En matière d’immatriculations mensuelles, dans l’Hexagone, des utilitaires légers électriques, janvier est classiquement un mois creux. Quoi de plus normal, puisque les entreprises, principales intéressées à l’achat de ces véhicules, ont le plus souvent clôturé en décembre dernier leur exercice avec des postes budgétaires déjà bien exploités. Pas de surprise en tête du classement : le Renault Kangoo se cramponne ! En revanche, le Peugeot Partner accentue sa présence.
285 VULE
Avec seulement 285 nouvelles immatriculations en utilitaires légers électriques, janvier 2016 est assurément un mois morose pour ce marché instable et encore trop peu développé. En rappel, le chiffre de décembre dernier : 812 ! Et aussi celui de janvier 2015 : 283. Il s’en est vraiment fallu de très très peu pour enregistrer un repli qui aurait endossé une valeur symbolique négative ! Alors que du côté des voitures particulières branchées, mais aussi des hybrides rechargeables, les exemplaires comptabilisés en préfecture sont en janvier toujours plus nombreux que l’année précédente. Instable, le marché du véhicule utilitaire électrique l’est et le restera, car régulièrement animé par des commandes en nombre afin de renouveler les flottes moins vertueuses pour l’environnement jusqu’alors sur nos routes.
Le Kangoo ZE s’essoufflerait-il ?
Contre 549 nouvelles immatriculations en décembre 2015, et seulement 105 en janvier 2016, les ventes en Renault Kangoo s’essouffleraient-elles ? Non, vraisemblablement ! Renault semble avoir mis le paquet pour obtenir les meilleurs chiffres annuels. En contrepartie, le premier mois de l’année accuse un sévère creux qui emporte tout le marché. La camionnette branchée du Losange pourrait sans doute s’écouler encore mieux, mais, comme nous le confirment plusieurs professionnels contactés par les commerciaux du constructeur, c’est le plus souvent la Zoé qui est mise en avant dans les entreprises. D’ailleurs, pour elle, le volume enregistré en préfecture est plus stable, mais aussi plus bas : 36 exemplaires en janvier 2016, contre 47 en décembre 2015. Ce qui suffit à la citadine pour se hisser, sans doute temporairement, sur la deuxième marche du podium. Pour rappel, les Zoé ici recensées sont de la catégorie VU reconnue par l’administration française. Mais nombre d’entrepreneurs optent pour la version VP, bien plus polyvalente.
La concurrence s’organise
S’il y a bien 2 constructeurs qui souhaitent aujourd’hui faire rompre le marché des utilitaires légers électriques avec la domination du Kangoo, c’est bien Nissan et Peugeot. Les 2 proposent chacun un concurrent qui dispose d’un avantage aujourd’hui quasi incontournable sur le Renault encore non équipé : la possibilité de recharge rapide CHAdeMO. Avec 33 nouvelles immatriculations en janvier 2016, contre 10 en décembre dernier, l’excellent Partner s’offre la troisième place du tableau. Le Lion se mobilise actuellement pour promouvoir ses modèles électriques, et ça semble lui réussir. Nous allons prochainement publier sur le présent site de l’Avem des témoignages d’utilisateurs satisfaits. Pour l’avoir eu à l’essai une semaine, nous pouvons affirmer que ses qualités et son dynamisme sont réels. Autre utilitaire aussi testé à l’Avem et tout aussi convaincant, l’e-NV200 de Nissan, qui arrive juste derrière, en 4e position des immatriculations mensuelles pour son marché, avec 29 exemplaires enregistrés, contre 48 en décembre 2015. Notre conseil aux professionnels : essayez les 3 engins avant de vous décider pour l’un, et, surtout, comparez leurs possibilités de s’adapter à vos besoins très précis. Citroën propose aussi son Berlingo (14 immatriculations en janvier 2016, 13 en décembre 2015). Jumeau du Peugeot Partner, il souffre pour l’instant d’être proposé dans un réseau qui peine encore à s’organiser.
Goupil G3
Dans un autre genre, les petits camions électriques. Dans cette catégorie, c’est le Goupil G3 qui se démarque avec 27 nouvelles immatriculations en janvier 2016, contre 52 le mois précédent. Cet engin poursuit un chemin finalement plutôt régulier. Sa configuration et ses possibilités d’avoir un caisson ou une structure parfaitement adapté(e) à l’activité de chaque entrepreneur en font un utilitaire recherché, dont la recette a été plus ou moins copiée par d’autres constructeurs.
Le cas Golia
Derrière le Goupil G3, le mystérieux et discret Blu Car Golia (aussi orthographié Bluecar Golia) pour lequel nous aimerions bien avoir quelques précisions de la part de son représentant officiel en France, notamment au sujet de la diffusion de l’engin dans les entreprises de l’Hexagone et sur son fabricant. Avec des immatriculations mensuelles qui n’ont rien d’anecdotiques, 21 exemplaires en janvier 2016 contre 57 en décembre 2015, on pourrait s’attendre à retrouver facilement et rapidement sur le Web des informations fiables le concernant. C’est loin d’être le cas. Les maigres renseignements que nous avons pu récupérer en passant quelques appels téléphoniques ciblés militent pour un produit distinct de la production italienne Esagono Energia Golia, reprise en France sous la dénomination Gastone et Geco, selon qu’il s’agit de transporter ou non des passagers en nombre. En conséquence, lire « Blu Car Golia » dans nos tableaux mensuels à la place de « Esagono Energia Golia ». L’ambiguïté provient d’une similitude d’appellation (« Golia »), pour des engins quasi jumeaux, et dont la trace emmène en Italie pour les 2. Pire le site (ou ancien site) officiel de Blu Car (http://www.ecoblucar.com) n’est plus exploité et entretient la confusion !
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