Avec plus de 260 000 abonnés depuis son lancement il y a 4 ans sur Paris et sa région, Autolib’ a convaincu un grand nombre d’utilisateurs et a démontré la viabilité d’un service d’autopartage dans les métropoles. Alors qu’il n’y avait que 250 Bluecar et 250 stations à son lacement, Autolib’ compte aujourd’hui 3 400 voitures électriques, ainsi que 1 000 stations et 5 500 bornes de recharge en fonctionnement. Un succès qui se décline aussi en province à Lyon avec Bluely et à Bordeaux avec Bluecub. Mais le groupe Bolloré n’entend pas dans ce domaine se limiter à la France et a des visées importantes à l’exportation. Il s’est ainsi déjà lancé à la conquête des Etats-Unis en débutant par la ville d’Indianapolis avec BlueIndy. Nous savions déjà qu’il envisageait également de lancer un service d’autopartage à Londres avec BlueCity dont les premières Bluecar rouleront en janvier. Ce déploiement à l’étranger ne s’arrêtera pas là puisque le groupe Bolloré a annoncé la semaine dernière qu’il allait lancer deux nouveaux services en Italie.
Une présence à Rome et à Turin
Le premier, Blueroma, sera lancé à Rome au cours du second trimestre 2016. Basé sur le modèle d’Autolib’, il fonctionnera au démarrage avec 150 véhicules, 70 stations et 180 bornes de recharge. L’objectif fixé, sur les deux années à venir, étant d’atteindre les 1 000 véhicules, 500 stations et 2 000 bornes de recharge. Après Rome, un nouveau service devrait être lancé en septembre 2016 à Turin. D’ici à 2018, Bluetorino devrait disposer de 400 Bluecar, 200 stations et 700 bornes de charge. Pour Vincent Bolloré : « L’objectif pour Rome et Turin est de proposer un service d’autopartage à la fois pratique, propre et respectueux de l’environnement. Désormais, les habitants et les touristes de ces cités antiques pourront se déplacer en voiture électrique grâce à un moyen de transport flexible et abordable permettant de réduire la présence de véhicules thermiques dans les villes ».
Un retour aux sources pour la Bluecar
Pour la Bluecar, cette implantation en Italie, avec ces deux services d’autopartage à Rome et à Turin, constitue un peu un retour aux sources puisque la voiture 100% électrique du groupe Bolloré a été conçue en collaboration avec le célèbre carrossier italien Pininfarina qui est à l’origine de son design alors que Bolloré apporta plutôt sa technologie basée sur l’utilisation de batteries LMP fonctionnant au Lithium Métal Polymère. D’ailleurs, même si depuis le mois de septembre, la fabrication de la Bluecar a démarré au sein de l’usine Renault de Dieppe, une partie de la production reste assurée dans l’usine Pininfarina de Bairo située à proximité de Turin. La Bluecar sera donc comme chez elle dans les rues de Turin et l’arrivée d’Autolib’ de l’autre côté des Alpes revêt pour le groupe Bolloré une importance toute particulière, qui dépasse sa simple dimension économique.
La conquête des Etats-Unis commence par Indianapolis
Mais outre cet aspect sentimental, l’exportation du modèle Autolib’ répond à une stratégie visant à mieux en assurer sa rentabilité. Le premier pays visé par cette politique a été les Etats-Unis où le groupe a choisi de commencer par s’implanter dans la Mecque de la course automobile à Indianapolis. 41 millions de dollars ont été investis dans projet BlueIndy qui est soutenu par la municipalité et qui est devenu accessible au grand public en septembre dernier. Une mise en service avec 145 Bluecar réparties entre 25 stations situées en ville, plus une à l’Aéroport international où une vingtaine de voitures attendent les voyageurs. Progressivement, BlueIndy disposera de 500 véhicules et de 200 stations équipées de bornes de recharge, ce qui en fera le plus grand service d’autopartage des Etats-Unis.
Une arrivée en douceur à Londres
Bolloré a également choisi de s’implanter en Angleterre, mais avec une stratégie différente puisque le groupe a tout d’abord été choisi par « Transport for London », l’autorité responsable des transports de la capitale britannique, pour développer et harmoniser les infrastructures des bornes de charge de Londres. 6 000 bornes doivent ainsi être déployées dans la ville d’ici à 2018. Elles seront exploitées par Bolloré sous le nom de « Source London ». Pour que ce service, qui nécessite un investissement de près de 120 millions d’euros, devienne rentable, encore faut-il que l’usage du véhicule électrique se développe. D’où l’idée de lancer à Londres un service d’autopartage reprenant le principe de fonctionnement d’Autolib’, même si cette fois il n’est pas soutenu par la municipalité londonienne qui souhaite faire jouer la concurrence entre plusieurs opérateurs. Bolloré se lance donc prudemment sur ce marché et va ouvrir son service BlueCity en janvier avec une dizaine de Bluecar déployée sur les quartiers de Hammersmith et de Fulham, avant de monter à 40 voitures à la mi-février, puis de dépasser la centaine.
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