On en parlait depuis décembre 2016 en s’interrogeant sur le sérieux de l’information, mais cette fois-ci c’est une vidéo (voir encadré ci-contre, à droite) déposée sur la Toile par The Boring Company fondée par Elon Musk l’année dernière qui accrédite la rumeur : la patron de Tesla pense bien à des tunnels souterrains pour circuler plus rapidement dans les grandes villes américaines. Un projet d’envergure à la limite de l’incroyable, alors que Tesla évoque de futurs modèles, dont un camion et un pick-up.
Patin électrique
Hier, vendredi 28 avril 2017, Elon Musk a levé davantage le voile sur l’affaire des tunnels pour circuler plus rapidement dans les grandes villes. Au pilotage d’un projet qu’on pourrait qualifier de métro individuel : Steve Davis, ingénieur chez SpaceX. Scénario d’un déplacement à Los Angeles revu par le boss de Tesla et présenté dans une vidéo du concept : A la surface, une voiture se positionne sur une plateforme qui descend en sous-sol dans une voie de garage. Ce grand patin électrique prend de la vitesse pour rejoindre un tunnel de circulation, un peu comme un train le ferait. Là, l’ensemble se déplace à une vitesse de 200 km/h jusqu’à sa destination où il refait surface. La voiture quitte la plateforme qui est prête à recevoir un nouveau véhicule. Plutôt simple, non !?
De la maison d’Elon Musk aux locaux de SpaceX
A l’origine de l’affaire des tunnels sous Los Angeles, un tweet d’Elon Musk datant du 17 décembre 2016 : « Traffic is driving me nuts. Am going to build a tunnel boring machine and just start digging… ». Traduction : « La circulation me rend dingue. Je vais construire un tunnelier et juste commencer à creuser ». Dans la foulée, il fonde The Boring Company. La Toile s’enflamme : Agacement sans lendemain au sujet de la circulation à Los Angeles ou projet en devenir ? Voyons, un peu de sérieux : on parle d’Elon Musk, tout de même ! Donc… réel projet, si l’on en croit les documents désormais à disposition : une vidéo officielle et des photos volées de la machine ! Un peu plus d’un mois après le premier tweet, le 25 janvier 2017 très exactement, un nouveau message du boss relance l’affaire : « Exciting progress on the tunnel front. Plan to start digging in a month or so » (« Des progrès passionnants sur le front du tunnel. Prévoyez le début du creusement dans un mois environ »). La première ligne permettrait à Elon Musk de rejoindre, depuis sa maison, son bureau au siège de SpaceX. Là, un essai grandeur nature aurait déjà été réalisé sur 50 mètres à 4,5 m de profondeur.
Une opération de communication préparée ?
Le premier tweet était-il spontané ou relevait-il d’une opération de communication soigneusement préparée ? La vitesse à laquelle les événements se sont ensuite enchaînés plaide pour la seconde proposition, bien entendu. Qu’importe, serait-on tenté de dire ! L’important, c’est qu’une nouvelle fois Elon Musk nous met face à un projet majeur qui semble improbable à beaucoup, mais une sorte de jeu d’enfants pour lui même. N’a-t-il pas légendé une des photos illustrant sa nouvelle affaire « Minecraft », un jeu vidéo de construction, sorte de Lego numérique. Si l’on part du principe que le projet est sérieusement suivi par le patron de Tesla, il lui reste toutefois nombre de difficultés à gommer. Tout d’abord obtenir les autorisations nécessaires. Pas question, au motif qu’il s’agit de tunnels souterrains, de mener les opérations en solitaire ! Soit les autorités et Elon Musk ont déjà bien débattu sur le sujet avec des perspectives avancées de collaboration, soit il s’agit pour ce dernier de forcer un peu le cours des événements. Par ailleurs, sous les grandes villes, il existe nombre d’obstacles à prendre en compte qui nécessitent des études poussées. Parmi eux, les lignes de métros, les canalisations, les parkings souterrains, les fondations d’immeubles, la diversité de la nature des sols, les gisements divers, etc.
Hyperloop
Une autre question se pose : quelle imbrication de cet ambitieux projet autour d’un autre qui finirait presque par devenir moins extraordinaire qu’il est cependant : Hyperloop ! Ce programme mobilise déjà les compétences des entreprises Tesla et SpaceX. Dès son origine, Hyperloop a été présenté par Elon Musk comme un système de transport de passagers par capsules de 4 à 6 places dans des tubes à basse pression. A la vitesse de pointe annoncée de 1.200 km/h, il serait possible de rejoindre San Francisco depuis Los Angeles distante d’environ 600 kilomètres en seulement 35 minutes. On pouvait penser le programme plutôt classiquement autocentré, mais voilà que déjà, au salon de Genève de cette année, Airbus et Italdesign imaginaient leur concept Pop.Up de voiture-drone autonome électrique comme éventuellement compatible avec hyperloop. Avec l’affaire des autoroutes souterraines réalisées avec un tunnelier rapide, on ne peut qu’imaginer des proximités et des synergies avec le programme de transport en commun à très haute vitesse !
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