Lors de la conférence EEVC qui se tient actuellement à Bruxelles, Electrabel, entreprise du groupe GDF-Suez, a présenté sa vision du marché de la mobilité électrique – voiture 100% électrique et hybride rechargeable – en Belgique à l’horizon 2020.
Fin 2010, le parc Belge comptait 5.2 millions de voitures en circulation, dont 60 % de diesel et 38 % d’essence, avec une part quasi inexistante pour le véhicule électrique.
Réalisée en partenariat McKinsey, l’étude a permis de mettre en évidence deux scenarii possibles pour le développement du VE en Belgique.
Premier scénario – L’émergence de l’hybride rechargeable
Dans ce premier cas, les incitations à l’achat et les infrastructures de charge mises en place sur la voie publique par le gouvernement Belge sont très limitées. En revanche, la politique en faveur des véhicules de leasing peu émetteurs de CO2 se poursuit et les pouvoirs publics engagent davantage de moyens dans le développement des réseaux de transport en commun.
D’autre part, les avancées technologiques restent insuffisantes pour diminuer le prix des voitures électriques tandis que le prix du carburant reste stable.
De fait, les particuliers boudent la voiture électrique, jugée trop chère, et préfèrent s’orienter vers les modèles hybrides rechargeables, plus accessibles en termes de coûts et d’autonomie.
Ainsi, selon cette première hypothèse, le parc 2020 de véhicules électriques en Belgique pourrait se situer autour de 300.000 unités, soit 6 % du total, avec une grande majorité de voitures hybrides rechargeables.
La consommation énergétique estimée pour la recharge, réalisée majoritairement en charge lente et à domicile, est de 0.6 TWh. Cela représente moins de 1% de la consommation Belge.
Deuxième scénario – Un mix électrique et hybride rechargeable
Ici, les autorités gouvernementales adoptent une politique plus favorable au VE avec notamment l’installation de bornes de recharge sur la voie publique et les centres commerciaux.
Grâce aux avancées technologiques et aux processus d’industrialisation, la voiture électrique devient également plus abordable pour le particulier qui passera tout de même par l’étape intermédiaire de l’hybride rechargeable.
Dans ce cas, portée par les efforts des pouvoirs publics, la voiture électrique devrait connaitre un réel succès et représenter une bonne partie des 650.000 véhicules électriques et hybrides rechargeables prévus d’ici 2020, soit 10 % du parc total. Ici, la consommation énergétique pour la charge est estimée à 1.6 TWh.
Quelle conclusion tirer de cette étude ?
L’ampleur de la voiture électrique va dépendre des orientations prises par les politiques, l’engagement des différents acteurs à réduire le coût des véhicules mais aussi des choix des consommateurs…
Concernant l’impact sur le réseau électrique, l’étude démontre que même dans l’hypothèse la plus favorable la part la consommation n’excédera pas 2 % de la consommation électrique Belge.
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