Alors qu’Auto Bleue a célébré son 1000ème abonné le 9 septembre dernier, Christian Estrosi dresse avec l’AVEM un premier bilan du service, 6 mois après son lancement.
La décision de lancer un tel service a forcément été un challenge. Aujourd’hui, diriez-vous que le pari est réussi ?
« Nous avons définitivement tenu le pari ! Le dispositif Autobleue, qui vient compléter notre politique de déplacement volontariste et innovante, connait un vif succès. Après 5 mois d’utilisation, nous constatons un réel engouement de la population. Ce véhicule électrique en Auto-Partage a trouvé sa place dans la vie des azuréens. En moyenne, nous enregistrons une trentaine de réservation par jour (avec un record de 66 réservations ce samedi 17 septembre) et le taux de satisfaction est d’environ 80%. En complément des 16 stations opérationnelles, nous venons de mettre en service 10 stations supplémentaires, dont deux implantées sur les communes de Carros et de Vence. Fin septembre 3 nouvelles stations seront opérationnelles, dont une à la Trinité, pour arriver, à termes en 2012 à 210 véhicules répartis sur 70 stations. Alors oui, nous pouvons dire que le challenge est réussi ! »
Pourriez-vous nous confier les objectifs en termes d’abonnés utilisateurs à fin 2011 et mi 2012 ?
« Il est difficile de faire des prévisions, toutefois en août 2011, nous avons dépassé les chiffres que nous avions imaginé : plus du double d’adhérents par rapport à ce que le délégataire avait envisagé et près de 30% de réservations en plus des prévisions. Si ces résultats se maintiennent, fin 2011 le service devrait pouvoir compter 1500 adhérents et près de 3000 fin 2012. »
Comment les niçois, riverains et commerçants ont accueillis l’implantation de bornes qui ont utilisées des places de stationnements ?
« Les choix des stations Autobleue ont été faits en totale concertation avec les riverains et les commerçants. Ils ont été écoutés et ont pu faire part de leurs remarques, contestations… Quand le choix d’une station ne satisfait pas pleinement les habitants ou commerçants concernés, nous cherchons un autre emplacement qui réponde également à nos critères d’implantation. »
Savez-vous si il y a un profil type d’usagers d’Auto-Bleue ou bien si « le service fait l’usager » sans plus de déterminants ?
« Une enquête de satisfaction a été menée, via internet, auprès de nos membres actifs. D’après les statistiques, les motifs d’utilisation sont extrêmement variés : le service Autobleue répond donc à toutes les demandes, aussi bien personnelles que professionnelles. 73% des utilisateurs s’en servent plusieurs fois par mois et la motivation d’utilisation est d’abord économique. C’est le service qui créé les demandes et les envies des utilisateurs. »
Est-ce que le coût du service pour la collectivité atteint ses objectifs de rentabilité à ce stade de mise en place?
« Dans la planification des dépenses et des recettes envisagés, il semble évident que les premières phases supportent le plus gros des investissements et l’apprentissage des usagers. Cependant, les résultats sont particulièrement positifs pour une opération aussi innovante. Cela dépasse les hypothèses les plus optimistes et si l’engouement continue de se confirmer, les projections de recettes seront largement dépassées.
Sans parler de rentabilité dans le domaine des transports publics : un des objectifs est que la mise à disposition en autopartage de véhicules électriques permettre à terme de supprimer près de six véhicules personnels dans des quartiers où le manque de possibilités de stationnement est reconnu.
Pour l’usager lui-même, une économie importante lui est offerte. En effet, un véhicule personnel représente en moyenne un coût annuel de 5000 €. Pour un usage similaire en auto partage, ce coût est réduit à 2000 €.
Enfin le principal gain, c’est l’évolution des mentalités et la prise de conscience des actions qui peuvent être mises en œuvre au quotidien par chacun d’entre nous pour préserver notre environnement.
Ce volontarisme est nécessaire pour accompagner l’évolution des mentalités : inciter les personnes à privilégier les modes de transports doux. »
Est-ce que vous conseilleriez à d’autres collectivités à se lancer dans l’aventure ?
« J’encourage effectivement tout le monde à utiliser et favoriser ce mode de déplacement écologique. C’est aux collectivités de montrer l’exemple. La priorité de mes engagements en matière de transport est de favoriser les modes de déplacements doux ou à énergies propres. La nécessaire réduction des émissions de gaz à effet de serre de 20%, entre 1990 et 2020, souhaitée par la Communauté Européenne, doit se traduire par la mise en place d’outils de mobilité durable, privilégiant les modes de déplacements doux et permettant à tout un chacun de modifier ses habitudes et ses attitudes. C’est dans cette perspective que la Ville de Nice et Nice Côte d’Azur déploient de nouveaux services de mobilité innovants et plus respectueux de l’environnement.
Comme je l’ai précisé précédemment, l’intérêt de diminuer le nombre global de véhicules thermiques au profil de véhicules non polluants a des impacts tant sur les émissions de CO2 que sur l’encombrement de la voirie publique. Tout ceci permet de redonner plus d’espaces aux piétons et modes doux. »
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