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La place de la mobilité urbaine du futur dans le programme BMW Rédigé par Philippe Schwoerer le 15 Déc 2015 à 00:00 0 commentaires

Pour être crédible dans son programme en faveur de la mobilité durable, un constructeur automobile ne doit pas se contenter de jeter dans les concessions une voiture à zéro émission. Il faut aussi que sa politique globale s’inquiète de préserver les ressources de la planète, de gérer les véhicules en fin de vie, et de modérer son impact sur l’environnement. En employant l’expression de « Stratégie à 360° », le groupe BMW indique clairement la large vision avec laquelle il porte son regard sur les défis à relever. Les modèles électriques et hybrides rechargeables qui se multiplient dans le catalogue de l’industriel à l’hélice ne sont que la partie visible d’un programme ciblant la qualité de vie dans les villes, pour ses plus grandes lignes.

Des gammes toujours plus sobres

Sous la contrainte, en particulier de l’Union européenne, les constructeurs automobiles doivent rendre leurs gammes de véhicules toujours plus sobres. Certains disposent de bons freins à disques pour faire traîner en longueur la plupart des scénarios vertueux envisagés. D’autres, comme BMW, se sont approprié très tôt les exigences les plus contraignantes. De 1995 à 2008, le groupe « a réduit de plus de 25% la consommation de ses flottes en Europe », est-il indiqué dans un de ses communiqués. « Une nouvelle baisse de 25% est planifiée entre 2008 et 2020 », lit-on ensuite. Afin de limiter toujours davantage les émissions de CO2, la technologie eDrive, déjà à l’œuvre dans les modèles i8 et X5 xDrive40e, va être déployée en 2016 sur de nouvelles hybrides rechargeables : 225xe « Active Tourer », 330e berline et 740e. Concrètement, le groupe BMW compte étendre le principe de l’hybridation à toutes ses gammes principales.

Bientôt un nouveau modèle électrique

Avec la marque BMW i, et sur une décision remontant en 2008, le groupe s’est lancé en juillet 2013 sur un marché encore balbutiant : celui de la voiture électrique. A la fin de la présente année, la citadine survoltée aura été écoulée dans le monde, à la louche, aux environs de 40.000 exemplaires. Le constructeur allemand compte bien transformer l’essai. Président du directoire de BMW Group, Harald Krüger a récemment annoncé l’arrivée d’un nouveau modèle électrique, « positionné au-dessus de la BMW i3 ». Comme cette dernière, elle sera intégralement conçue pour la traction branchée. C’est le secret de l’efficience des meilleurs engins à batterie ! Sur la i3, la structure en fibres de carbone et aluminium de sa carrosserie permet de gagner en légèreté, améliorant ainsi les performances routières. C’est le début d’un cercle vertueux, qui, au final, se traduit dans le véhicule par un pack de batteries plus réduit pour obtenir l’autonomie nécessaire à un usage citadin, tout en offrant la grande dynamique de conduite si chère à la clientèle. N’oublions pas qu’il ne faut que 3,7 secondes à cette petite bombe pour dépasser les 60 km/h.

Le souci de l’environnement dès la production

En ne recourant qu’à l’énergie éolienne dans son usine de Leipzig pour alimenter en électricité les chaînes de production des modèles i, BMW montre l’exemple. Ce n’est pas tout, puisque le site a aussi réduit respectivement de 70% et 50% ses consommations en eau et électricité, par rapport aux standards actuels de l’industrie automobile. Pour la fabrication des fibres de carbone (PRFC), à Moses Lake, aux Etats Unis, l’énergie est d’origine hydraulique, obtenue localement, toujours sans émission de CO2. En 2014, 51% de l’électricité utilisée par le groupe dans le monde provenait de sources renouvelables ! A long terme, l’objectif est d’atteindre les 100% ! Depuis 2006, BMW Group a réduit de 45% le volume des ressources en eau, énergie, et solvants utilisés dans la production de chaque véhicule, ainsi que celui des déchets, dans la même proportion. Avec sa stratégie « Industrie 4.0 », il améliore son efficacité énergétique par l’exploitation intelligente des données obtenues de compteurs qui mesurent en permanence la consommation des installations de production et des robots. Il s’agit de « détecter et d’éviter, le plus tôt possible, toute consommation d’électricité excessive », indique le constructeur.

Le siège de BMW France autant engagé

« BMW France s’est engagé à adopter la même démarche de durabilité en installant dans son parc de stationnement des abris de voitures équipés de panneaux solaires photovoltaïques Solarwatt », rappelle le service communication du constructeur. Ce sont ainsi plus d’une trentaine de BMW branchées qui sont « rechargées tous les jours grâce à l’énergie 100% renouvelable produite sur site », l’excédent étant injecté gracieusement dans le réseau électrique. Lorsque l’ensoleillement est insuffisant, c’est l’électricité de la Compagnie nationale du Rhône, d’origine hydraulique, qui prend le relais. La coopération entre BMW et la CNR ne s’arrête pas là ! Comme en Allemagne où il existe un partenariat avec l’électricien Naturstrom AG, les clients du constructeur à l’hélice sont invités à « s’abonner à une offre en courant propre ». Toujours avec l’objectif de disposer d’une voiture fonctionnant réellement sans émission de CO2, BMW i « propose des solutions pour installer un abri voiture équipé de panneaux solaires ».

