Appel à projets CORIMER : Accélérer la transition vers des Navires Bas Carbone

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Appel à projets CORIMER : Accélérer la transition vers des Navires Bas Carbone Rédigé par Julie PUGLISI le 06 Fév 2025 à 06:30 0 commentaires

L’appel à projets CORIMER – Navires bas carbone a été lancé pour soutenir le développement et la mise en œuvre de technologies innovantes, dédiées à la décarbonation du transport maritime et fluvial. L’objectif est de renforcer la compétitivité de la filière tout en permettant à la France de maintenir son leadership dans le domaine des technologies propres pour le secteur maritime.

Contexte et objectifs de l’AAP

Dans un environnement marqué par des engagements au niveau européen et international ambitieux en matière de réduction des émissions, tels que l’Accord de Paris et les objectifs de décarbonation de l’Organisation Maritime Internationale (OMI), l’appel à projets CORIMER s’inscrit pleinement dans la stratégie d’accélération de la décarbonation des mobilités. Cette initiative fait partie de la feuille de route définie dans le cadre de France 2030, un programme national visant à soutenir la transition écologique, notamment dans les transports.

L’un des objectifs majeurs de l’AAP est d’encourager la recherche et le développement de nouvelles briques technologiques pour des navires et des bateaux bas carbone. Cela passe par l’amélioration de l’efficacité énergétique des équipements et systèmes existants, ainsi que le développement de solutions innovantes permettant une propulsion propre, l’utilisation d’énergies renouvelables, et l’intégration de systèmes innovants dans les navires.

Thématiques éligibles

L’appel à projets CORIMER se divise en deux grands axes :

Réduction de la consommation d’énergie et des impacts : Cet axe se concentre sur les projets visant à optimiser les performances énergétiques des navires et à réduire leur empreinte carbone. Cela inclut, entre autres, l’amélioration de l’efficacité énergétique, l’utilisation de dispositifs d’aide à la conduite (comme le routage), la réduction de la traînée et des émissions de CO₂, ainsi que les technologies de capture et de stockage du CO₂.
Intégration dans les navires et les bateaux d’énergie renouvelable ou bas carbone : L’objectif ici est de soutenir les projets qui intègrent des systèmes propulsifs innovants tels que la propulsion électrique, les carburants durables (sauf hydrogène*), ou la propulsion vélique.

* Les projets relatifs à l’utilisation de l’hydrogène sont exclus de cet Appel à Projets étant couverts par une stratégie spécifique, à savoir la stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène décarboné en France, ainsi que par un guichet dédié. Les porteurs de projets d’innovation dans le domaine de l’hydrogène sont invités à prendre contact avec l’ADEME à l’adresse suivante : aap.h2@ademe.fr.

Critères d’éligibilité

Cet appel à projet est destiné à une large variété d’acteurs du secteur tels que :

Equipementier, fournisseur de solutions;
Intégrateur, chantier naval, bureaux d’études ou d’architecture navale;
Armateur.

Pour les projets en consortiums, les acteurs publics de la recherche peuvent faire partie des partenaires du projet.

Les projets doivent viser à développer des démonstrateurs ou des pilotes, avec un minimum de TRL 7 (niveau de préparation technologique). Les coûts minimaux des projets sont fixés à 1 million d’euros pour les PME et 4 millions d’euros pour les grandes entreprises. De plus, le plafond de l’aide accordée par projet ne devra pas dépasser 8 millions d’euros.

Les projets attendus

Les types de projets recherchés incluent :

Des projets de R&D sur des équipements innovants.
Des démonstrations ciblées d’équipements en conditions réelles sur des navires ou bateaux.
Le cas échéant, projets de navires ou de bateaux démonstrateurs, intégrant plusieurs innovations et servant de modèle pour la filière.

Tous les types de flottes sont concernés par cet appel à projets, qu’il s’agisse de transports de passagers ou de marchandises, de travaux maritimes ou fluviaux, ou d’activités liées à l’aquaculture. Toutefois, certains domaines sont explicitement exclus, comme les projets utilisant des énergies fossiles (y compris le gaz naturel), les projets d’infrastructures portuaires ou ceux liés à la production d’énergie.