous permet de pouvoir suivre le scooter toute sa vie. Nous pouvons même l’améliorer au fur et à mesure que les technologies de batterie progressent par exemple. Toutes les pièces sont remplaçables et nous proposons même de revendre les scooters de nos clients lorsqu’ils souhaitent s’en séparer. De nombreuses collectivités nous font confiance et notre véhicule est une opportunité pour elles de décarboner leur flotte à un coût raisonnable avec une garantie de maintenance. Le scooter reste le véhicule le moins cher et le plus facile à réparer parmi les véhicules électriques mis sur le marché aujourd’hui.
Evidemment, le scooter ne peut pas remplacer totalement la voiture en terme d’usage. Mais pour des trajets domicile-travail de proximité, il devient même beaucoup plus pratique. La version en 3 roues augmente d’autant plus la stabilité et la sécurité de l’usager.«
Supprimer le bonus écologique mais revaloriser l’accès au bonus « retrofit » pour les 2/3 roues est une fausse bonne idée pour Christophe. Aujourd’hui le marché du retrofit des deux roues en France est quasiment inexistant et se réserve souvent à la transformation de véhicule de collection.
Christophe compare le coût pour l’entreprise d’homologuer un système de retrofit avec l’homologation d’un 2 roues neuf. L’effort pour l’entreprise est bien plus conséquent dans le cas du retrofit et il lui faudra écouler beaucoup plus de véhicules pour pouvoir rentabiliser le processus.
Pour Christophe Cornillon, il est bien plus utile et avantageux pour l’acheteur de pouvoir accéder à un 2 roues électrique neuf qui puisse être réparé à l’infini plutôt que de favoriser l’accès au retrofit. L’empreinte environnementale d’un scooter neuf restera de toute façon limitée d’autant plus s’il est conçu et fabriquer en France comme les scooters Eccity.
INFOS
Eccity Motocycles
460 avenue de la quiera
06370 MOUANS SARTOUX
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