Lors du dernier Mondial de l’Automobile, Renault avait présenté l’Emblème, un concept car affichant ses ambitions en matière de décarbonation. Une présentation quelque peu éclipsée par la présence sur son stand de la R5 E-Tech et de la 4L électrique. Aujourd’hui, Renault remet un coup de projecteur sur l’Emblème qu’il considère avant tout comme un démo-car. Un véhicule de démonstration incarnant sa vision pour répondre au challenge de la mobilité décarbonée. Développé par Ampère, L’Emblème s’appuie également sur une collaboration étroite avec de nombreux partenaires. Ces derniers ont notamment apporté leur contribution pour optimiser l’aérodynamisme du véhicule et faire la chasse aux moindres kilos superflus. Ils ont aussi aidé les designers d’Ampère à concevoir un habitacle high-tech et confortable qui invite au voyage. Pour réduire au maximum l’empreinte carbone d’Emblème, Renault a fait le choix d’une motorisation électrique bi-énergie. Mais celle-ci a-t-elle réellement un avenir ?
Avec Emblème, Renault a voulu construire un véhicule familial confortable et high-tech qui relève les défis de la décarbonation. Laboratoire d’innovation, il concentre les solutions d’ingénierie nécessaires pour tendre vers le net zéro carbone. De fait, sur l’intégralité de son cycle de vie, il émet 90% de gaz à effet de serre en moins. Ceci comparé à un véhicule référence de 2019 encore produit aujourd’hui. Pour parvenir à ce résultat, Ampère a entrepris une démarche d’éco-conception très efficace sur l’intégralité des éléments d’Emblème. Une démarche pensée de la conception jusqu’à la fin de vie du véhicule, de façon écosystémique et collective. En effet, Ampère n’a pas hésité à mobiliser sur ce projet vingtaine de partenaires, experts dans leur domaine. Chacun à leur niveau, ils ont utilisé leurs innovations et cherché les solutions les plus pertinentes pour optimiser l’efficacité énergétique.
Dans cette recherche de l’efficacité énergétique maximale, le design extérieur d’Emblème joue aussi un grand rôle. Loin du gabarit d’un SUV, sa silhouette basse et élancée de break de chasse favorise l’aérodynamisme. Un aérodynamisme optimisé par certains éléments comme les poignées de portes sensitives d’Akwell ou les pneus spécialement développés par Michelin. D’autres partenaires ont aussi largement contribué à la chasse aux moindres kilos superflus, l’ennemi juré de la consommation d’énergie. Ainsi, grâce à l’utilisation d’aciers avancés, ArcelorMittal a réduit de 8% le poids de la caisse sans impacter la sécurité. Verkor s’est également engagé à produire pour Emblème des batteries de nouvelle génération plus petites et moins lourdes. De plus, ces batteries affichent une réduction de 72% des émissions de carbone par rapport à une batterie traditionnelle équivalente.
Les innovations d’Ampère se retrouvent également au sein de l’habitacle spacieux et confortable d’Emblème, qui devient une invitation au voyage. Le caractère high-tech de l’habitacle se manifeste particulièrement avec le cockpit qui fait face au conducteur et à son passager. Un gigantesque écran incurvé OpenR Panorama de 1,20 m de long s’étire sur toute la planche bord. Il offre une expérience multimédia inédite permettant au conducteur comme au passager de bénéficier d’informations communes ou dédiées. La commande de ses fonctions s’opère via un second écran tactile situé sur la console centrale. Un écran qui s’assombrit totalement dès que le véhicule est en mouvement afin de ne pas attirer le regard du conducteur. Véritable voiture à vivre, Emblème dispose d’une banquette arrière pouvant recevoir confortablement trois passagers. Reculée, la place du milieu offre à son occupant une largeur d’épaule confortable ainsi qu’une vision panoramique.
Pour réduire au maximum l’empreinte carbone d’Emblème, Renault a opté pour une motorisation électrique bi-énergie. Cette dernière associe une batterie NMC de 40 kWh à une pile à combustible à hydrogène. La première s’avère suffisante pour les trajets du quotidien tandis que la seconde prend le relais sur les longues distances. Ainsi, l’autonomie peut atteindre jusqu’à 1.000 km avec seulement deux arrêts de 5 minutes pour faire le plein d’hydrogène. Mais si cette solution paraît séduisante sur le papier, elle semble difficilement envisageable pour la production en série d’un véhicule. Le réseau de distribution de l’hydrogène étant encore aujourd’hui bien trop embryonnaire. Une difficulté qui pourrait inciter Renault à appliquer tout d’abord les solutions d’Emblème à un simple véhicule électrique à batterie. Ceci quitte à revoir légèrement à la baisse ses ambitions en matière de décarbonation.
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