Donald Trump vient de prendre officiellement ses fonctions de 47ème Président des Etats-Unis. Lors de son élection, il avait annoncé son intention de mettre fin à de multiples aides concernant les véhicules électriques. Dès son discours d’investiture, il vient de prendre des premières mesures à l’encontre des véhicules électriques. Privilégiant clairement les modèles thermiques, la politique de Donald Trump pourrait stopper l’essor du marché du véhicule électrique aux Etats-Unis. Ceci même s’il a pour plus proche conseiller Elon Musk, le patron de Tesla. Tesla qui a encore dominé largement les ventes de véhicules électriques sur le marché américain. Loin derrière la Model Y et la Model 3, Ford emmène les autres constructeurs américains avec son Ford Mustang Mach-E. Les constructeurs étrangers peinent quant à eux à s’imposer sur le sol américain. Seul Hyundai et Honda parviennent à s’immiscer dans le Top 10 des ventes 2024.
Dans un marché global légèrement en hausse (+2,2%), les véhicules électriques ont progressé de 15,2% en 2024 aux Etats-Unis. Leur part de marché reste cependant assez faible puisqu’elle n’atteint que 8,2% contre 13,6% en Europe. L’an dernier, Tesla a continué de dominer très nettement le marché américain du véhicule électrique. La Model Y occupe la première place avec 315 000 unités et la Model 3 la seconde avec 290 000 exemplaires. Néanmoins, les ventes de Tesla ont quelque peu baissé en 2024, surtout pour la Model Y (372 613 unités en 2023). En cinquième position, le Cybertruck complète le succès de Tesla avec 40 000 unités. Toutefois, les ventes de ce pick-up électrique au design original ont faibli en fin d’année. L’impact du buzz médiatique lors de son lancement commence visiblement à s’estomper.
Très loin derrière les deux modèles phares de Tesla, le Ford Mustang Mach-E occupe toujours la troisième place en 2024. Avec 52 000 unités, son score reste cependant inférieur à celui enregistré en 2023 (69 163 unités). Pourtant, pour la première fois de sa carrière, la version électrique a dépassé les ventes de la mythique version thermique. Ford parvient également à classer son pick-up F-150 Lightning en sixième position des ventes de véhicules électriques avec 38 000 unités. Les autres constructeurs américains se retrouvent aux trois dernières places du Top 10. General Motors occupe la 8ème et 9ème place avec le Chevrolet Equinox (28.874 unités) et la Cadillac Lyric (28.000 unités). Rivian ferme lui la marche avec les 25 000 ventes de son SUV R1S.
Les constructeurs étrangers peinent encore à s’implanter sur le marché américain du véhicule électrique. Seuls Hyundai et Honda figurent dans le Top 10 des ventes en 2024. Hyundai a réussi une assez jolie percée avec le Ioniq 5 dont il a écoulé 44000 exemplaires aux Etats-Unis. Le SUV compact de Hyundai se classe quatrième et gagne une place au classement par rapport à 2023. Honda hisse également le Prologue à la 7ème place du classement avec 33 000 ventes pour ce SUV. Un SUV pour lequel le constructeur japonais a néanmoins emprunté la technologie General Motors du Chevrolet Blazer EV. Aucun constructeur européen n’apparait dans le top 10 de 2024 alors que trois y figuraient en 2023. On retrouvait en effet la BMW i4 (42 997 unités), le Mercedes-Benz EQS (38 320 unités) et le Volkswagen ID.4 (37 040 unités).
Sous sa présidence, Joe Biden a pris de nombreuses de mesures pour favoriser le développement du véhicule électrique aux Etats-Unis. Dès son investiture, Donald Trump n’ pas tardé a supprimé bon nombre d’entre elles. Il a ainsi signé un décret visant à supprimer les subventions pour les véhicules électriques, y compris le crédit d’impôt de 7 500 dollars pour l’achat d’un VE. Il a également suspendu le financement fédéral pour les bornes de recharge. De plus, il a abandonné l’objectif d’atteindre, pour les véhicules électriques, 50% des ventes de nouveaux véhicules d’ici 2030. La politique de Donald Trump n’est clairement pas favorable aux véhicules électriques et risque de nuire à leur essor. Pour autant, la transition vers le véhicule électrique semble inéluctable, même aux Etats-Unis. D’ailleurs, on voit mal Trump aller durablement à l’encontre des intérêts d’Elon Musk, le propriétaire de Tesla.
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