La grosse différence apportée par le vélo électrique Pi-Pop par rapport aux VAE habituels, c’est que vous n’avez pas besoin de brancher un chargeur. La simple utilisation permet à ce modèle plutôt urbain de produire l’énergie stockée dans des supercondensateurs et redistribuée au besoin.
Même s’il répond parfaitement aux législations européenne et française en matière de VAE (vélo à assistance électrique), le Pi-Pop entre dans la catégorie des VAA (vélo à assistance autonome). L’aide au pédalage se coupe donc bien à 25 km/h et la puissance développée par le moteur/régénérateur Aikema Electric Drive Systems AKM100SX est de 250 W, pour un couple maximal de 50 Nm.
A la place de la batterie lithium, on trouve un ensemble de supercondensateurs 8 Wh qui change complètement la donne. Cette dotation élimine déjà le besoin d’immobiliser le vélo ou le pack d’accumulateurs pour faire le plein d’énergie. Il en résulte une autonomie illimitée grâce à un bon usage du deux-roues. Supprimés aussi les risques d’incendie et d’explosion d’une batterie lithium, comme ça arrive parfois, avec des conséquences potentiellement catastrophiques.
L’empreinte environnementale est allégée, car le Pi-Pop n’a pas besoin des matériaux critiques que sont en particulier le cobalt, le nickel et le manganèse pour la batterie, en plus du lithium. A la place, les supercondensateurs emploient des matières moins difficiles à recycler : carbone, cellulose, polymères et aluminium. En outre la durée de vie de cette technologie est de 10-15 ans, c’est-à-dire environ 2 à 3 fois supérieure à celle des cellules pour VAE.
D’où provient l’énergie qui sert à assister le cycliste lorsqu’il monte une côte ou repart quand le feu tricolore repasse au vert ? De deux sources. Tout d’abord du pédalage, quand l’effort fourni par l’utilisateur dépasse les besoins pour maintenir la vitesse d’évolution. C’est déjà possible sur terrain plat. Le reste est amené par la régénération qui est bien souvent négligée par les fabricants de deux-roues. Sur le Pi-Pop, le dispositif est essentiel, et même central, calqué sur ce que l’on trouve dans les voitures électriques.
En plus de récupérer l’énergie cinétique des descentes où il n’est plus nécessaire de pédaler, les deux manettes des freins permettent en début de course d’activer la régénération. Pour chacune, il est possible d’atteindre une puissance de recharge de 150 W à une vitesse de 20 km/h, soit 300 W en jouant avec l’ensemble. En serrant davantage les deux leviers, le freinage mécanique s’enclenche.
Toutefois, comme sur une voiture électrique dont on vient de recharger complètement les batteries, la force régénérative est moindre à partir de 95 % d’énergie dans les supercondensateurs. Si un pédalage plus puissant est payant sur bien des VAE, notamment en montant une côte, le Pi-Pop adapte son assistance à la configuration du terrain, de telle sorte à ne pas devoir fournir davantage d’effort dans une montée. A l’opposée, la vitesse de maintien peut être inférieure aux 23-25 km/h si les accus sont assez déchargés.
Ce n’est pas un hasard si le cadre blanc et en aluminium de ce VAA adopte le style des vélos urbains. C’est bien là que le système fonctionne le mieux, avec des ralentissements et des redémarrages. Y compris en devant avaler de fortes côtes et redescendre ensuite. Le Pi-Pop est adapté aux cyclistes mesurant entre 1,50 et 1,80 m et d’un poids maximal légèrement inférieur à 100 kg. Plus précisément, la valeur limite de 120 kg comprend les 21,7 kg du vélo lui-même.
La part des supercondensateurs installés sur le porte-bagages est de 2 kg. Cette localisation n’empêche pas de fixer un siège pour enfant, l’ensemble ne devant pas peser plus de 25 kg. Au guidon, un afficheur conçu spécifiquement pour le fonctionnement du Pi-Pop permet de visualiser le niveau de charge dans les supercondensateurs, l’énergie régénérée ou consommée, l’activation des capteurs dont ceux des freins, les vitesses instantanée et de maintien, etc.
Les équipements ont été choisis avec soin aux catalogues de Michelin pour les pneus World Tour VTC urban 700 x 35 sur jantes 28 pouces, et de Shimano pour la transmission à sept vitesses. Le confort est assuré par une fourche télescopique Zoom 141D et une selle Royal Ellipse Relaxed à rembourrage 3D SkinGel. Tout est bien détaillé sur le site dédié où même le manuel d’utilisation est téléchargeable. Un modèle de présentation et de transparence.
Fabriqué dans les environs d’Orléans (45), le Pi-Pop de troisième génération est proposé à partir de 2 690 euros TTC, hors frais de livraison, avec un délai de une à trois semaines. Si le prix peut apparaître un peu élevé en comparaison d’autres modèles urbains, n’oubliez pas que d’importantes économies pourront être réalisées sur la durée de vie en n’ayant pas à remplacer relativement fréquemment une batterie.
A prendre également en compte la technologie différenciante, la tranquillité d’usage en n’ayant plus à gérer de recharges, et le soutien à une bonne idée française. Quelques options sont proposées, par exemple pour disposer, à la place du système Shimano Altus 7 vitesses 11-28 dents, de 9 vitesses (Alivio, 12-36 dents) ou 10 vitesses (Deore, 11-46 dents). Ces propositions ajouteront 129 ou 199 euros à la facture.
Les autres suggestions concernent un double antivol et une béquille plus stable. Novateur mais relativement simple, le Pi-Pop peut être entretenu par les marchands de cycles qui interviennent sur les VAE. Le fabricant est en train de se constituer une liste de partenaires et préconise également de s’adresser au réseau Jungle Bike.
Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *
Constructeurs, importateurs, collectivités, entreprises ou particuliers, rejoignez-nous et bénéficiez des nombreux avantages accordés à nos membres.
Vous souhaitez rester au courant des dernières nouveautés et recevoir une notification dès qu'un article est publié, inscrivez-vous à notre newsletter !
