Après avoir réalisé un tour du monde en voiture électrique à bord d’une Citroën C-Zero, Antonin Guy est désormais Directeur Commercial de Vulog, société spécialisée dans les dispositifs d’autopartage électrique pour lesquels elle conçoit des systèmes télématiques embarqués pour assurer la géolocalisation et la réservation des véhicules.
Une interview réalisée par la Direction Mobilité Electrique du Groupe EDF dans le cadre de sa lettre d’information hebdomadaire…
Quel effet cela fait-il de passer du partage de prises, dans le cadre de votre du tour du monde réalisé avec l’aide d’EDF, au partage de voitures dans l’hexagone ?
« Le partage et la recherche de prises électriques ont été, avant tout pour nous, l’occasion de vivre une formidable aventure humaine et de promouvoir la mobilité électrique à travers le monde.
Aujourd’hui, c’est une nouvelle aventure – professionnelle cette fois – qui s’ouvre pour moi chez Vulog. Les paysages sont moins exotiques au quotidien, mais l’autopartage est également un sujet passionnant : c’est un secteur en plein effervescence avec de nombreuses innovations, et qui touche à des évolutions profondes de notre société sur les années à venir, notamment autour de l’économie du partage et des nouvelles mobilités ».
Quel est votre rôle exactement au sein de l’entreprise ?
« J’ai rejoint la société début 2013 en tant que Directeur Commercial. Compte tenu de la forte croissance du marché de l’autopartage sur les années à venir, et du potentiel de la technologie de Vulog, mon objectif est de renforcer la dimension commerciale de la société et d’accélérer nos efforts de vente en France et dans le monde ».
Pouvez-vous nous parler des développements de Vulog ?
« Vulog est un aujourd’hui un des leaders des technologies d’autopartage en Europe, avec plus de 1.000 nouveaux véhicules qui seront équipés de nos technologies en 2013. Cela concernera de l’autopartage en ville (électrique et thermique) et en entreprise (B2B) dans différents pays (France, Allemagne, Canada). Nous fournissons l’électronique embarquée dans le véhicule, ainsi que les applications logicielles permettant d’opérer un service d’autopartage. L’année 2013 a également été marquée par le choix de PSA de faire de Vulog sa solution « Groupe » pour pré-équiper en option sa gamme de véhicule avec notre technologie embarquée. Cela fera de notre produit le seul du marché à être homologué par un constructeur en 1ère monte. Ce choix de PSA a notamment été permis par le développement en 2012 de la VUBOX 4, un boitier d’autopartage de dernière génération ».
Comment voyez-vous le développement du véhicule électrique chez Vulog ?
« Dès la création de Vulog, l’électrique a été au cœur de son développement avec l’invention par ses deux fondateurs de l’autopartage en libre-service avec la voiture électrique « sans station » : c’est-à-dire avec des véhicules électriques garés simplement par les utilisateurs sur les places de stationnement publiques. C’est le service le plus complexe pour l’opérateur et le fournisseur de technologie, mais également un de ceux qui fournit le plus de flexibilité pour l’utilisateur.
Pour découvrir cet autopartage de dernière génération, je vous invite d’ailleurs à venir visiter notre service « MOEBIUS » à Rueil-Malmaison (photo ci-contre), basé sur ce type d’approche. Véritable laboratoire grandeur nature pour comprendre les usages et tester nos technologies, ce projet monté avec l’IFPEN et l’ADEME nous a permis également de développer une application d’éco-conduite et un système de navigation adapté aux contraintes d’autonomie des véhicules électriques ».
Quel regard portez-vous sur les expériences d’autopartage et les réseaux de bornes qu’elles ont fait naître ?
« L’autopartage en ville avec des véhicules électriques en ville est un formidable moyen de faire découvrir la mobilité électrique aux citoyens. Nous en avons la preuve avec le succès de projets comme Auto Bleue à Nice qui vient tout juste de fêter ses 2 ans, ou Autolib à Paris. Leurs utilisateurs peuvent découvrir l’électrique au quotidien sans investir dans l’achat d’un véhicule. Par ailleurs, certaines des bornes de ces services peuvent être utilisées par des particuliers, ce qui permet également de favoriser l’acquisition de voitures électriques ».
Revoyez- vous encore votre partenaire du tour du monde, Xavier Degon, et reparlez-vous de cette expérience ?
« Oui, en particulier en ce moment puisque nous travaillons sur un projet de livre illustré pour faire partager nos aventures électriques à travers le monde ».
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