Les Journées AVEM de l’électromobilité, qui se sont déroulées les 28 et 29 septembre au Polygone Riviera de Cagnes-sur-Mer, ont remporté un joli succès. Durant deux jours, les interventions de qualité se sont succédées sur de nombreuses thématiques sur lesquelles nous reviendrons plus en détail lors de prochains articles. Face à la pollution de l’air et au dérèglement climatique, le développement de l’électromobilité constitue un enjeu de plus en plus crucial au point, comme l’a rappelé le Président de l’AVEM Jean-Paul Faure, que le Président de la République Emmanuel Macron, dans son récent discours sur l’Europe, l’a érigé comme l’un des chantiers prioritaires pour les prochaines années. Ces premières Journées de l’AVEM ont néanmoins permis de constater que ce chantier était déjà bien amorcé en France, sur bien des domaines.
L’électromobilité, une réalité de plus en plus forte
Outre la nette progression actuelle des ventes de véhicules électriques dont les derniers modèles ne cessent de gagner en autonomie, différentes interventions lors des colloques ont illustré la place grandissante de l’électromobilité. Ainsi, Auto Bleue, le service d’autopartage lancé en 2011 par la Métropole Nice Côte d’Azur a révélé qu’il comptait aujourd’hui 9 500 utilisateurs inscrits pour 44 000 locations à l’année pour ses offres en boucle ou en trace directe. Pionnier de l’autopartage, Auto Bleue innove encore en venant de lancer une expérimentation en free-floating dont les premiers résultats sont très encourageants. L’électromobilité concerne aussi les transports publics et les constructeurs comme ABB ont montré qu’ils disposaient d’un panel de solutions pour s’adapter aux différents besoins des collectivités. Autre preuve de la montée en puissance de l’électromobilité, la Directrice Générale de Sodetrel Juliette Antoine-Simon a donné les chiffres de la fréquentation estivale du réseau de recharge rapide sur autoroutes Corri-Door, qui montrent une multiplication par 3 du nombre de charges par rapport à 2016. Une progression due en particulier au bon fonctionnement de l’interopérabilité qui représente désormais un tiers des charges.
Des solutions pour aller vers un mix énergétique
Si l’électromobilité devient de plus en plus une réalité, il existe également d’autres alternatives en matière de mobilité propre. Parmi elles, le gaz dont Michaël Torregrossa (Fondateur du site Gaz-mobilité.fr) a dressé un état de la filière en France où elle connait un essor sur le transport lourd : Bus et autocars, poids-lourds, maritime et fluvial. L’hydrogène peut aussi constituer une solution à plus long terme même si le coût des infrastructures est encore rédhibitoire. L’hydrogène offre tout de même de belles perspectives, en particulier grâce aux possibilités de stockage massif qu’elle offre. L’ADEME encourage et finance le développement sur le territoire de ces différentes solutions alternatives qui peuvent se révéler très adaptées à certains modes de transport comme celui des marchandises. Pour Jérôme Cicile (Responsable Transport, Mobilité, Qualité de l’air au sein de l’ADEME PACA) si l’électromobilité a toute sa légitimité pour le transport des voyageurs ou pour les livraisons du dernier kilomètre, elle ne peut répondre à tout et, pour transporter de lourdes charges sur de longues distances, le GNV se révèle absolument pertinent.
Les smart grids indispensables au développement de l’électromobilité
Organisées au sein d’un territoire pilote en matière de smart grids, les Journées AVEM de l’électromobilité ont aussi démontré que le développement harmonieux de l’électromobilité ne pourrait se faire sans des réseaux électriques intelligents. Face à un écosystème complexe, il s’agit tout d’abord pour Enedis de bien définir les besoins pour maîtriser la prévisibilité et gérer intelligemment les infrastructures de recharge dans le réseau électrique. Enedis prépare également l’avenir avec des offres de raccordement innovants et en expérimentant la technologie V2G susceptible de bien équilibrer le réseau dans les périodes de pointe. Le Pôle de compétitivité Capenergies travaille également sur ces sujets au travers de nombreuses expérimentations dont certaines portent sur la recharge intelligente. Comme l’a rappelé son premier Vice-Président, le Maire de Cagnes-sur-Mer Louis Nègre, la Métropole Nice Côte d’Azur compte là aussi jouer un rôle de précurseur, en particulier au travers du démonstrateur Nice Smart Valley.
Test concluant pour les workshops
Outre les traditionnels colloques, l’AVEM a souhaité également instaurer des workshops au sein de ses Journées de l’électromobilité. Des ateliers de travail en très petit comité, durant lesquels les participants ont pu engager un dialogue constructif sur des points précis. Aux dires de nombre de participants, ce test fut réussi. Pour Jérôme Cicile, les idées ont fusé dans tous les sens tout en offrant la possibilité d’avoir des regards croisés et très pointus sur des sujets particuliers. Même son de cloche chez Eric Muret d’ABB pour qui ces ateliers ont permis de mettre en lumière certaines réflexions avec des contributeurs venus d’horizons très divers : exploitants, constructeurs de matériels, opérateurs de parcs de bornes installées. L’échange de ces points de vue et des différentes perceptions d’un même sujet s’est révélé particulièrement intéressant. Pour le Président de l’AVEM Jean-Paul Faure qui avait lancé cette initiative avec une certaine prudence, l’expérience s’est révélée très concluante et a soulevé beaucoup d’enthousiasme de la part des participants. Elle sera donc renouvelée et amplifiée l’an prochain lors des secondes Journées AVEM de l’électromobilité.
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