Véhicule à air comprimé conçu à Carros dans les Alpes-Maritimes par Guy Nègre et son équipe, l’AirPod pourrait bien rebondir aux Etats-Unis à Hawaï où une usine d’assemblage serait sur le point d’être implantée suite à une levée de fonds de 5 millions de dollars réalisée auprès de l’homme d’affaires canadien Robert Hervajec grâce à l’émission de télé réalité « Shark Tank » diffusée sur la chaine américaine ABC.
Le pari de l’air comprimé
Petit véhicule non polluant au design futuriste, l’AirPod fait le pari de l’air comprimé comme mode de propulsion. Le principe consiste à insuffler l’air comprimé, préalablement stocké dans un réservoir, à l’intérieur d’un cylindre pour pousser un piston relié à un vilebrequin. Une technologie connue depuis longtemps même si le procédé inventé par Guy Nègre, un ingénieur motoriste de formation, est plus sophistiqué dans les détails, avec notamment une chambre secondaire de détente pour améliorer le rendement. Pour le constructeur, l’AirPod, qui peut se piloter avec un joystick ou un volant, peut atteindre 80 km/h en vitesse de pointe et dispose d’une autonomie de 130 km avec une recharge pouvant s’effectuer en deux minutes.
Un vieux projet qui semblait enterré
Le projet d’AirPod n’est pas nouveau est a été présenté en 2010 sur la Côte d’Azur après plusieurs années de test. Après avoir cherché des partenaires en France et s’être heurté selon lui au lobby des constructeurs automobiles, Guy Nègre s’était tourné vers l’Inde où il avait cédé la licence d’exploitation de l’AirPod au groupe Tata Motors qui voulait imposer ce véhicule très bon marché dans les villes indiennes. Mais sans être totalement abandonné, ce projet à tarder à se concrétiser, d’où une certaine surprise de le voir rejaillir aujourd’hui à Hawaï, un état qui serait très concerné par les problèmes de congestion et de pollution. Tata Motor, tout comme MDI, la société de Guy Nègre, serait d’ailleurs impliquée dans « Zero Motor Pollution », la filiale qui doit créer l’usine d’assemblage, et dont 50% des parts, ont été cédées au canadien Robert Hervajec.
Renaissance ou nouvelle illusion ?
Pour autant, échaudés depuis des années par de nombreuses annonces sur ce projet qui n’ont pas été suivies d’effet, nous devons considérer encore avec prudence cette renaissance possible de l’AirPod. Ceci d’autant plus que la technologie de l’air comprimé n’a plus vraiment le vent en poupe, comme en témoigne l’abandon en début d’année par le groupe PSA de son projet « HybridAir » sur lequel il avait pourtant fondé beaucoup d’espoir et investit beaucoup d’argent. Souhaitons néanmoins bonne chance à Guy Nègre dont on ne peut pas nier qu’il soit opiniâtre et qu’il ne renonce pas facilement à tout mettre en œuvre pour que son AirPod rencontre un jour le succès.
Comme beaucoup d’inventions qui sont nées en France ne sont pas acceptées et helas doivent partir à l étranger . D’autant plus si elle ne peuvent pas rapporter de l argent à travers de d’ivresses taxes à l etat 😢😢😡
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