La Direction Transports et Véhicules Électriques d’EDF a chargé le CECOP (Centre d’Etudes et de Connaissances sur l’Opinion Publique) ont publié début novembre les résultats d’une enquête* sur la perception et les attentes des Français à l’égard des voitures propres. L’analyse de ses résultats fait ressortir une importante évolution de l’opinion par rapport à une enquête semblable effectuée en 2007.
L’intérêt pour les voitures électriques progresse très fortement, principalement sous l’effet de la prise de conscience de l’épuisement des ressources pétrolières.
Entre fin 2007 et avril 2009, la proportion de Français se disant « tout à fait tentés » d’acheter une voiture électrique (même avec un surcoût de 10% à 20 %) passe de 19% à 28%. Ce bond considérable ne bénéficie à aucun autre type de voiture propre et la voiture électrique fait maintenant l’objet de plus d’intérêt que la voiture hybride comme alternative au véhicule thermique.
42 % des Français se disent convaincus que « nous sommes entrés dans l’ère de l’après-pétrole », désormais perçue comme une réalité tangible. Ils étaient 36 % fin 2007. Les véhicules électriques apparaissent à cet égard comme une alternative crédible mais de long terme. La meilleure connaissance du sujet par le public, conséquence de son plus fort degré d’intérêt, le conduit en effet paradoxalement, à prévoir la perspective du lancement commercial effectif des voitures électriques à un horizon plus lointain qu’auparavant.
Par ailleurs l’attractivité de la voiture électrique est plus affirmée chez les conducteurs réguliers, le public masculin en général (13 points de progression), souvent prescripteur dans le domaine automobile et les habitants des villes de province qui manifestent en sa faveur l’intérêt le plus marqué (40% des citadins de villes de 20 à 100 000 habitants). Elle progresse aussi fortement auprès des jeunes de 20 à 24 ans (également de 13 points) et des ouvriers (9 points), signe du fort impact de la hausse du prix des carburants sur les préférences en matière de technologies de véhicules.
Dans la recomposition du paysage automobile du futur, les voitures électriques entraînent dans leur sillage les voitures hybrides. Elles apparaissent, à elles deux, comme les principales voitures d’avenir : le carburant électrique est donc plébiscité comme carburant alternatif. Cette recomposition s’effectue en revanche au net détriment des bio-carburants, victimes des débats sur leurs effets néfastes sur les plans écologique et agronomique. S’agissant des véhicules hybrides, l’enquête met au passage en évidence un fort besoin de pédagogie sur le concept d’hybride rechargeable.
Ces chiffres s’expliquent en partie par le fait que les véhicules électriques et hybrides bénéficient d’une « image prix » favorable. 43% des interviewés pensent ainsi que recharger la batterie électrique reviendra sur un an moins cher que derouler à l’essence, 34% que cela ne coûtera pas plus cher.
Ce constat montre la méconnaissance par le public de l’équation économique d’un véhicule électrique d’une part, et d’autre part la nécessité impérative d’expliciter auprès de l’opinion les modalités pratiques, techniques et financières de déploiement des infrastructures de charge, telles qu’elles sont envisagées actuellement.
* Enquête conduite les 22 et 23 avril 2009 auprès d’un échantillon de 1057 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus, selon la méthode des quotas. Interviews par téléphone au domicile des personnes interrogées, réalisés par l’institut CSA.
Pour en savoir plus : Laurence Damazie-Edmond 01 40 42 89 80 – http://transports.edf.fr
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