Si l’on en croit une interview accordée par Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, au quotidien Libération, et mis en ligne hier, dimanche 17 septembre 2017, le superbonus jusqu’alors accordé à l’achat d’un véhicule électrique contre élimination d’un vieux diesel, et la prime à la conversion pour les ménages à revenus modestes, fusionneraient et pourraient concerner tous les Français. Les anciens modèles à essence seraient aussi candidats à l’élimination. En ce qui concerne la mobilité électrique, l’ancienne prime de 4.000 euros accordée au titre du superbonus serait remplacée par une autre de 2.500 euros, applicable aussi pour l’achat d’un modèle d’occasion.
La prudence s’impose
Les annonces effectuées par Nicolas Hulot à Libération doivent être reçues avec la possibilité qu’elles évoluent dans un sens ou dans l’autre et éventuellement qu’une petite erreur se soit glissée au milieu. Non pas que le ministre de la Transition écologique et solidaire ne soit pas fiable dans ses propos, mais tout simplement que dans le feu d’une interview, une erreur ou un lapsus se glisse rapidement dans une prise de parole bien structurée. Et justement, concernant la fameuse prime à l’achat promise par Emmanuel Macron, alors en campagne pour la présidence de la République française, l’ancien animateur d’émissions télévisées avait inversé les dates de prise en compte de l’ancienneté, entre diesel et essence.
Le cas des véhicules électriques
Concernant le cas spécifique des voitures électriques, l’enveloppe dite du superbonus cèderait la place au dispositif plus général de la prime à la conversion, plus ou moins avantageux selon les situations. S’il s’agit d’acheter une voiture électrique neuve, l’aide descend de 4.000 à 2.500 euros. Ce qui est surprenant puisqu’il s’agit « d’accélérer la mise en œuvre de l’accord de Paris ». Peut-être pas, cependant, quand on observe l’ouverture que prendrait le dispositif. Les modèles d’occasion branchés donneraient également droit à la perception de cette somme. Par ailleurs, si l’obtention du superbonus nécessitait de se débarrasser d’un vieux diesel, conformément à ce qui avait déjà été annoncé au début de l’été, la technologie essence est également concernée. Le bonus de 6.000 euros serait, par ailleurs, maintenu.
Généralisation de la prime de conversion
Revenus modestes ou pas, essence ou diesel à sacrifier, achat d’une voiture neuve ou d’occasion : le dispositif de la prime à la conversion évolue. il peut être attribué en éliminant un véhicule à essence d’avant 1997 ou diesel d’avant 2001. Hors le cas spécifique des voitures électriques, l’aide à laquelle tous les français pourront prétendre sera d’un maximum de 1.000 euros. Pour l’acquisition d’un modèle neuf, comme, – et c’est aussi une nouveauté -, une occasion récente bénéficiant du marquage Crit’Air 0, 1 ou 2. Les foyers non imposables verraient cette enveloppe doubler, soit 2.000 euros. En outre, dans le cas de la mise à l’écart d’un diesel, l’année butoir est ramenée de 2001 à 2006. Selon Nicolas Hulot, la prime à la conversion, qui pourrait potentiellement s’appliquer à environ 3 millions de voitures plus ou moins anciennes, ferait, selon une projection du ministère, l’objet de quelque 100.000 demandes en 2018. « Au-delà du changement climatique, il s’agit aussi de lutter contre les problèmes de santé causés par la pollution de l’air », a indiqué le ministre.
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