A l’issue d’une course maîtrisée de bout en bout, Sébastien Buemi a remporté le e-Prix de Monaco et est le premier à décrocher une seconde victoire en Formula E. Parti en pole position après avoir dominé les essais qualificatifs, le pilote suisse est tout d’abord sorti sans encombre d’un départ mouvementé avant de creuser l’écart au volant de son e.dams Renault, puis de maîtriser la fin de course en contrôlant bien sa consommation d’énergie, condition obligatoire pour s’imposer dans cette nouvelle discipline.
Un grand prix très attendu
Première épreuve européenne d’un tout nouveau championnat créé par la FIA pour mettre en lumière les performances des bolides propulsés par un moteur électrique, le e-Prix de Monaco était sans doute l’étape la plus attendu de la saison dans la mesure où il se déroulait dans l’un des temples de la Formule Un, sur un circuit qui empruntait, sur 1,7 km, une partie du circuit mythique de Formule Un. Les résultats des premiers essais libres renforcèrent encore l’impression de retour vers la légende de la course automobile avec les meilleurs temps pour Prost, puis Senna, même si les prénoms n’étaient pas Alain et Ayrton, mais Nicolas et Bruno, respectivement le fils et le neveu de ces anciennes gloires.
Un départ mouvementé
Disputés en 4 groupes, les essais qualificatifs estompèrent cette impression avec le meilleur temps pour Sébastien Buemi qui, avec un tour en 53″470 devança Lucas di Grassi et Jérôme d’Ambrosio. Le pilote suisse parti donc en pole position et ne laissa pas passer l’occasion de prendre la tête de la course. Pourtant le départ fût mouvementé avec un carambolage spectaculaire en milieu du peloton lors du premier tour. Un accident dont Jean Éric Vergne et Bruno Senna furent les principales victimes.
Sébastien Buemi s’envole
La safety car fit son apparition sur la piste durant 5 tours avant de relâcher les concurrents encore en course. Sébastien Buemi ne tarda pas à creuser un petit écart devant un peloton de poursuivants composé de Lucas di Grassi, Nelson Piquet junior, Jérôme d’Ambrosio, Stéphane Sarrazin et Nicolas Prost. Des pilotes qui se détachèrent vite du reste du peloton hormis Sam Bird qui réussit à recoller sur sa Virgin. Aux alentours de la mi-course, les pilotes, particularité de la Formula E, changèrent de monoplaces, mais cette phase critique n’apporta pas de bouleversement au classement, même si Stéphane Sarrazin y laissa quelques plumes sur sa Venturi. Le leader ne connut lui aucun souci et en profita au contraire pour grappiller encore quelques secondes d’avance.
Une fin de course maîtrisée
Fort de cet avantage, Sébastien Buemi pu facilement maîtriser la fin de course en faisant attention à sa consommation d’énergie afin de ne pas écoper d’une pénalité qui aurait pu lui être fatale. Derrière lui les autres pilotes restèrent sur leurs positions. Nelson Piquet junior tenta bien d’inquiéter Lucas di Grassi, mais celui-ci résista à son compatriote brésilien, montrant ainsi que, comme en Formule Un, il était bien difficile de dépasser sur le circuit de Monaco. Au final, Buemi l’emporta donc devant di Grassi, Piquet, Bird, d’Ambrosio, Prost et Sarrazin. Un second succès cette saison pour le pilote suisse déjà victorieux à Punta del Este en Uruguay. Lucas di Grassi en profite lui pour conforter son avance au classement des pilotes et compte désormais 4 points d’avance sur Nelson Piquet Jr tandis que Sébastien Buemi est troisième avec 10 pts de retard alors que Nicolas Prost est maintenant quatrième à 16pts derrière di Grassi.
Bilan contrasté pour Venturi
Après un début de saison très malheureux, Venturi comptait sur ce grand prix disputé à moins de 600 mètres de ses bureaux, pour inverser la tendance et trouver enfin le chemin de la victoire ou au moins du podium. Force est de constater que ses résultats n’ont pas été à la hauteur de ses espérances, même s’ils sont en légère amélioration. Stéphane Sarrazin est parvenu à récolter quelques points au championnat des pilotes en terminant à une honorable 7ème place, tandis que Nick Heidfeld est lui resté à la porte des points en terminant onzième. Sans avoir été surclassées, les Venturi restent encore assez loin des meilleures en termes de performance et le constructeur monégasque a encore du pain sur la planche avant de pouvoir récolter les lauriers de la victoire.
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