Déjà partenaires par ailleurs, Renault Group et la holding chinoise de Geely souhaitent travailler ensemble pour proposer sur le marché brésilien des véhicules à zéro et à faibles émissions.
En 2023, Geely Holding Group et Renault Group ont déjà créé une coentreprise à parts égales pour produire et fournir des groupes motopropulseurs à combustion interne, hybrides et hybrides rechargeables de voitures particulières. Il avait alors été annoncé pour cela une capacité industrielle reposant sur 17 usines de moteurs et transmissions et 5 centres de recherche et développement.
Avec une répartition sur 3 continents, l’ensemble devait employer 19 000 collaborateurs et avoir pour clients des constructeurs comme Volvo Cars, Proton, Nissan et Mitsubishi. L’année précédente, les deux groupes s’étaient déjà rapprochés pour alimenter le marché coréen à partir de l’usine Renault-Samsung de Busan, celle qui avait permis de prolonger un peu la vie commerciale de la Fluence Z.E. sous le nom SM3.
Le courant doit donc bien passer entre les partenaires puisqu’ils intensifient leurs relations stratégiques, cette fois-ci en ciblant le marché brésilien. C’est à nouveau le Losange qui va mettre à disposition ses moyens de production. De ses deux installations du complexe Ayrton Senna situées à Sao José dos Pinhais devraient sortir de nouveaux véhicules pour les marques des deux groupes.
Sans plus de précision, les futurs véhicules produits dans ce cadre en exploitant les infrastructures de Renault do Brasil seraient des modèles à zéro et à faibles émissions pour le marché interne du pays. Ce que l’on peut déjà traduire par des électriques, et sans doute des hybrides rechargeables a minima. En investissant dans cette filiale de Renault, Geely Holding va devenir un de ses actionnaires minoritaires.
En plus de s’ouvrir ainsi l’accès à des ressources de production, le groupe chinois va profiter des réseaux de vente et de services déjà très implantés et actifs. Le Brésil est perçu par les deux partenaires comme le « principal marché automobile d’Amérique du Sud » avec une part de 44 % des ventes et « un moteur de croissance international essentiel ». Pour l’instant, ce nouveau rapprochement reste soumis à la conclusion d’accords définitifs et à l’approbation préalable des autorités réglementaires compétentes.
« Pour atteindre une croissance quantitative et qualitative, nous ne pouvons pas nous contenter de rester confortablement installés au même endroit. Nous devons nous ouvrir au monde, adhérer à un développement à long terme et nous engager à être ouverts et collaboratifs », a souligné Daniel Li, PDG de Geely Holding Group.
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