Paris accueillera samedi le championnat du monde de Formula E pour l’ePrix le plus attendu de la saison qui sera disputé sur un circuit de 2,3 km implanté en plein cœur de la Ville Lumière. Après Pékin et Buenos Aires, et avant Berlin, Moscou et Londres, les rues d’une nouvelle grande capitale seront le théâtre cette année de ce championnat opposant des bolides qui ressemblent à des Formule Un, mais qui sont propulsés par un moteur électrique. Après 6 épreuves, la lutte est extrêmement serrée, aussi bien pour le classement des pilotes que pour celui des constructeurs, d’où l’importance du rendez-vous parisien que les constructeurs français espèrent bien ne pas manquer. Outre son impact médiatique, une victoire à Paris pourrait notamment permettre à Renault de creuser un écart décisif dans ce championnat très indécis.
Un circuit de prestige autour des Invalides
Pour cette première compétition automobile dans les rues de la capitale depuis le Grand Prix de Paris disputé en 1951 dans les Allées du Bois de Boulogne, les organisateurs ont conçu un circuit de prestige, dans le 7ème arrondissement autour de l’Hôtel des Invalides. Les 18 voitures prendront le départ Boulevard des Invalides et, après une première ligne droite, tourneront à droite pour aborder ce qui devrait être le point chaud du circuit avec la traversée de la Place Vauban, située à proximité du tombeau de Napoléon, où une sorte de long droit se refermera sur une épingle. Après avoir repris l’avenue de Tourville, les pilotes s’engageront dans la grande ligne droite du boulevard de la Tour-Maubourg où ils devraient dépasser allègrement les 200 km/h. Place ensuite à un passage sinueux devant l’Esplanade des Invalides sur laquelle ils feront un détour à mi-course avec un passage dans les stands pour changer de véhicule. L’une des caractéristiques des courses de Formule E qui rencontrent un succès public croissant au point que 15 000 places mises à la vente à Paris se sont arrachées rapidement.
Les constructeurs français au rendez-vous ?
Pour cette première de la Formula E à Paris, les constructeurs français espèrent bien être au rendez-vous avec en premier lieu Renault e.Dams actuellement en tête au championnat des constructeurs. Dominatrice jusqu’à la dernière course, l’écurie française a subi un coup d’arrêt lors de l’ePrix de Long Beach où ses voitures ont été moins en vue lors des essais (8ème et 9ème) et où, victime d’un accrochage qui l’obligea à repasser par les stands, Sébastien Buemi ne termina qu’en queue de peloton. Malgré cette mésaventure, le pilote suisse n’est qu’à un point du leader du championnat et il compte bien sur le rendez-vous parisien pour reprendre les devants. Déjà vainqueur de l’ePrix de Buenos Aires grâce à Sam Bird, le groupe PSA qui court sous les couleurs de sa marque DS, espère lui aussi tirer son épingle du jeu en France. Ceci d’autant plus que ses voitures se sont révélées performantes à Long Beach avec la pole position pour Sam Bird, même si celui-ci fut moins heureux durant la course qui le vit partir à la faute pour ne terminer qu’à la 6ème place. Mais, actuellement 3ème du championnat des pilotes, un second succès à Paris lui permettrait de se relancer totalement dans la course au titre.
Venturi sur sa lancée de Long Beach ?
Sur sa lancée de l’ePrix de Long Beach où il a obtenu le premier podium de son histoire avec la seconde place de Stéphane Sarrazin, Le constructeur monégasque Venturi compte aussi briller en France, d’autant plus que le championnat de Formula E ne fait pas étape cette année en Principauté. Avant sa brillante seconde place obtenue aux Etats-Unis, Stéphane Sarrazin avait connu des résultats en dents de scie avec deux 4ème place, mais aussi trois 9ème place. Même si elle sera difficile à aller chercher, la victoire semble désormais possible pour le pilote français qui aimerait bien imiter le belge Jérôme d’Ambrosio qui l’a emporté à Mexico au volant d’une Dragon Racing équipée d’un groupe propulseur fourni par Venturi. De son côté, Mike Conway qui a remplacé en cours de saison l’ancien champion du monde de Formule Un Jacques Villeneuve, tentera de se hisser encore plus haut dans la hiérarchie pour se rapprocher du podium.
Un championnat très indécis
L’ePrix de Paris intervient à un moment clé de la saison puisque les deux leaders du championnat, qui se sont chacun imposés à deux reprises depuis le début de saison, ne sont séparés que par un seul point après 6 courses. Avant les 3 derniers rendez-vous de la saison à Berlin, Moscou et Londres (deux courses sont prévues dans la capitale britannique), l’ePrix de Paris pourrait donc s’avérer décisif pour le titre. Pour l’instant, le pilote brésilien Lucas Di Grassi dispose d’une courte avance sur Sébastien Buemi qui espère bien reprendre le large après le rendez-vous parisien afin de ne pas revivre le dénouement de la saison dernière où il s’inclina d’un petit point pour le titre, face à un autre pilote brésilien Nelson Piquet Jr qui n’est pas du tout dans le coup cette année. Dans le championnat des constructeurs, la lutte est un peu moins serrée mais Renault e.Dams a perdu une bonne partie de son avance lors de la dernière course et n’a plus qu’une marge de 6 points sur l’écurie ABT Schaeffler Audi Sport, tandis que Dragon Racing est encore en embuscade. Pour Renault, qui a beaucoup misé sur ce championnat de Formula E, une victoire en France renforcerait encore l’impact médiatique de l’ePrix de Paris qui a été organisé dans la capitale pour promouvoir la mobilité électrique et, selon les mots de la Maire de Paris Anne Hidalgo : « donner un grand coup d’accélérateur à cette mobilité propre au quotidien ».
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