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Vélo à assistance électrique d’occasion : attention à la batterie ! Rédigé par Philippe Schwoerer le 18 Juin 2016 à 00:00 1 commentaires

Le risque est minime, mais le cas vient de nous être signalé et il aurait pu avoir de graves conséquences : la batterie lithium-polymère (Li-Po) d’un vélo à assistance électrique ISD 601 acheté d’occasion il y a 5 ans a disparu en fumées. Son propriétaire avait rapidement remarqué quelques anomalies mais continuait à l’utiliser occasionnellement. Une histoire qui doit appeler à la prudence tout acheteur d’un engin léger électrique d’occasion équipé de tels accumulateurs. Les apprentis sorciers sont nombreux, qui jonglent avec des batteries au lithium comme avec des piles alcalines. Sauf que ces dernières ne risquent théoriquement pas de provoquer un incendie en tombant au sol.

Lithium-polymère

Le vélo dont la batterie s’est détruite avait été acheté d’occasion il y a environ 5 ans. C’est un modèle ISD 601 équipé d’origine d’une batterie lithium-polymère Kokam 37 V 10 Ah. A l’intérieur du boîtier, à l’origine prévu pour accueillir des accumulateurs plomb gel, 3 lots montés en parallèle, comprenant chacun 10 cellules assemblées en série. Pour solidariser les éléments au coffrage, un peu de résine polyester. C’est important, pour que les éléments ne se baladent pas : les cellules lithium-polymère se présentant sous la forme de sachets à ménager absolument.

Des anomalies

Rapidement, le propriétaire de ce vélo à assistance électrique, qu’il avait reçu en cadeau à l’occasion de Noël, s’est rendu compte de quelques anomalies : pas de clé pour déverrouiller l’antivol de la batterie, alors que sur les vélos ISD une même clé actionne toutes les serrures, y compris celle du top case quand il y en a un ; du scotch gris renforcé apposé sur le pourtour du coffrage de la batterie ; pas d’obturateur sur la prise ; un bruit à l’utilisation du vélo qui ne pouvait pas laisser de doute sur le fait que les éléments n’étaient pas fixés au socle du boîtier. Tout cela laissait supposer que le vélo avait sans doute était un minimum « trafiqué », et notamment au niveau de son pack d’accumulateurs. Toutefois, avec une utilisation occasionnelle, le problème d’incendie a sans doute tardé à apparaître.

Une situation longtemps non identifiée

Le propriétaire du VAE témoigne qu’il ne s’était pas servi du vélo depuis plusieurs mois. Il en faisait d’ailleurs une utilisation très occasionnelle qui ne lui permettait d’ailleurs pas d’observer une éventuelle dégradation de la capacité de la batterie. Cette dernière a donc a priori flambé au repos. C’est en entrant un jour dans le bâtiment où l’engin stationnait qu’il a senti une odeur de brûlé et de produit chimique à la fois. N’observant rien d’anormal, puisque le vélo était recouvert d’un drap, il a pensé aussitôt « à une bouteille de désherbant » qui aurait pu être « tombée à terre au passage d’un chat ». Dans le fouillis du site, la cause de l’émanation n’a pas été trouvée de suite. Des semaines après, « l’odeur était tout aussi tenace, imprégnant absolument tout ce qui se trouvait dans le bâtiment ». Finalement, c’est en retirant le drap du vélo à assistance électrique, souhaitant le mettre en charge pour s’en servir, qu’il a immédiatement remarqué le coffrage fondu.

Beaucoup de chance

A l’endroit en contact avec la batterie, un rectangle noir sous le drap, mais pas au-dessus, et tout le vélo est recouvert d’une sorte de poussière grise, signe qu’il y a bien eu combustion. Une déduction corroborée par l’état du flanc droit du coffrage de la batterie, éventré, et noirci. Peut-être le drap a-t-il limité la progression des flammes, gorgé de l’humidité bretonne d’un bâtiment mal ventilé. Et heureusement ! Car d’un côté du VAE, une montagne de livres sur une palette en sapin, de l’autre, un râtelier à foin en bois, heureusement vide. Les conditions semblaient cependant quasi idéales pour que l’incendie se propage à toute la dépendance qui contient nombre de bouteilles, flacons et bidons de produits chimiques.

Que s’est-il passé ?

Difficile de savoir exactement ce qui a provoqué l’incendie de la batterie de l’ISD 601. Un BMS (Battery Management System), chargé de gérer les cellules, est censé éviter au maximum les risques d’incendie en limitant, par exemple, les surcharges. Mais il n’a pas le pouvoir d’écarter tous les problèmes. Court-circuit, ou poche Li-Po crevée ? Avec un coffrage ceinturé par du scotch armé, pour une batterie refroidissant dans un bâtiment mal ventilé et non chauffé, on peut craindre un court-circuit dû à l’humidité. Une autre piste possible : des cellules gonflées par une mauvaise utilisation, dont l’une aurait pu être percée par un fil de connexion cassé du fait des secousses endurées à l’utilisation d’une batterie non fixée à son coffrage. Le pic, ainsi formé, aurait pu percer une poche au déplacement, par exemple, du vélo dans l’édifice. En revanche, l’incendie s’étant passé au début du printemps, on peut écarter un éventuel problème de chaleur sous la toiture. Nos lecteurs, et adhérents spécialistes des accumulateurs et BMS, apporteront sans doute leur propre éclairage sur cette affaire. Quoi qu’il en soit, avant d’acheter un vélo à assistance électrique à batterie lithium, bien vérifier qu’elle ne semble pas avoir été « remaniée » à la légère. L’idéal restera toujours de confier à un professionnel le remplacement des accumulateurs fatigués ou de le consulter en cas de doute.

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