Le Nouvelle-Aquitaine électrique Tour, qui se déroulera du 21 au 23 septembre 2016, s’annonce particulièrement intéressant, car accompagnant l’évolution technologique des véhicules branchés et militant pour le déploiement des bornes de recharge des batteries avec l’indispensable interopérabilité des réseaux. Le déplacement vaut la peine, qu’il s’agisse de suivre le parcours imaginé par Jean-François Villeret et son équipe de Tour véhicules électriques ou plus librement de découvrir tous les événements qui complètent la manifestation.
5e édition
C’est déjà la cinquième édition d’une manifestation qui a débuté avec des voitures électriques à l’autonomie parfois encore inférieure à la centaine de kilomètres. Mais aujourd’hui, ceux qui la portent ont décidé de suivre l’évolution technologique, mais aussi la nouvelle carte des régions. Ainsi Jean-François Villeret, à la tête de Tour véhicules électriques, qui organisent sur le terrain le parcours : « Par rapport au premier Tour Poitou-Charentes en 2012, le plateau n’a plus rien à voir. Nous n’avons que des véhicules acceptant la recharge rapide ou accélérée. On va pouvoir déplacer dans la journée 30 véhicules qui vont faire un peu plus de 200 kilomètres ». Sous une nouvelle appellation qui s’adapte aux contours du nouveau territoire, le Nouvelle-Aquitaine électrique Tour « propose de relier les 3 anciennes capitales régionales pour bien affirmer la nouvelle identité de notre région et créer un lien entre les acteurs économiques de celle-ci », présente le dossier de presse de l’événement. Le parcours du rallye traversera Poitiers (86), Limoges (87) et Bordeaux (33), en passant par Périgueux (24), Marmande (47) et Langon (Gironde), au rythme d’environ 200 kilomètres par jour que les Tesla Model S ne seront plus les seules voitures électriques à parcourir sans recharge intermédiaire.
Accompagner les progrès autour de l’autonomie
« Ce tour illustre bien l’évolution du véhicule électrique. Les Nissan Leaf 30 kW et BMW i3 33 kW annoncent une nouvelle ère avec des autonomies qui vont augmenter assez fortement dès l’an prochain. Le VE va pouvoir répondre à un nombre encore plus important de besoins », illustre Jean-François Villeret. Il y a seulement quelques années, une entreprise qui investissait dans des utilitaires ou des voitures particulières électriques devait le plus souvent prévoir un scénario de recharge efficace pour que ses collaborateurs puissent boucler les tournées programmées. Désormais, le grand public ne peut plus ignorer que l’autonomie de ces engins n’a de cesse de croître. « Et on aura des évolutions notables régulièrement », certifie le dirigeant de TVE.
Tout électrique
Sur le terrain, Jean-François Villeret passe pour un organisateur prudent, qui sait très bien que toute erreur de communication ou tout accident mettant en scène un véhicule électrique peut freiner, ne serait-ce que temporairement, l’usage des VE. Mais c’est aussi un visionnaire, qui, dans la confidence des constructeurs et des fabricants de bornes de recharge, a une idée précise de la façon dont pourrait évoluer la mobilité branchée. « Pour moi, on peut passer au tout électrique pour les véhicules de tourisme et les utilitaires légers d’ici une douzaine d’année, soit vers 2028 », confie-t-il à l’Avem. Cette confiance dans un futur électromobile, Jean-François Villeret et ceux qui font appel à lui pour organiser ses désormais célèbres rallyes souhaitent la communiquer aux professionnels qui sont pleinement concernés par ce tournant dans le monde des transports.
Un démonstrateur à grande échelle
L’objectif des épreuves imaginées par TVE n’a jamais été de convoquer une bande de copains électromobiliens pour les distraire de leurs habitudes. Non ! Il s’agit de prouver et de montrer que les voitures électriques sont utilisables au quotidien, en particulier par les entreprises et les collectivités. Aussi de mettre en avant le déploiement des réseaux en ravitaillement des engins branchés et tout ce qui peut soutenir le passage à une mobilité plus vertueuse. « C’est la première fois depuis 2012 que nous allons pouvoir utiliser de manière assez importante des infrastructures de recharge existantes. On commence à avoir un maillage du territoire assez intéressant même s’il est constitué principalement de bornes accélérées », explique Jean-François Villeret.
Déplacements longues distances
Notre interviewé, qui plaide pour faciliter les déplacements sur longues distances en véhicules électriques, affirme : « Le prochain chantier, c’est d’accroître la présence des bornes en courant continu qui sont les seules à permettre de recharger en 22 ou en 44 kW l’ensemble des véhicules du marché ». Ce n’est pas tout : « En dehors de l’investissement dans les bornes rapides, il faut impérativement mettre en place leur interopérabilité. Il n’est pas normal de ne pas pouvoir se connecter parce que l’on n’a pas la bonne carte. Avec l’autonomie accrue, on va élargir son territoire de déplacement en électrique et on va être confronté à davantage d’opérateurs », justifie-t-il. La recharge rapide et cette interopérabilité, justement, vont être mises à l’honneur le temps du Nouvelle-Aquitaine électrique Tour, en particulier en faisant un focus sur les bornes rapides multistandard et en présentant la plateforme Gireve réalisée dans l’objectif de permettre à tout utilisateur en France de se connecter à l’ensemble des stations du territoire avec une seule carte d’accès. Le KiWhi Pass, qui débloque déjà nombre de bornes de recharge, notamment rapides, dans l’Hexagone, sera cité en exemple.
Promotion des acteurs locaux
A travers le Nouvelle-Aquitaine électrique Tour, la Région compte faire la promotion du « slow tourisme », mais aussi et surtout des entreprises, établissements et collectivités qui travaillent autour de la mobilité électrique ou des nouveaux modes de déplacements. Ainsi les fabricants de bornes Lafon, EV-Tronic, Legrand, Schneider Electric et Astragam, le démonstrateur Link&Go de Akka Technologie, le projet Ampool, le Laboratoire SPCTS de Limoges qui développe un matériau céramique pour piles à combustible, etc. Le programme de la manifestation tient compte de cette richesse à retrouver, par exemple, au sein des villages d’exposition, où il sera en outre possible d’essayer de nombreux véhicules électriques. A Civaux (86), dans les locaux d’EDF, une démonstration sera faite des navettes autonomes Navya. A Limoges : Visite du centre de l’Afpa qui forme aux métiers en rapport avec l’électromobilité. Une conférence sur le sujet « La voiture électrique sera-t-elle la voiture de demain ? » sera proposée à Bordeaux. Pour en savoir plus, le mieux est de télécharger le dossier de presse très complet et salivant à retrouver ci-dessous, après le présent article.
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