Une production qui suit le marché

Qui n’a jamais vu ces immenses parkings saturés de voitures neuves qui n’arrivent pas à être écoulées !? Conséquences d’une difficulté à adapter l’activité des usines aux ventes réellement réalisées sur le terrain. Chez BMW, « la production suit le marché ». Et ce, dans chacun des 30 sites de production et d’assemblage répartis dans 14 pays. Avec moins de produits transportés, et en utilisant toujours plus les moyens à faible émission, le groupe BMW cherche à réduire au maximum son empreinte carbone. Ainsi, en 2014, 63,3% des nouveaux véhicules ont quitté les usines BMW par train.

Recyclage

Le groupe « a développé un concept de recyclage unique au monde pour les composants PRFC, les pièces de carrosserie et les déchets de production triés. Les matériaux haut de gamme recyclables sont retraités puis sont, soit réinjectés dans le processus de production, soit mis en valeur dans d’autres applications afin de réduire le recours aux ressources naturelles précieuses », explique BMW, qui « a aussi prévu de réutiliser judicieusement les accumulateurs d’énergie hors d’usage ». En France, c’est la Société nouvelle d’affinage des métaux (Snam) qui va assurer la collecte des batteries lithium de traction usagées, embarquées dans les modèles hybrides et électriques des marques BMW et BMW i. Cette entreprise obtient des résultats qui dépassent les 80% du poids des accumulateurs sur certains modèles. C’est bien au-delà des objectifs européens qui fixent un taux de recyclage minimum de 50% !

Repenser la mobilité urbaine

Pour les besoins très spécifiques des déplacements en zones urbaines, le système de navigation des modèles BMW i aide à la planification d’itinéraires intermodaux. Pour exemple, en cas de saturation des voies de circulation, le dispositif peut inclure à sa simulation l’usage des moyens de transport public existants. Il propose alors de guider le conducteur vers le parking le plus proche. L’application sait aussi calculer des scénarios de covoiturage. Avec Drive Now, le constructeur allemand a aussi investi la mobilité en autopartage. Développé par BMW et Sixt, le service, qui se gère via une application Web et mobile, est aujourd’hui disponible en Allemagne (Berlin, Munich, Düsseldorf, Hambourg, Cologne), Grande-Bretagne (Londres), Autriche (Vienne), aux Etats-Unis (San Francisco), et au Danemark (Copenhague). Le projet a déjà conquis 470.000 utilisateurs dans le monde, dont 430.000 en Allemagne.

Mobilité à moyenne et longue distances

A bord des modèles BMW i, un assistant d’autonomie indique si la destination à rejoindre est hors de portée du rayon d’action du véhicule. Dans ce cas, le système calcule un itinéraire alternatif plus efficient. Au besoin, il signale les bornes disponibles le long du parcours. A ce sujet, l’application ConnectedDrive recense plus de 10.000 points de recharge sur lesquels brancher une BMW i en France, situés dans les parkings souterrains ou de supermarchés, sur les aires d’autoroutes, en voirie, ou encore à proximité des gares, aéroports et hôtels. Types de prises, puissances électriques, horaires d’ouverture, localisation précise, etc. sont accessibles. Le constructeur précise que « les BMW i3 peuvent notamment se recharger sur les places dédiées des réseaux Autolib en Ile de France, Bluely à Lyon et Bluecub à Bordeaux ». A savoir : « Les besoins en mobilité pour des trajets longue distance sont aussi couverts par une offre préférentielle de mise à disposition de modèles thermiques ». En outre, « les services d’assistance permettent d’obtenir, en cas de besoin, une recharge au bord de la route ».

Investir dans les réseaux

Avec le programme Corri-Door, BMW participe au financement d’un maillage rapide national pour véhicules électriques, qui comptera bientôt 200 points de charge sur les axes principaux des réseaux autoroutiers. Mais le constructeur travaille aussi à la possibilité de traverser l’Europe en VE dès 2019, via le programme ChargeNow. « La première phase de ce projet d’interopérabilité démarrera en février 2016 et aura pour but de connecter les réseaux de recharge rapide du Royaume Uni, de la France, de la Belgique, des Pays-Bas, de l’Allemagne et de l’Italie », évalue le service de communication du groupe.

Un engagement reconnu

Est-il alors si étonnant que BMW soit reconnu comme un constructeur particulièrement engagé sur les questions environnementales ? La marque, qui fêtera ses 100 ans en 2016, se réjouit de travailler sur le sujet depuis les années 1970. En 2015, le groupe automobile allemand a une nouvelle fois décroché la première place du Carbone Disclosure Project pour ses mesures prises en matière de protection de l’environnement. « Il a été reconnu comme le constructeur automobile Premium le plus respectueux de l’environnement », se félicite BMW, rappelant que « c’est la seule entreprise de ce secteur à avoir été listée dans l’Index sans discontinuité depuis sa création ». BMW Group a aussi figuré 8 fois en tête de l’indice Dow Jones Sustainability, pour le secteur de l’automobile. Enfin, « dans une étude publiée fin novembre 2015 consacrée aux 100 blue-chips européennes les plus concernées par les questions climatiques, Oddo a classé BMW en tête de liste du classement des 15 grandes entreprises européennes qui se démarquent favorablement par leur gouvernance, la gestion de leurs enjeux climat (risques comme opportunités) et leur capacité à rendre compte de ce sujet aux investisseurs financiers », conclut le communiqué.

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