Après Audi, c’est une autre marque du groupe Volkswagen qui s’engage en Formule E, et pas la moindre : Porsche ! Et c’est bien la volonté de se démarquer sur ce terrain qui l’emporte, et non des déboires aux 24 Heures du Mans où Porsche à remporté justement les 3 dernières éditions. Toyota va se sentir bien seul, en continuant à bouder les véhicules électriques… qui se rechargent sur une prise !
Coup double
Le communiqué de presse émis par Porsche pour faire part de son retrait du LMP1 dès la fin de la présente saison, symbolisé par les 6 heures de Bahreïn le 18 novembre prochain, au profit d’une arrivée en Formule E dès 2019, n’est pas vraiment une surprise. S’il y en a une, c’est sur l’échéance, puisqu’il semblait établi que le constructeur allemand s’alignerait encore sur les lignes de départ du LMP1 en 2018. Entre l’urgence de reverdir son blason, et s’offrir une belle sortie en vainqueur, le groupe Volkswagen s’assure un joli coup double qui aura une certaine valeur historique. Bien vu ! « Ce réalignement en sport automobile est conforme à la direction prise dans le cadre de la stratégie Porsche 2025, qui prévoit le développement d’une combinaison de purs véhicules GT et de voitures de sport entièrement électriques », explique le document qui cite, en exemple, la future berline sportive Mission E.
Le goût des défis
« Porsche travaille sur des chaînes de propulsion alternatives et innovantes. Pour nous, la Formule E constitue l’environnement concurrentiel ultime pour faire avancer le développement de véhicules à haute performance dans différents domaines, comme le respect de l’environnement, l’efficience et la durabilité », plaide Michael Steiner, membre du conseil d’administration pour la recherche et le développement du groupe Porsche. La marque a déjà commencé à développer cette année sa propre monoplace de Formule E. Vice-président du département LMP1 de Porsche et président exécutif de Porsche Team, Fritz Enzinger commente : « Construire l’équipe ‘Le Mans’ à partir de zéro a été un énorme défi. Au fil des années, nous avons réuni une équipe incroyablement performante et professionnelle. Elle sera notre base pour l’avenir en compétition. Je suis certain que nous allons maintenir en Formule E notre haut niveau actuel. La confiance est élevée, et nous sommes impatients de commencer ». Nous devrions donc retrouver dès 2019 les grands noms qui ont fait le succès de Porsche en WEC. Le constructeur veut conserver son équipe au complet, y compris les pilotes d’usine.
Et Toyota ?
Toyota, le constructeur malchanceux aux 24 Heures du Mans, risque bien de se retrouver sans réelle concurrence en LMP1. Quid, dans ce cas, de l’avenir de la catégorie dans le championnat ? Pourquoi le constructeur japonais ne suivrait-il pas Audi et Porsche en Formule E ? Le monde de l’automobile accumule depuis longtemps les contradictions et les changements de cap brutaux. Mais pour le coup, les sympathisants de l’électromobilité ne pourrait que railler une marque qui cherche à convaincre aujourd’hui les automobilistes du bien fondé de sa propre vision des véhicules électriques, – ou plutôt électrifiés -, qu’on n’a pas besoin de brancher ! Toyota va rapidement se retrouver pris au piège de son actuel leitmotiv de communication, déjà distancé dans l’esprit de beaucoup de conducteurs, après pourtant avoir eu une belle longueur d’avance pendant des années. Un esprit visionnaire, ça se cultive en sachant lâcher au bon moment un credo qui a jadis permis de connaître le succès !
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