Fabricant de batteries à l’origine, Bellier a produit sa première voiturette à la fin des années 1960. Equipée d’un moteur thermique Solex, elle a fait la joie des enfants auxquels la destinaient les services de la prévention routière. L’entreprise implantée en Vendée, à Talmont-Saint-Hilaire plus précisément, a réussi à réunir symboliquement les 2 branches historiques de son activité en faisant apparaître dès 2000 à son catalogue de quadricycles des modèles électriques. Aux deux engins déjà disponibles, l’utilitaire Docker et la citadine Jade, Bellier Automobiles compte ajouter à la fin de cette année une version branchée de sa B8.
Groupe Neuvessel
Si le modèle à destination des professionnels existe en version électrique depuis environ 15 ans, la volonté de Bellier d’accentuer sa présence sur le marché de l’électromobilité va de pair avec son rachat par le groupe Neuvessel qui possède également Gréau polyester, situé à une vingtaine de kilomètres de Talmont-Saint-Hilaire, et Sermat, basé dans l’Indre. Le premier va réaliser les carrosseries de la future B8 électrique, et le second met au service du constructeur son savoir-faire technologique issu de l’aéronautique pour améliorer la qualité et les performances de la chaîne de traction.
Développement durable
L’ajout d’une citadine à côté du Docker se comprend aisément. En revanche, la B8 semble effacer quelque peu la Jade, qui dispose pourtant de caractéristiques alléchantes : plus de 300 kilomètres en ville, et 200 en usage mixte. En outre, le constructeur communique sur un potentiel de 250.000 km réalisables avec les batteries lithium polymère embarquées. Entre les 2 voitures, encore souvent présentées à tort comme utilisables sans permis, il y a pourtant une différence de taille : la Jade était produite en Chine, la B8 s’appuie sur des entreprises françaises, ou à défaut au moins européennes, pour disposer des différentes pièces qui la composent et qui sont déjà assemblées, pour la version thermique, en Vendée.
Futur best-seller ?
La B8 thermique, avec ses airs de Fiat 500, semble apporter à Bellier Automobiles un nouveau souffle. Aurélien Jardin, directeur du site de Talmont-Saint-Hilaire, a confié à Françoise Etoubleau, pour Ouest-France, que « les carnets de commandes sont pleins jusqu’à fin septembre ». Ce qui représente une soixantaine d’exemplaires assemblés à la main sur place. Si on ajoute l’intérêt croissant venu de l’étranger pour ce nouveau modèle, et sa déclinaison électrique prévue pour la fin de l’année, le constructeur ne pourra faire face à la demande qu’en créant des emplois. Une aubaine pour quelques anciens de Mia Electric, qui se rapprocheraient ainsi des plages de l’Atlantique en quittant Cerisay (79) ?
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