Vous avez jusqu’à lundi 2 juin pour contribuer à la quatrième édition du baromètre vélo de la Fub (Fédération des usagers de la bicyclette). Cette action vise à faire évoluer la place des vélos dans les villes et villages.
Lancé en 2017, le baromètre vélo connaît une hausse régulière de participation. L’édition inaugurale avait déjà été marquée par 113 000 réponses, puis 185 000 en 2019 et 277 000 deux ans plus tard. Ce record d’intérêt s’expliquait par l’élan des Français vers les vélos à la suite du Covid et des politiques publiques mises en place pour en faciliter l’usage.
Pas de baromètre en 2023, mais l’approche des élections municipales de 2026 a décidé la Fédération des usagers de la bicyclette à relancer la consultation soutenue par l’Ademe, le ministère de l’Aménagement du territoire et de la Transition écologique, le gouvernement et la Poste. Changement de nom pour 2025 : le « Baromètre des villes cyclables » sous lequel l’enquête était connue jusque-là a cédé la place au « Baromètre vélo ».
L’autre modification porte sur le nombre de réponses validées pour que la commune soit ensuite classée. S’il est toujours nécessaire de réunir 50 avis pour les grandes villes, en revanche, pour les bourgs et villages de moins de 5 000 habitants, le seuil a été descendu à 30. Ce qui devrait permettre d’augmenter le nombre de communes qualifiées. En 2021, elles étaient 1 620 à avoir pu être retenues.
La Fub compte plus que jamais sur les répondants fidèles pour entraîner les familles, voisins et collègues. Pour les associations, un kit d’information des adhérents et du public est disponible. Tout cela permettra-t-il d’atteindre les 500 000 réponses, comme le suggère l’un des graphes du dossier de presse diffusé en amont du lancement de l’opération fin février dernier ?
Si le baromètre vélo est déjà un excellent moyen de connaître l’avis des habitants sur l’état du réseau cyclable et des politiques pour favoriser l’usage des vélos en France, il est également un formidable outil pour que démarrent de nouvelles actions. « Grâce aux résultats, de nombreuses communes ont déjà engagé des transformations concrètes : développement d’itinéraires sécurisés, création de stationnements adaptés, amélioration des continuités cyclables, etc. », confirme la fédération.
Si elle sollicite le public, c’est parce que « les usagères et usagers sont les mieux placés pour évaluer leur territoire ». A l’approche des élections municipales de 2026, la Fub entend dresser le bilan des engagements pris en 2020, orienter les débats vers des politiques cyclables ambitieuses, et interpeler les candidats sur le sujet : « Quelle place pour le vélo dans votre programme ? Quels financements pour les infrastructures cyclables ? Quels engagements pour une ville plus sûre et accessible à vélo ? ».
Participer à l’enquête est donc une chance à saisir pour faire évoluer la situation sur le terrain en fonction des attentes réelles. Que vous soyez cycliste intensif ou occasionnel, et même un non-usager souhaitant apporter son témoignage concernant les conditions de circulation à vélo dans une ou plusieurs communes, le jeu de 30 questions vous est accessible à partir de ce lien dédié. Notées de 1 (très mauvais) à 6 (excellent), elles sont classées en cinq catégories.
La première concerne le ressenti général : « Quelle est la place du vélo dans la commune ? ». Répondant à la question « Les aménagements permettent-ils de circuler sereinement ? », le second volet s’attaque à la sécurité. Vient ensuite le confort d’usage : « L’infrastructure et l’entretien du réseau sont-ils satisfaisants ? ».
La commune propose-t-elle des services en suffisance, par exemple pour le stationnement, la location et la réparation des vélos, qu’ils soient électriques ou non ? Le questionnaire s’achève sur l’engagement politique de la commune en faveur de cette mobilité douce. Pour faciliter certaines réponses, une cartographie permet de visualiser les points dangereux, les axes à améliorer, les besoins en parkings dédiés, etc.
Consciente des risques de triche, la Fub a mis en place un système de contrôles pour déceler et éliminer les tentatives de « bourrage d’urnes » ou de « manipulation des résultats ». Pour cela, plusieurs paramètres sont croisés afin de faire ressortir « les réponses multiples ou frauduleuses ». Comme à chaque édition, les résultats recueillis serviront à faire progresser la mobilité quotidienne à vélo. Le taux de réponses par rapport au nombre d’habitants est également un bon indicateur du dynamisme des communes.
L’action de la Fub croise le plan vélo et marche 2023-2027 que le ministère chargé des Transports met en œuvre. Ce que confirme Thierry du Crest, coordonnateur interministériel pour le développement du vélo et de la marche : « Dans ce cadre, le ministère soutient le baromètre vélo de la Fub qui permet de mesurer le ressenti des cyclistes sur leur territoire et est utile au développement des politiques locales et nationales en faveur du vélo ».
La présence de la Poste en soutien du baromètre vélo est également légitime car ses facteurs parcourent chaque jour 144 000 km : « Le vélo à assistance électrique mais aussi les vélo-cargos constituent des outils de travail essentiels, et La Poste se mobilise pour encourager leur déploiement sur tout le territoire ».
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