Dans le cadre de son objectif de construire sa première voiture électrique sur plateforme dédiée, Mazda souhaite disposer de sa propre unité de fabrication de batteries avec des cellules fournies par Panasonic.
Originale avec son long capot, ses portes antagonistes, des teintes parfois acidulées avec une couleur différente pour le toit, la Mazda MX-30 longtemps promise dans une déclinaison avec un prolongateur d’autonomie à essence n’a pas convaincu. Il aurait sans doute suffit d’une meilleure capacité énergétique de batterie, d’un tarif intéressant et d’une volonté du réseau pour qu’elle connaisse une carrière honorable.
De la place pour des cellules, il y en avait pourtant à l’avant qui n’a même pas été exploité pour installer un frunk. Ce modèle n’ayant pas rencontré le succès, comme pour la plupart des constructeurs japonais, Mazda Motor Corporation est franchement à la traîne concernant l’électrique. Plutôt intéressée par ses choix technologiques peu communs, sa fidèle clientèle ne pousse pas vraiment la marque à s’engager dans l’électromobilité.
Pour exister en Chine cependant, une berline branchée a été présentée à Pékin au printemps dernier. Pour son EZ-6, c’est son partenaire Changan qui a fournie la Deepal SL03 lui servant de base. Mazda nourrit toutefois toujours l’ambition de produire une voiture électrique reposant sur une plateforme dédiée à cette solution alternative aux modèles thermiques.
C’est donc tardivement que Mazda Motor Corporation s’inquiète de disposer de sa propre usine de batteries. Dimensionnée pour une capacité de production de dix gigawattheures, elle assemblerait des modules et des packs à partir de cellules lithium-ion cylindriques provenant de Panasonic Energy. Sa localisation au Japon a déjà été choisie. Ce serait dans la ville d’Iwakuni, préfecture de Yamaguchi, sur le site où seront également construites les voitures électriques.
Le rapprochement entre les deux partenaires a été initié en mai 2023 avec la fourniture par Panasonic de batteries. En septembre 2024, une nouvelle action a été certifié par le ministère japonais de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie (METI) sous la forme d’un « plan visant à assurer un approvisionnement stable en batteries de stockage ».
Il faudrait cependant encore au moins deux ans avant que la nouvelle plateforme soit au point et disponible. Si c’est conforme à la feuille de route de Mazda vers 2030, est-ce que ça ne sera pas trop tard pour la marque ? Tout dépendra alors de l’attractivité de son offre face à celles de la concurrence pas forcément au top non plus aujourd’hui.
Dans son communiqué de presse daté 6 janvier 2025, le constructeur indique que les spécifications des véhicules ainsi que les volumes de production sont encore « actuellement à l’étude ».
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