Pionnier des véhicules électriques hautes performances et propriétaire des marques Venturi et Voxan, Gildo Pallanca Pastor revient avec l’AVEM sur une année 2013 riche en événements et sur ses principaux projets 2014.
De la tentative de record électrique sur le Lac Salé de Bonneville en passant par la présentation de Voxan et l’annonce de sa participation en Formule E, Venturi a multiplié les annonces en 2013. Quelle est aujourd’hui votre positionnement sur le marché de l’électro-mobilité ?
En fait, nous profitons de la capacité de Venturi à développer des choses totalement performantes, en capitalisant sur nos équipes et le travail réalisé par le passé, qui nous permettent très rapidement d’aller vers de nouveaux sujets.
Je rajouterai parmi les sujets évoqués Antartica (véhicule électrique en milieu polaire ndlr) qui fera ses premiers tours de chenille en début d’année. On développe des solutions qui sont vraiment au summum de la technologie. Pour moi et mon équipe, c’est absolument formidable de pouvoir travailler sur des sujets aussi variés.
Maintenant, à côté de cela, nous travaillons sur des sujets qui ne sont pas visibles, beaucoup plus industriels, pour le compte d’autres acteurs où nous n’apparaissons pas en première ligne.
Une obligation de discrétion vis-à-vis de certains partenaires avec lesquels vous travaillez ?
Une obligation de discrétion et c’est une des forces de notre équipe. Pour Formula E, nous avons été les premiers à signer et les derniers à l’annoncer. On mourrait d’envie de l’annoncer depuis six mois mais le souhait était de le faire une fois que l’ensemble du placement été constitué. La confidentialité, c’est également une des qualités qu’il faut avoir dans ce métier là.
En parlant de Formula E, Venturi souhaite également se positionner comme motoriste pour la 2ème saison ?
C’est effectivement le souhait que nous avons exprimé à la FIA. Il y a un processus de validation et cela va prendre plusieurs mois.
Le but pour Venturi est d’avoir ses propres monoplaces. C’est notre métier et c’est essentiel pour nous d’avoir nos propres composants dans la future voiture.
Du côté des véhicules, Venturi poursuit ses travaux avec l’America tandis que Voxan s’attelle désormais au développement de sa moto électrique Wattman. Quelle est l’avancée de ces deux projets ?
L’America (photo ci-contre) est toujours en développement et nous sommes en train de passer la phase de validation, d’essais et d’homologation, notamment sur la partie batteries. C’est un long processus et tout cela est en cours.
Entre Noël et jour de l’an, j’ai particulièrement travaillé sur Voxan. Pour moi le passage à l’électrique de Voxan était une évidence. Tous ceux qui étaient attachés à la marque ont bien compris que j’allais en faire un leader du deux-roues électriques et la présentation de Voxan au salon de la moto de Paris était un moment crucial pour présenter le fruit de notre travail.
Aujourd’hui, j’ai le sentiment que Voxan peut vraiment prendre un leadership dans ce domaine là. Nous avons beaucoup d’intérêt pour cette Voxan Wattman aux Etats-Unis et cela tombe bien car c’est un pays sur lequel nous sommes présents. Nous allons tout faire pour faire rouler une moto le plus rapidement possible afin qu’elle devienne un produit commercialisable dans 18 mois.
Pour 2014, un événement important est attendu puisque la marque Venturi fêtera ses 30 ans ?
Oui et ce sera forcément un bel anniversaire. Le temps est passé extrêmement vite et je crois plus que jamais que Venturi est une marque dynamique tout en restant une petite entreprise ultra-technologique dans le domaine de la propulsion électrique.
En octobre 2014, ce sera également le Mondial de Paris. Des nouveautés prévues ?
Pour l’heure, nous avons beaucoup de choses en cours. Ne serait-ce que pour Formula E puisque, quoi qu’il en soit, il faut déjà travailler aujourd’hui pour la voiture de 2015.
Mon équipe est déjà particulièrement chargée et je ne suis pas certain qu’on présentera une nouveauté au Mondial. En tout cas, j’ai fait l’inventaire en fin d’année des projets qui arrivent à maturité et je pense que, pour un petit constructeur, nous avons déjà un sacré lot d’engins hors du commun.
C’est finalement la signature de Venturi et à présent celle de Voxan : des véhicules hors du commun qui font rêver…
Oui, cette notion de rêve est importante et sert aussi à séduire les grands constructeurs sur des projets qui sont moins excitants.
L’innovation, c’est ce qui fait vivre notre équipe et nous vivons une aventure extraordinaire…
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