Quand les petits constructeurs de VE font de la résistance ! Si bon nombre d’entre eux ont du mettre la clé sous la porte face à l’arrivée des grands constructeurs, le norvégien Buddy est toujours dans la place et nous ne pouvions manquer de signaler sa présence à EVS 27 à Barcelone.
Aux mains de propriétaires norvégiens depuis 1999 (le constructeur était à l’origine Danois), Buddy dispose aujourd’hui d’un petit site de fabrication à Oslo où il assure la fabrication de la eBuddy, un véhicule électrique homologué dans la catégorie des quadricycles lourds et dont la dernière génération date de 2010.
Conception simple et finitions minimalistes caractérisent cette eBuddy qui ne compte pas sur le design pour attirer le client mais davantage sur sa qualité de fabrication et sa fiabilité. A l’intérieur, une seule rangée de sièges permet d’accueillir trois passagers.
Sur le plan technique, la eBuddy est animée par un moteur électrique de 13 kW et alimentée par une Ni-Mh. En termes de performances, le constructeur annonce une vitesse de pointe de 80 km/h et une autonomie variant de 60 à 120 km selon les conditions. Pour préserver l’autonomie en saison hivernale, le chauffage 2,2 kW est alimenté un petit réservoir diesel…
Depuis sa création, en 1991, le constructeur a écoulé environ 1.500 véhicules électriques, essentiellement en Norvège. Il n’est d’ailleurs par rare d’en croiser à Oslo, sillonnant les rues ou rechargeant tranquillement dans l’un des nombreux parkings dédiés aux VE de la ville.
« La eBuddy, c’est avant tout un coup de cœur ! La eBuddy est majoritairement achetée par une clientèle aisée qui cherche à acquérir un second véhicule pour les courts trajets » nous explique le constructeur dont le véhicule arbore fièrement le drapeau norvégien.
Malgré les aides financières apportées par le gouvernement norvégien, la Buddy est pénalisée par sa fabrication artisanale. Le véhicule est vendu aux alentours de 20.000 €. « Bien trop cher ! » nous confie un responsable commercial rencontré sur le stand du constructeur, surtout lorsque l’offre concurrente se multiplie avec des véhicules fabriqués en grande série. En 2013, le petit constructeur n’a immatriculé qu’une cinquantaine de véhicules.
La solution ? Trouver un partenaire industriel pour parvenir à augmenter la cadence de production et diminuer les coûts. « Le véhicule est bien trop cher à fabriquer en Norvège et nous cherchons un nouveau partenaire industriel. Nous avons déjà reçu plusieurs propositions dont une en provenance de Turquie » nous explique le constructeur, contraint d’envisager de quitter sa terre natale pour rester compétitif.
En attendant, Buddy continue de vivre du SAV et des ventes de sa voiture tout en assurant l’importation d’autres modèles…
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