Si le SIAM 2017 qui vient de se dérouler à Monaco a fait la part belle aux voitures électriques, il a également mis en lumière un autre type de véhicules écologiques, plus rarement sous le feu des projecteurs : les véhicules fonctionnant au GPL. Les trois premières mondiales présentées lors de ce salon de l’auto concernaient d’ailleurs des véhicules GPL. Le constructeur italien DR Automobile a ainsi dévoilé deux modèles bi-carburant dont l’un, la DR Evo5, aux couleurs de la Principauté. MonteCarlo Automobiles présentait lui son dernier bolide de course, alimenté au GPL, avec lequel il ambitionne de prendre part aux 24 Heures du Mans. Enfin, lors de son Forum de l’Automobile Ecologique, le SIAM a organisé une table ronde dédiée au GPL qui se pose plus que jamais en énergie alternative.
Un carburant écologique et économique
Si le GPL, combinaison de gaz butane et propane, se pose en alternative pour rendre plus propre la mobilité, c’est tout d’abord parce que c’est un carburant écologique. Lors du forum, Samuel Maubanc, de la Fédération Européenne du GPL, a indiqué que si le gain environnemental était déjà de 15 à 20% en matière d’émission de CO2 par rapport à une carburation essence, il était encore plus important sur les émissions de polluants avec 98% de moins d’émission d’oxydes d’azote (NOx) que le diesel et 90% de moins d’émission de particules fines. Des chiffres obtenus à partir de tests en condition de roulage et non en laboratoire. Grâce à une fiscalité avantageuse, rouler au GPL permet aussi d’économiser 30% en coût de carburant en France. En Belgique, le gain est même de l’ordre de 50%. Aujourd’hui, le GPL est le carburant alternatif le plus développé en Europe avec 8 millions de véhicules GPL circulant sur les routes de l’Union européenne. Plutôt que de s’opposer, notamment à l’électrique, le GPL mise plutôt sur la complémentarité des solutions alternatives pour continuer à se développer.
Le GPL en mode bi-carburant
Avec ses 2,1 millions de véhicules circulant en Italie (10 fois plus qu’en France), le GPL attire l’attention des constructeurs transalpins. Pas étonnant dès lors que DR Automobile propose des versions bi-carburant GPL et méthane sur ses deux modèles présentés en première mondiale au SIAM. Avec le DR4, le constructeur complète sa gamme de SUV avec ce crossover qui, par son design, ses dimensions, ses équipements et son prix, se place sur le marché de façon transversale par rapport à d’autres segments. La cinquième évolution du symbole de la maison italienne : la DR Evo5 Monte Carlo conserve sa forme classique même si elle a fait l’objet d’un important restyling. Résultat d’un partenariat avec MonteCarlo Automobiles, fondée en 1983 par le pilote Fulvio Maria Ballabio, la version Monte Carlo dévoilée au SIAM se caractérise par une livrée et des intérieurs qui rappellent les couleurs monégasques, mais surtout par le fait d’être bi-carburant (GPL et Méthane).
Le GPL en version course
Pilote, ingénieur, constructeur et accessoirement Consul de Monaco en Amérique du Sud, Fulvio Mario Ballabio ne croit pas uniquement aux vertus du GPL pour les SUV de DR Automobile, mais aussi pour ses voitures de course. La nouvelle Tecno MonteCarlo dévoilée au SIAM 2017 n’est d’ailleurs pas son coup d’essai puisque ses voitures alimentées au GPL sont présentes avec succès sur les circuits depuis 2012. De quoi démontrer que le GPL n’est pas réservé uniquement à de petites voitures, mais pouvait aussi être efficace sur des moteurs de grosses cylindrées. Son dernier bolide, qui utilise le GPL pour alimenter un moteur 12 cylindres d’origine Volkswagen, est d’ailleurs capable d’atteindre les 300 km/h tout en étant conçu pour les courses d’endurance puisque Fulvio Mario Ballabio compte bien prendre le départ des 24 Heures du Mans en 2018. En attendant, la Tecno MonteCarlo W12 GPL fera ses preuves sur les courses d’une nouvelle compétition d’endurance.
Une nouvelle compétition d’endurance
Organisateur depuis de nombreuses années en Italie du plus grand championnat dans les catégories GP, Tourisme et Sport Prototypes, Sergio Peroni a profité de la tribune du SIAM 2017 pour présenter le nouveau défi qu’il vient de lancer. Un nouveau championnat d’endurance avec des courses de 3 ou 6 heures disputées sur 5 circuits prestigieux dont le premier sera, en avril, celui du Mugello. Une compétition qui ne sera pas seulement ouverte aux véhicules GPL, mais à toutes les solutions alternatives, y compris l’hybride ou l’électrique. L’occasion sera ainsi donnée aux constructeurs de tester de nouveaux systèmes de propulsion en compétition, ce qui constitue le meilleur moyen pour progresser rapidement. L’autre objectif de Sergio Peroni est de rehausser l’image du sport automobile, souvent accusé par la presse d’être trop polluant. Après la Formula E, cette nouvelle compétition d’endurance entend démontrer le contraire, tout en gardant un haut niveau de performance.
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