Après leur succès à Hong Kong le 9 octobre en ouverture de la saison 2016/2017 de Formule E, Sébastien Buemi et Renault e.dams ont remporté une nouvelle victoire samedi lors de l’ePrix de Marrakech disputé en marge de la COP22. Bien que pénalisé sur la grille de départ, le pilote suisse vainqueur du dernier championnat s’est imposé fort logiquement devançant sur la ligne d’arrivée le britannique Sam Bird sur DS Virgin et le jeune suédois Felix Rosenqvist sur Mahindra. Tout comme à Hong Kong, son coéquipier Nicolas Prost termine au pied du podium ce qui permet à l’écurie française Renault e.dams de creuser déjà un substantiel écart au championnat des constructeurs. Une avance importante même si la saison est encore loin d’être jouée d’autant plus que les cartes semblent avoir été redistribuées par rapport à la saison dernière.
Une grille de départ surprise
Avant même que la course ne débute, nous avions déjà assisté à une surprise avec la pole position de l’un des rookies de la Formule E, Felix Rosenqvist qui, au volant d’une Mahindra décidemment très fringante en ce début de saison avec la 3ème place de son coéquipier Nick Heidfeld à Hong Kong, réussit le meilleur temps de la Super Pole en devançant Sébastien Buemi de 37 centièmes. Buemi finalement pénalisé de 5 places sur la grille de départ pour un extincteur non conforme. C’est donc finalement Sam Bird qui accompagna Rosenqvist sur la première ligne tandis que Nelson Piquet Jr et Jean-Eric Vergne prenaient place sur la seconde. Un Jean-Eric Vergne assez malheureux car, meilleur temps des essais qualificatifs, il n’avait pu disputer ses chances lors de la Super Pole en raison d’une incompréhension avec son écurie qui lui fit trop tarder à s’élancer sur la piste.
L’implacable remontée de Sébastien Buemi
Parti donc en 7ème position sur la grille de départ, Sébastien Buemi entama rapidement sa remontée vers la tête de la course. Il prit tout d’abord le dessus sur son coéquipier Nicolas Prost avant de dépasser relativement facilement Daniel Abt, puis Nelson Piquet Jr. Alors que les deux leaders, Rosenqvist et Vergne, s’arrêtèrent aux stands pour changer de voiture, Buemi, moins consommateur d’énergie, effectua un tour de plus en piste et en profita pour prendre le meilleur sur Sam Bird. Pénalisé pour un excès de vitesse dans les stands et contraint d’y faire un nouveau passage, Vergne laissa la seconde place à Buemi qui fondit rapidement sur Rosenqvist. Trop gourmand en énergie, ce dernier fût contraint de lever un peu le pied pour pouvoir terminer la course et ne fut pas en mesure de résister à Buemi qui prit les commandes et remporta finalement assez facilement cet ePrix de Marrakech.
Renault e.dams fait le trou
Une victoire qui, associée à la quatrième place de Nicolas Prost permet à l’écurie Renault e.dams de creuser un bel écart au championnat des constructeurs puisqu’elle possède désormais 38 points d’avance sur les écuries Abt Schaeffler Audi Sport et Mahindra Racing qui se partagent la seconde place. Derrière, le premier poursuivant, DS Virgin Racing est déjà à 55 points. Une domination qui reflète bien les qualités des monoplaces françaises qui semblent aujourd’hui au-dessus du lot. Mais si l’avance de Renault e.dams est importante, le championnat est encore loin d’être joué car la saison est encore longue et que les équipes aujourd’hui distancées disposeront de temps pour réduire leur déficit de performance puisque le prochain ePrix, qui se déroulera à Buenos Aires, n’aura lieu que le 18 février.
Une redistribution des cartes ?
Si l’incertitude quant à l’issue du championnat plane encore, c’est aussi parce que les cartes semblent avoir été en partie redistribuées depuis la fin de la saison dernière. Si les Renault e.dams sont toujours aussi dominatrices, les voitures de l’écurie allemande Abt Schaeffler Audi Sport sont un peu moins performantes, surtout aux essais, même si Lucas Di Grassi est capable d’effectuer de fantastiques remontées comme à Hong Kong où il termina deuxième après être parti en 19ème position sur la grille de départ. A l’inverse, Nelson Piquet Jr, premier champion de Formule de l’histoire, et les voitures de l’écurie NEXTEV NIO semblent revivre, du moins aux essais, après une dernière saison catastrophique. Avec deux podiums en deux courses, l’écurie indienne Mahindra est également en progrès, ce qui n’est malheureusement pas le cas de l’écurie monégasque Venturi. Après un ePrix raté à Hong Kong, les DS Virgin ont retrouvé des couleurs à Marrakech avec la seconde place de Sam Bird. De quoi rendre la fin de championnat passionnante et regretter qu’il faille attendre le mois de février pour vivre la prochaine course.
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