Richard Mallié, maire de la commune, et toute l’équipe municipale ont engagé une politique environnementale ambitieuse pour faire de Bouc-Bel-Air la « Ville Nature » de la métropole Aix-Marseille Provence. Désherbage géré de manière écologique, sensibilisation des enfants des écoles au respect de l’environnement, préservation des espaces verts et des terres agricoles constituent un échantillon des actions menées par la commune. D’autres, également nombreuses, exploitent et/ou favorisent la mobilité électrique. Petit tour d’horizon.
Vitrine régionale
Avec environ 14.000 habitants, Bouc-Bel-Air (13) s’inscrit dans la plus grande métropole de France, celle d’Aix-Marseille Provence. La ville occupe presque 22 des 3.173 km2 du territoire qui compte 92 communes. Pour rappel, l’arc méditerranéen constitue l’une des 8 zones à très haute densité de population de l’Hexagone. Les vents dominants rendent sensibles à la pollution un secteur quasiment aussi vaste que toute la partie sud-est de notre pays, incluant Lyon et Marseille, vallées alpines et celle du Rhône, et pourtour méditerranéen. Face aux enjeux majeurs qui tardent à trouver çà et là des réponses efficaces, Bouc-Bel-Air montre l’exemple, offrant une vitrine régionale des possibles, en particulier en matière de mobilité électrique, à toutes les communes en mal d’actions à engager.
Quand le maire donne l’exemple
Il suffit d’écumer les nombreux forums du Web, consacrés ou non au développement durable ou à la mobilité électrique, pour lire bien des commentaires qui pointent les incohérences entre les annonces et la pratique sur le terrain quant à ces sujets. A Bouc-Bel-Air, le maire Richard Mallié roule depuis 2015 à bord d’une Renault Fluence achetée d’occasion sur un site Web bien connu. La commune s’était déjà équipée en 2012 de 2 vélos à assistance électrique mis à disposition des agents municipaux. Ces engins sont chacun dotés d’un casier à l’avant pour transporter des documents. Les agents informaticiens et de la bibliothèque, en particulier, mais aussi le maire, les utilisent régulièrement.
L’éco-mobilité en axe majeur de la politique environnementale
L’éco-mobilité est un des axes forts de la politique environnementale de Bouc-Bel-Air. Afin de diminuer la quantité de CO2 émis lors des trajets des agents de la collectivité, les élus ont décidé de remplacer progressivement les véhicules roulant au gazole par des engins plus vertueux. Depuis avril 2016, la commune a établi un partenariat original avec Francecom, qui lui permet de disposer de 2 Kangoo électriques, également d’occasion, en ne réglant que les loyers sur les batteries, soit 1.500 euros environ par an au total. En contrepartie de leur utilisation, les 2 utilitaires servent de support à des campagnes publicitaires. Mais attention : la commune a son mot à dire : un bon à tirer est soumis en accompagnement d’un document Pdf reçu qui présente l’affichage à venir. Il s’agit, par exemple, de s’assurer que les messages à paraître ne font pas la promotion du tabac ou de l’alcool. Les 2 Kangoo sont utilisés pour les besoins des services techniques et administratifs, notamment pour les déplacements sur les chantiers et dans les établissements scolaires, ou pour participer à des réunions.
3 utilitaires légers à venir…
Dans une quinzaine de jours, la commune de Bouc-Bel-Air va recevoir 3 utilitaires Goupil, cette fois achetés neufs. Ils seront respectivement exploités par les services techniques qui assurent la collecte des encombrants, pour une multitude de petits travaux divers grâce à une benne basculante, et le dernier pour l’entretien des espaces verts. A propos de cette dernière utilisations, la commune a délaissé les produits phytosanitaires pour actuellement un arrachage manuel des mauvaises herbes. Mais bientôt le Goupil affecté au service concerné recevra une tonne à eau et du matériel haute pression avec production d’eau chaude qui permettra de procéder de façon moins fastidieuse.
…puis 6 voitures
Les 3 Goupil seront rejoints d’ici la fin de l’année par 6 voitures, en remplacement d’autant de véhicules diesel utilisés par les services administratifs. Quel modèle ? Sans doute des Renault Zoé, pour 2 raisons. Tout d’abord, c’est le seul engin de catégorie VP proposé par l’UGAP, la centrale d’achat au service du secteur public. Ensuite, parce que les concessionnaires ne font pas toujours beaucoup d’efforts pour répondre aux questions des communes et surtout pour en comprendre la portée et l’importance. Ainsi, pour Bouc-Bel-Air, la question de la fin de vie des batteries est incontournable. Si on ajoute aux concessionnaires qui ne répondent simplement pas aux sollicitations pour transmettre des informations sur l’offre branchée des constructeurs qu’ils représentent, ceux qui indiquent une réponse en totale contradiction avec les communiqués de presse que nous recevons à l’Avem, notamment sur la seconde vie des accumulateurs, les jeux sont pratiquement faits pour Renault.
Un parc de 20 voitures à renouveler… et des camions
A court et moyen termes, le parc composé de 20 véhicules diesel, Renault Kangoo et Peugeot 208, sera renouvelé avec des modèles plus vertueux, principalement électriques. L’un restera thermique pour les déplacements longs. Les autres, ne totaliseront quasiment jamais plus de 70 kilomètres par jour de trajets. Aux 6 VP branchés qui arriveront avant la fin de cette année s’en ajouteront 6 autres courant 2017. Les utilitaires plus lourds sont aussi concernés, mais plus probablement remplacés par des équivalents à motorisation GNV. Il s’agit des camions offrant un volume de chargement d’au moins 20 m3 et de la balayeuse municipale. Pour eux, l’offre électrique est particulièrement réduite et hasardeuse. La commune ne souhaite pas prendre de risque sur des investissements particulièrement élevés. La balayeuse, par exemple, nécessite de prévoir un budget de 150.000 à 200.000 euros pour son achat. Une étude sur 20 ans est actuellement en cours qui s’attache à établir la viabilité de son remplacement par un engin au GNV équivalent.
Recharge et énergies renouvelables
A Bouc-Bel-Air, on s’oblige à se poser certaines questions et à prendre la mobilité électrique dans sa plus large globalité. Ainsi, pour que la démarche électromobile de la commune soit la plus vertueuse possible, la ville a fait le choix de passer un contrat avec le syndicat mixte d’énergie de son territoire, le Smed13, afin que l’électricité qui lui est fournie provienne exclusivement d’énergies renouvelables. C’est ainsi qu’est alimentée la borne accélérée 22 kW accessible gratuitement depuis 2 places de stationnement. Celle du côté de la prise de type domestique sert à recharger les Kangoo électriques. L’autre est laissée à la disposition des électromobiliens. L’achat d’une ombrière solaire avait un temps été envisagé, mais l’investissement était trop dissuasif. La borne de la commune est complétée par un dispositif solaire signé Sunwind et dédié à la recharge des vélos à assistance électrique. Il est installé sur le parking du supermarché U, et mis à disposition librement et gratuitement grâce à un partenariat entre la commune et l’établissement commercial également engagé dans une démarche de développement durable.
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