Une Hyundai Ioniq 5 a été reconnue au Guinness Book pour être la voiture électrique à avoir enregistré le plus grand changement d’altitude : 5 802 mètres. Quel est l’intérêt de cette performance ?
Dans la région de Ladakh, de culture tibétaine, Umling La est le col le plus élevé (5 799 m) praticable en voiture en Inde. Il a fallu quatorze jours à une équipe de pilotes professionnels du magazine Evo India pour rejoindre à partir de là la région de Kuttanad dépendant de l’Etat de Kerala, à un niveau de trois mètres sous la mer.
Ce qui donne un dénivelé de 5 802 m dans le sens de la descente. C’est cette performance réalisée avec une Ioniq 5 de série qui a été reconnue comme un record mondial par le Guinness Book. Plus de 4 900 km ont été parcourus pour cela. Ce qui fait une moyenne de 350 km par jour, en « affrontant des terrains difficiles et des conditions climatiques extrêmes ».
Il est question de températures glaciales, de cols de montagne escarpés de l’Himalaya, et de régions côtières particulièrement humides. Cette succession de décors, selon Hyundai, démontrerait « véritablement la résilience, la technologie avancée et les performances supérieures » de cette voiture qui était équipée d’une batterie de 72,6 kWh de capacité énergétique. Et ?
Après ces quelques chiffres lâchés par le service de communication du constructeur coréen, on attend forcément ceux qui font le plus de sens et des informations complémentaires. Combien de recharges en cours de route et dans quelles conditions ? Quelle est la consommation moyenne ?
Puisque nous sommes sur une très longue descente, on imagine des chiffres exceptionnellement bas. Ce qui serait sans doute le cas avec une éco-conduite dynamique tirant un bénéfice maximal du relief du tracé. Ben non, rien de tout cela n’est communiqué. Rien de ce qui pourrait donner du sens à cette performance.
Une montée de 5 802 mètres en utilisant les bornes disponibles sur le parcours, là, ce serait bien plus impressionnant. En montrant par exemple combien on pourrait au retour parcourir de kilomètres sur une seule recharge prolongée par la régénération. Comment est-elle arrivée à Umling La, cette Ioniq 5 ? Par camion ou par ses propres moyens ? Depuis Où ?
En 2006, lorsque les électromobilistes en voitures électriques montaient le col de la Bonette par la route la plus haute d’Europe, c’était pour démontrer ce qu’il était possible de faire avec des modèles à batterie nickel-cadmium n’offrant au mieux dans le quotidien que 70 à 100 km d’autonomie. C’était un exploit. Il ne serait pas venu à l’idée des organisateurs de le faire dans le sens de la descente.
Pareil quand Nissan a convié en 2015 les journalistes pour qu’ils se fassent le col du Turini avec la Leaf, il s’agissait de montrer que cette voiture pouvait facilement avaler cette route. Mais aussi comment l’efficacité de sa régénération en redescendant par un autre côté permettait d’observer une autonomie à l’arrivée supérieure à celle affichée en haut. Tout cela avait du sens.
Et cette performance de la Chaîne EV en 2023 en Ioniq 6 pour l’EV Transeuropean : Jean-Christophe, Alexandre et Charles avaient rejoint en moins de 64 heures le cap Nord en Norvège depuis le cap Saint-Vincent au Portugal en s’appuyant uniquement sur les bornes de recharge disponibles sur le parcours. Les 5 665 km avaient été avalés avec une consommation moyenne de 17,9 kWh/100 km.
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